"Il faut aller vers le co-développement des pays de la Méditerranée" (Saida Neghza)


Dans cet interview, Saida Neghza parle du message qu’elle veut transmettre au patronat des pays de la Méditerranée, notamment le MEDEF, la Confindustria, la CGEM, l’UTICA, dans l’objectif d’aller vers un co-développement de la région.

Maghreb Emergent: Les 22 confédérations patronales méditerranéennes membres de l’organisation Businessmed vont tenir une rencontre ce jeudi à Rome sous votre présidence. Quel est l’objectif de cette rencontre ?

Saida Neghza : Cette rencontre à Rome est une assemblée générale de Businessmed que je préside pour la première fois afin de débattre et d’échanger au sujet la coopération Nord-Sud entre les différents membres de cette organisation. Nos membres, entre autres, le MEDEF, la Confindustria, la CGEM, l’UTICA, vont aborder toutes les questions en relations avec l’amélioration de l’environnement des affaires dans le pourtour méditerranéen et la fluidification des échanges entre eux dans le cadre de partenariat gagnant-gagnant. Il y a une prise de conscience quant à la nécessité d’aller vers des co-investissements profitables pour l’ensemble des partenaires et c’est principalement autour de la nécessité de donner du contenu et de l’épaisseur à cette prise de conscience que nous allons échanger. C’est de co-développement qu’il s’agit.

En tant que présidente de Businnemed et de la CGEA, vous allez avoir une entrevue avec le président de la Confindustria, M. Vincenzo Boccia et le président de la Confindustria Afrique Méditerranée, Giovanni Ottati. Quels sont les points que vous allez aborder avec les responsables de cette puissante confédération patronale italienne ?

Effectivement, en marge de l’Assemblée Générale de Businessmed que je préside, je vais avoir une entrevue avec M.M Vincenzo Boccia et Giovanni Ottati afin de parler de coopération entre les pays du nord et du Sud et de dégager des pistes de la coopération entre l’Algérie et l’Italie. On va aussi tenter d’identifier certains produits algériens destinés à l’exportation et qui pourraient intéresser les Italiens. L’Algérie doit cesser d’être un comptoir commercial où l’on déverse toutes sortes de produits et devenir elle aussi un exportateur. C’est un défi que nous travaillons, dans la limite de nos moyens, à relever. L’action de la CGEA en la matière est en phase avec la politique du Gouvernement qui vise à promouvoir les partenariats de l’Algérie avec les autres pays, notamment ceux de la Méditerranée, et booster l’exportation. 

Avez-vous des projets concrets dans vos bagages à présenter aux Italiens ?

Potentiellement, les Algériens et les Italiens peuvent coopérer dans tous les secteurs. Il y a déjà des projets qui sont réalisés. Mais, de notre point de vue, l’agroalimentaire et les énergies renouvelables sont des priorités. De plus, ce qui nous intéresse particulièrement, ce ne sont pas nécessairement les grands projets. Le développement des PME-PMI représente pour nous un axe stratégique. Les petites et moyennes entreprises sont discrètes, leurs exploits comme leurs problèmes aussi, mais elles mènent un travail très efficaces. L’exemple italien est édifiant dans ce sens. Je suis convaincue que des opportunités de coopération formidables se dégageront de nos élans solidaires.

Par Amar Ingrachen - Source de l'article Maghrebemergent

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