Conférence de haut niveau du projet Migration Ville à Ville en Méditerranée à Beyrouth


Après près de 3 ans de travail, les villes du projet se réuniront pour aborder le plan politique dans le cadre d'une Conférence de haut niveau, organisée par le maire de Beyrouth, Jamal Itani, les 7 et 8 novembre 2017.

L'événement rassemblera les gouvernements nationaux, les donateurs, les organisations internationales compétentes et les parties prenantes, ainsi que d'autres gouvernements locaux de la région méditerranéenne afin de :

Partagez les expériences et les apprentissages tirés du projet : que font les villes ? Que peuvent-elles faire ? De quoi ont-elles besoin pour être plus efficaces ?

Présenter les principales recommandations politiques : quel devraient être les engagements de chaque acteur, de la société civile aux organisations internationales, ainsi que des villes, des régions et des États ?

Explorez la façon d’effectuer le suivi du travail au niveau méditerranéen : comment la coopération, les réseaux et les événements d'apprentissage entre pairs peuvent-ils soutenir et bénéficier au travail des villes au niveau des défis liés aux migrations ?

Cliquez ici pour consulter le programme provisoire
Pour vous inscrire à l'événement, veuillez remplir le formulaire en cliquant ici

Pour toute information supplémentaire concernant cette réunion, n'hésitez pas à contacter CGLU (l.abbad@uclg.org) ou l'équipe de coordination du projet (MC2CM@city-to-city.org).
À propos du projet Migration Ville à Ville en Méditerranée (MC2CM)

Le projet Migration Ville à Ville en Méditerranée (MC2CM ) vise à générer et à animer un réseau de villes de la Méditerranée du Sud, de l'Est et du Nord afin de discuter, échanger et partager les pratiques de gouvernance sur les migrations au niveau local. Il s’agit d’améliorer l'inclusion des migrants au niveau de la ville, en mettant l'accent sur la protection des droits de l'homme et l'accès aux services de base, en particulier pour les jeunes et les femmes.

Dans ce cadre, 9 villes (Amman, Beyrouth, Lisbonne, Lyon, Madrid, Tanger, Tunis, Turin et Vienne) ont participé à une série d'activités depuis 2015. Ces villes ont notamment créé ou mis à jour leurs profils de migration dans la ville (c’est-à-dire une cartographie comprenant l'origine des migrants, la répartition spatiale, les services et les politiques pour l'inclusion des migrants, le cadre national, etc.). Elles ont formé un groupe de parties prenantes de la ville sur le sujet, ont participé à un ensemble d'événements et de dialogues d'apprentissage entre pairs et elles ont mis en œuvre un projet pilote pour garantir une meilleure inclusion des migrants sur leurs territoires.

Le projet porte sur les sujets suivants : l'inclusion sociale (Lisbonne, juillet 2016), l'emploi (Madrid, novembre 2016), les droits de l'homme et les services de base (Tanger, novembre 2016), l'hébergement des réfugiés (Vienne, février 2017), le logement social et l’urbanisation (Amman, avril 2017), l’éducation (Turin, juillet 2017) et la coordination interinstitutionnelle (organisé à Lyon en décembre 2017).

Pour plus d’informations :
Source de l'article UCLG

Le vélo dans les villes méditerranéennes du Sud : il est temps de passer à la seconde !

Le vélo dans les villes méditerranéennes du Sud : il est temps de passer la seconde !

Dans le sud de la méditerranée, les politiques du tout automobile et l’expansion urbaine massive ont rendu la circulation dans les grandes villes de plus en plus dense et difficile au fil des années, causant des embouteillages à répétition avec de nombreux impacts sur l’environnement, la santé ou l’économie. 

Si ces politiques donnent encore très peu de place au vélo qui souffre d’une image peu valorisante, plusieurs démarches voient le jour au sein de la société civile et du secteur privé tel qu’au Liban, en Egypte ou en Tunisie, ainsi qu’à l’occasion d’événements internationaux comme la COP 22 à Marrakech au Maroc.

