Intégration économique en Méditerranée" : être ou ne pas être !

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L’édition  du salon Var.UP 2018 a mis la Tunisie à l’honneur. Economie, entreprises, décideurs, retrouvez tout au long de la semaine et en exclusivité, notre série de reportages, consacrée au rendez vous des entreprises méditerranéennes. 
Une fois de plus, le carte politico-économique de la Méditerranée se retrouve au centre des débats des experts les plus avisés. Non pas qu’il s’agisse de la redéfinir, mais d’en cerner les contours et comprendre les défis géopolitiques qui incombent à cet ensemble de pays.

Lors d’une conférence organisée en marge du Var.Up 2018, à Toulon, La Fondation méditerranéenne des hautes études stratégiques (FMES) et son Directeur général, Jean Claude Richard, ont accepté de se prêter au jeu et d’exposer leur vision de ce qu’ils appellent " l’axe Nord-Sud ". Selon le patron de l’institut d’études français, la Méditerranée est " dans tous ses Etats ". Prise en tenaille entre les intérêts des uns et les aspirations au développement des autres, le projet d’intégration économique de cette zone stratégique peine à prendre forme.

Interrogé sur la question des " institutions officielles ", Jean Claude Richard met l’accent sur l’écart grandissant qui existe entre les volontés affichées par les donneurs d’ordres et les réalités des projets mis en oeuvre. " La Méditerranée est une région du monde qui est en pleine effervescence et pour très longtemps, " nous déclare-t-il. Pour ce spécialiste de la stratégie, il serait primordial d’établir un marché inter-régional pour élever le niveau des échanges commerciaux.

" Les flux d’investissements directs européens ne sont pas au rendez-vous dans les pays du sud."

Jean Claude Richard, Directeur général du FMES.

Mais le plus important reste selon lui, c'est d'avoir " une vision commune, qui prenne en considération les réalités de la vie des pays qui bordent l’espace méditerranéen mais également toutes leurs composantes sociologiques, qui en sont l’ADN. " Et d'ajouter : " L’interdépendance du Nord et du Sud est tellement évidente. S’il n’y a pas un projet de coopération basé sur le concept colocalisation, il ne pourra pas y avoir de partenariats durables. "

D’autre part, Jean Claude Richard a tracé un portrait réaliste de la concurrence outre méditerranéenne, menée en chef de file par la Chine, un pays qui sait parler aux pays qui aspire au développement. " Si le nord s’obstine à ignorer certains appels au secours des pays du sud, d’autres les entenderont volontiers. "
Enfin, le conférencier a évoqué le cas de l’entreprise et de son avenir. En effet, il estime que malgré tous les dangers d'ordre macroéconomique qui guettent les entrepreneurs, la méditerranéen reste une chance pour ce chainon essentiel du projet d’intégration économique. Car créatrice de richesse, elle est la seule entité à pouvoir, à l’heure actuelle, impulser une nouvelle dynamique au niveau du tiercé gagnant de l’économie : l’emploi, la croissance et la consommation.
A propos du FMES : 

La Fondation méditerranéenne des hautes études stratégiques (FMES) est née à Toulon en 1989 d’une prise de conscience de son fondateur, François Charollais, de la nécessité de faire mieux connaître les enjeux stratégiques et politiques, économiques et sociaux de la zone euro-méditerranéenne aux cadres des institutions publiques et des entreprises qui s’y intéressent.

Par Kheireddine Batache - Source de l'article Econewsmed

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