Afrique/Méditerrranée : La sécurité alimentaire est une priorité économique !


Nous le savons, l’alimentation est un enjeu d’avenir majeur pour la planète. L’Europe cherche des marchés extérieurs et l’Afrique une balance nutritionnelle convenable : et entre les deux un espace Méditerranée qui pourrait servir d’espace d’échange. 

C’est tout le sens de la verticale AME présentée par Jean-Louis Guigou Président de l’IPEMED en visite à Montpellier le 12 mars.

L’IPEMED (Institut de Prospective Economique du Monde Méditerranéen) s’intéresse à la sécurisation alimentaire depuis longtemps. Pour son président Jean Louis Guigou une verticale se dessine entre l’Afrique, la Méditerranée et l’Europe. Cette zone devrait selon lui faire l’objet d’un accord cadre poussé avec des objectifs commerciaux et des outils juridiques adéquats.

Cette vision du monde Jean Louis Guigou l’a défendu lors de la conférence qui s’est tenu à Agropolis à Montpellier le 12 mars : « Je veux arrimer les deux continents pour rallier la Méditerranée » a t-il lancé.

Son dernier livre, aborde la question des outils de ce partenariat et ouvre le lecteur à anticiper ce marché de 500 millions de personnes ! L’enjeu est de créer des emplois au Sud et au Nord dans un principe de coproduction. Le partage des valeurs liées à l’industrie, à l’agroalimentaire, aux services et produits financiers mais aussi à la culture sont des thèmes cher à sa thèse.

L’idée de complémentarité dans la production constitue le fil rouge du livre « Afrique – Méditerranée – Europe : la verticale de l’avenir » co-écrit avec l’économiste Pierre Beckouche.

Enfin cette régionalisation des relations entre Etats, participerait selon lui à une politique de voisinage plus efficace. Les factures agricoles de chaque Etat pourraient ainsi être réduites surtout lorsqu’on sait que l’Afrique du Nord et le Moyen Orient dépensent chaque année 129 milliards de dollars en importations alimentaires.

A titre de comparaison, l’Europe en dépense 522 milliards (si l’on compte le commerce intra-zone Européenne). Une harmonisation de ces coûts réduirait non seulement les dépenses des états mais aussi le coût énergétique lié au transport et à la gestion des matières premières.

Vous l’aurez compris, la gouvernance de la verticale AME nouveau « quartier d’orange » comme se plaît à le décrire Jean-Louis Guigou était au coeur du débat qui s’en est suivi.

Par Juli Choquet - Source de l'article Econewsmed

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