La voiture a conduit les villes dans la mauvaise direction

Circulation sur le pont du 6 Octobre,
Le Caire -Image : Pinterest
Durant toute la seconde moitié du XXe siècle, la voiture perçue comme un modèle de réussite sociale a façonné la forte expansion des villes à travers une politique du « tout automobile », favorisant le développement de quartier périphériques de plus en plus étalés. Pendant qu’au Nord, en Europe, le début du XXIe siècle a été témoin d’une marche arrière vis-à-vis de cette tendance, celle-ci s’est affirmée au Sud du bassin méditerranéen, renforçant des problèmes de circulation naissants. Des investissements considérables ont été – et sont toujours – alloués aux extensions de voiries, au développement et entretien de nouvelles routes pour faire face aux flux de circulation grandissants. Or, déjà en 1955, le sociologue Lewis Mumford dénonçait cette mauvaise stratégie sur le continent américain : « La plupart des solutions que les experts ont proposé contre la congestion de New York reposent sur le concept naïf que le problème peut être résolu en augmentant la capacité des routes existantes, en multipliant le nombre d’entrées et sorties de la ville, ou en offrant plus d’espace de parking pour les voitures qui n’auraient pas du être attirée dans la ville au départ. Comme le remède du tailleur contre l’obésité – élargir les coutures du pantalon et desserrer la ceinture – cela ne réduit en rien l’avide appétit qui est la cause du gras qui s’accumule. » [ref]

Contre l’usage excessif de la voiture, les politiques publiques dressent le drapeau du transport public qu’il faut promouvoir et développer. Les transports de masse sont devenus essentiels dans les grandes villes, et le transfert des populations des voitures jusque dans des métros, tramways ou bus diminue inévitablement les problèmes de trafic. Seulement, pour garantir ce transfert modal, le service public doit être de la meilleure qualité possible. Cette politique coûte cher aux yeux des décideurs – même si le coût global de l’inaction revient encore plus cher – et met surtout du temps à se mettre en place. Il faut en effet compter en moyenne 10 ans entre le premier coup de crayon et la dernière pierre d’un projet de ligne de métro. En parallèle de ces projets, qui parle de politique cycliste ?

L’usage du vélo encore marginal dans le sud de la méditerranée

Dans grand nombre de villes d’Europe, le vélo a acquis une place importante dans le paysage de la mobilité urbaine. A l’aide de politiques cyclistes exemplaires, des villes comme Amsterdam ou Copenhague ont explosé la part modale du vélo (respectivement 40% et 30%). Plus proche du Sud, la ville de Séville est passé en quelques années d’un usage quasi-nul à plus de 6% de part modale cycliste, grâce à des politiques publiques adaptées. Les motivations de tels développements ? Diminuer l’usage de la voiture, limiter l’expansion urbaine, améliorer le bien être urbain, mais aussi faire du bien à l’économie. En Juin 2017, une étude de l’European Cyclists’ Federation établissait que la pratique du vélo engendrait un bénéfice global de 513 Milliards € en Europe, soit plus de 1000 € par habitant.

Vendeur de pain ambulant, Le Caire 
Image : Pinterest
Bien que les avantages du développement du vélo soient clairement démontrés, celui-ci n’a pas encore sa place dans les mentalités des villes du sud, et ceci pour plusieurs raisons. Il est d’abord considéré comme le « mode du pauvre », le mode de celui qui n’a pas d’autre moyen de se déplacer, qui n’a pas le choix. Au Caire, le vélo est le mode de déplacement des vendeurs de pain ambulants, et donc représentatif de l’outil de travail d’un des échelons bas de la société. En parallèle, les lobbys automobiles s’efforcent de donner une image de liberté et de style à la voiture, à travers campagnes et offres en tout genre. Les Etats sont parfois complices de ces lobbies, tel que l’Etat Tunisien, initiateur du programme de la « voiture populaire » depuis 1994. Ce programme destiné aux classes moyennes permet de vendre des voitures importées à prix très avantageux.

Une autre raison est l’insécurité routière et la mise en danger des cyclistes due à l’absence d’infrastructures adaptées telles que des pistes cyclables protégées. Les pays du Sud de la Méditerranée possèdent des taux d’accidentologie très élevés. En 2013, l’OMS enregistrait 24,4 morts pour 100 000 habitants en Tunisie, 23,8 en Algérie, et 20,8 au Maroc, contre seulement 5,1 en France. Dans des villes à la circulation dangereuse, les cyclistes sont obligés de rouler aux cotés des voitures, motos ou bus, favorisant les accidents et renforçant un sentiment de vulnérabilité face aux véhicules motorisés. Ce sentiment et la réalité des accidents entretient un manque de confiance dans la conduite des automobilistes et limite le développement du vélo.

Aussi, pour diverses raisons, très peu de femmes font du vélo. L’image de la femme à vélo est encore mal perçue, et les cas de harcèlement sexuel sont foison. Ce contexte est enclin à la naissance de craintes et à des réticences de la part des femmes vis-à-vis du vélo. Celles-ci préfèrent se déplacer en voiture, en taxi, ou à la limite en transports en commun. Une étude de comportement menée sur les transports de Casablanca en 2011 par la Banque Mondiale indique que seulement 0,3% de femmes utilisent un vélo quotidiennement (contre 2% chez les hommes). Aussi, 80% des femmes interrogées disent ne jamais se déplacer à vélo en général. Au Maroc comme dans les autres pays du Maghreb, les femmes représentent environ la moitié de la population, ce qui signifie une perte de potentiel énorme pour le développement du vélo.

Enfin, l’absence du vélo dans les réglementations et politiques urbaines explique le manque d’infrastructures développée par les autorités publiques. Le résultat est un usage encore très marginal du vélo dans les villes du sud de la méditerranée, avec moins de 1% de part modale, et une population cycliste surtout jeune et masculine.

La tendance du vélo en libre-service se profile ?

Malgré ces blocages, plusieurs initiatives de système de vélo en libre service voient le jour tentant de bousculer les mentalités et de faire évoluer les usages. Leurs objectifs ? Réduire la congestion, compléter les services de transport en commun, améliorer l’image du vélo et ainsi attirer de nouveaux cyclistes.

Station de Medina Bike, Marrakech 
Image : Smoove
Ainsi, le premier système de vélo en libre service en Afrique du Nord appelé Medina Bike a été mis en place à Marrakech en 2016 à l’occasion de la COP 22. Se devant de promouvoir les mobilités vertes, la ville de Marrakech a voulu se doter d’un système flexible et écologique pour connecter le centre ville au village de la COP 22, ainsi que pour favoriser la mobilité dans le centre ville. Ce projet réalisé en partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel et le GEF a été installé en 4 mois seulement avec le déploiement de douze stations pour une flotte de 350 vélos. Ce système destiné aux habitants comme aux touristes est encore très peu utilisé. Des facteurs tels que des tarifs assez élevés (50 MAD pour un ticket à la journée soit environ 5€) et un faible taux de bancarisation limitent le développement de ce système qui doit encore évoluer pour convaincre un plus grand public. Une augmentation de la flotte de vélos ainsi que du réseau de bornes est prévue pour 2018 dans ce sens.

En Tunisie, le projet Doora lancé en 2017 veut doter la ville de Tunis d’un système de vélos en libre service pour compléter le système de transport en commun vieillissant, et répondre à la stratégie du dernier kilomètre. Il prévoit en démarrage l’installation de 25 stations pour 250 vélos dans deux quartiers pilotes (Berges du Lac I et Berges du Lac II). De façon similaire au projet Medina Bike de Marrakech, Doora est appuyé par le Ministère de l’Environnement tunisien. Mais la situation politique du pays ralentit son avancement. L’organisation des premières élections municipales dans le pays à la fin de l’année 2017 rend les prises de décisions de la part des acteurs locaux difficiles à obtenir. L’équipe de Doora espère signer les accords à la rentrée 2017, afin d’amorcer les levées de fonds pour un déploiement au courant de l’année 2018.

Station Bike 4 Share, Beyrouth 
Image : The Daily Star Lebanon
D’autres systèmes de vélo en libre service voient timidement le jour dans les pays voisins. Au Liban, une initiative privée intitulée Bike 4 All développe avec l’appui de municipalités des systèmes de vélo en libre service. La ville de Byblos a servi de pilote avec 6 stations inaugurées en février 2017 pour une flotte de 100 vélos. A Beyrouth, une station de 5 vélos a été inaugurée en avril 2017, et 25 stations sont actuellement en préparation. Encore très marginaux, ces systèmes se veulent des démarrages vers un service étendu et comparable aux services existants en Europe. Pour être réellement efficace, ils devront s’accompagner d’un développement de réseaux de pistes cyclables adapté. Aussi, d’autres villes sont envisagées pour des prochains développements de Bike 4 All telles que Saïda, Tripoli ou Tyr. L’initiative prévoit aussi de s’associer avec l’entreprise jordanienne Bike Rush pour développer un autre service à Amman en Jordanie.

En Egypte, la station touristique d’El Gouna propose depuis peu le service de vélos électriques Baddel principalement destiné au tourisme. Les plateformes en ligne sont encore en développement et 5 stations ont été installées pour une flotte de 100 vélos. Une autre initiative égyptienne nommée Cycliste est en projet avec comme cible les campus universitaires, proposant un système de vélos partagés sans bornes et basé sur de la géolocalisation. Des systèmes similaires de vélos partagés géolocalisés ont fait leur apparition en Chine (tel que Mobike, Ofo, BlueGogo, etc.) et sont en essai en Europe, avec un test grandeur nature à Manchester où 1000 vélos ont été « lâchés ». L’Egypte pourrait donc être le premier pays méditerranéen à adopter ce nouveau concept.

Station Tel-O-Fun, Tel Aviv 
Image : Wikimedia
Seule la ville de Tel-Aviv en Israel a pu développer un important service de vélo en libre service : le Tel-O-Fun, en référence au mot « ofenayim » (bicyclette). Lancé en 2011, il représente un réseau de 200 stations et une flotte de 2000 vélos répartis dans toute la ville. Une étude menée par Civitas en 2014 montre que le taux d’utilisation du vélo pour les trajets domicile-travail a fortement augmenté en 4 ans. En 2014, 20,4% des habitants déclarent utiliser le vélo pour leur trajet domicile-travail, contre 8,9% en 2010 – ce qui était déjà conséquent. Au total, ce sont 28,8% des habitants qui font désormais du vélo au moins une fois par semaine, et 12% sur une base quotidienne. Tel-O-Fun compte actuellement plus de 20 000 abonnés annuels et 9000 utilisations par jour [ref]. Le succès de ce système se trouve dans plusieurs facteurs : une géographie urbaine et un climat favorables, une population jeune, mais aussi une bonne politique locale. Au lancement de Tel-O-Fun, Tel Aviv comptait déjà un réseau de pistes cyclables conséquent traduisant une politique favorable au développement du vélo.

La société civile élève la voix et les acteurs internationaux se positionnent

Tunis by bike, Edition 4, Velorution Tunisienne 
Image : Tarek Rassaa
D’autres initiatives sont organisées de plus en plus fréquemment par les acteurs de la société civile. L’association Vélorution Tunisienne créé en 2012 cherche à «contrebalancer la perception du vélo» en «questionnant les autorités et l’opinion publique sur la nécessité de sortir des modèles urbains ancestraux et de promouvoir des types de transports écologiques». Parmi les différentes activités prévues par l’association, des manifestations en vélo « Tunis by Bike » sont régulièrement organisées dans les rues de Tunis ainsi que d’autres villes telles que Sfax, La Goulette, La Marsa ou El Jem. La seconde édition en mai 2017 à Tunis a rassemblé près de 300 participants de tous les âges. Prenant la forme d’une véritable contestation vis à vis des autorités, ces parades ont désormais lieu tous les mois avec pour objectif d’imposer la place du vélo face aux voitures et interpeller les autorités sur la nécessité d’infrastructures adaptées.

Au Caire, les rues sont désormais prises d’assaut tous les week-ends par des coureurs et cyclistes qui profitent de la baisse de circulation pour organiser des sorties. De nombreuses parades à vélo sont ainsi organisées. En 2014, le président Abdel Fattah al-Sissi avait lui-même organisé une parade à vélo pour promouvoir son usage, sans plus d’actions du gouvernement derrière. La même année, la ville de Tiznit au Maroc célébrait sa cinquième vélo-parade. A Alger, l’entreprise VTT pour Elleloue des vélos et organise aussi des balades pour les plus ou moins sportives à travers la ville.

Parade à vélo à Sfax organisée par l’ADSS 
Image : Mathieu Martin
L’apparition de ces diverses initiatives traduit une attente de plus en plus grande d’une partie de la population quant à la place donnée au vélo par les pouvoirs publics. Car si l’offre est encore manquante, la demande est croissante. Face à l’inactivité des acteurs publics, ce sont les acteurs internationaux qui s’intéressent au développement du vélo dans ces pays aujourd’hui. Un nouveau projet de vélo en libre service a été approuvé au Caire par le programme UN Human Settlement, et devra être financé par la fondation Drosos, organisation à but non-lucrative suisse. En Tunisie, des coopérations décentralisées franco-tunisiennes se mettent en place autour de l’amélioration de la mobilité urbaine, incluant la promotion du vélo. Un projet entre Kairouan et Strasbourg, première ville cycliste de France avec 8% de part modale, vise à accompagner la ville de Kairouan dans l’élaboration d’un plan de déplacement durable. Une visite organisée à Strasbourg courant 2017 a ainsi permis à une délégation kairouanaise de découvrir et tester le système de vélo partagé strasbourgeois. Un second projet entre Grenoble et Sfax compte dans ses objectifs l’appui au développement d’un système de location de vélo dans la ville de Sfax en partenariat avec l’Association de Développement Solidaire de Sfax. Cette dernière organisait en Juillet 2017 un séminaire international pour faire avancer la concertation sur ce projet et sur le développement de pistes cyclables à Sfax.

La mobilisation de ces acteurs est utile dans des villes où l’usage du vélo est quasi-absent afin de sensibiliser à la fois les habitants et les autorités. Une ville non cycliste peut rester bloquée dans un cercle vicieux où les autorités n’agissent pas car il n’y a pas d’usage du vélo, et les habitants ne font pas de vélo car il n’y a pas d’infrastructures. S‘il revient aux habitants de changer leurs habitudes, il est bien de la responsabilité des autorités locales d’assurer le développement d’infrastructures adaptées. Aussi, bien qu’il soit laborieux d’initier cette tendance, le vélo peut se démocratiser à grande vitesse une fois un certain pourcentage d’utilisation atteint. L’exemple de Tel Aviv montre bien cette évolution accélérée qui a participé à améliorer les conditions de circulation et le bien être urbain.

Découvrez plus d’informations sur la mise en place d’un système de vélo partagé dans le Bike Share Planning Guide d’ITDP (Institute of Transportation and Development Policy).

Par Mathieu Martin - Source de l'article Codatu

3ème Forum Euro-méditerranéen des Jeunes Leaders


J’ai le plaisir de vous annoncer la tenue du 3ème Forum Euro-méditerranéen des Jeunes Leaders. Celui-ci se déroulera du 20 au 22 octobre 2017 dans la cité d’Essaouira. 


Vous le savez, ce forum a pour vocation de réunir des personnalités d’avenir des deux rives de la Méditerranée. Politiques, intellectuels, chefs d’entreprises, figures émergentes de la société civile sont invités à débattre des grands sujets d’actualité. L’objectif est de contribuer à un rapprochement des sociétés du pourtour méditerranéen, à une meilleure intégration de cet espace traversé de nombreuses fractures. 

Ce forum est organisé par la diplomatie française avec la Fondation Anna Lindh, les associations Marocains pluriels et Essaouira Mogador. Il associe cette année, et je l’en remercie, un nouveau partenaire : la fondation Sekkat, dont l’engagement social, depuis une dizaine d’années, fait honneur au Maroc. 
Le 3ème Forum d’Essaouira devrait rassembler environ 300 personnes. Il parlera de l’économie du futur, des aléas de la vérité et de l’information à l’ère numérique, de dialogue interreligieux, de la protection des femmes contre les violences et les stéréotypes. Nouveauté, il proposera une série de workshops. Les participants du Forum auront ainsi l’opportunité de s’initier aux techniques du débat, à la tenue d’une conférence TEDx, au développement de leur communication sur les réseaux sociaux, ainsi qu’au slam. Par ailleurs, un prix sera remis à un projet associatif dont l’objectif est d’élargir l’accès à l’éducation au Maroc.

Ce forum se déroule à Essaouira, car cette ville a une longue tradition d'ouverture et de coexistence pacifique des communautés culturelles et religieuses. Parce qu’elle est, dans le monde entier, un symbole de tolérance. Parce que sous l’impulsion d’André Azoulay, qui participera à l’ouverture du forum en compagnie de l’ambassadeur de France et de la présidente de la Fondation Anna Lindh, elle connait depuis 20 ans un véritable renouveau et s’est imposée comme une plateforme du dialogue culturel international. 
Rien n’est trop difficile, rien n’est impossible à la jeunesse. Par elle s’introduit la nouveauté et se renouvelle notre monde commun. Alors, nous comptons sur vous. Sur votre imagination, vos rêves, vos engagements, votre inspiration. Et nous vous attendons dans la cité des Alizés.

Jean-Marc BERTHON (Directeur général de l’Institut français du Maroc) - Source de l'article  Forum Euro-méditerranéen des Jeunes Leaders

Les statistiques de l’énergie au centre d’une réunion de MEDSTAT à Paris

MEDSTAT visual

Le Groupe de travail euro-méditerranéen sur les statistiques de l’énergie se réunira à Paris le 28 septembre dans le cadre du projet régional MEDSTAT financé par l’UE. 

La réunion permettra aux pays partenaires du sud de la Méditerranée de discuter des principales évolutions de leurs systèmes statistiques sur l’énergie et d’évaluer les progrès réalisés dans la production et la diffusion des statistiques de l’énergie au cours de l’année écoulée.

MEDSTAT couvre les trois domaines que sont les bilans énergétiques, les enquêtes sur la consommation finale d’énergie et les indicateurs d’efficacité énergétique.

La réunion sera précédée d’un atelier régional de deux jours sur les enquêtes sur la consommation finale d’énergie dans le secteur des transports. La consommation finale d’énergie est un aspect des bilans énergétiques qui n’est pas toujours bien couvert par les systèmes statistiques dans les pays partenaires. Le secteur des transports est un important consommateur de produits énergétiques et l’estimation de sa contribution à la consommation finale d’énergie d’un pays peut contribuer grandement à accroître la qualité et la pertinence des statistiques sur l’énergie.

L’objectif principal de l’atelier est de partager des expériences et de décrire les actions possibles pour la production de statistiques harmonisées sur la consommation finale d’énergie dans toute la région.

Le projet MEDSTAT IV fournit une expertise et un support technique dans le but de promouvoir l’harmonisation des statistiques en conformité avec les normes européennes et internationales dans 6 domaines : répertoires et statistiques d’entreprises, statistiques sur le commerce extérieur et la balance des payements, statistiques des transports, statistiques de l’énergie, statistiques du marché du travail et statistiques des migrations. Il fait suite à une phase précédente mise en œuvre au cours de la période 2010-2013.

Pour en savoir plus
Site Internet de MEDSTAT IV

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La BEI fournit 15 millions de dollars à un fonds égyptien ciblant les investissements des PME

EIB logo

La Banque européenne d’investissement a signé un accord visant à investir 15 millions de dollars dans Egypt Mid-Cap, un fonds de capital-investissement généraliste ciblant les investissements en capital de croissance dans des petites et moyennes entreprises privées situées en Égypte. 

Le fonds a attiré 85 millions de dollars d’engagements, dont 70 millions de dollars provenant d’autres co-investisseurs internationaux et locaux.

Il s’agit de la première opération de la BEI conclue en Égypte dans le cadre de la Facilité de capital-risque pour les pays du voisinage du Sud et du premier investissement dans un fonds égyptien depuis 2011.

Le fonds ciblera les investissements en capital de croissance dans les PME égyptiennes qui cherchent à dévelo  pper leur activité à des taux de croissance supérieurs à la moyenne. Les investissements du fonds devraient créer entre 1 200 et 1 600 emplois directs.

La Facilité de capital-risque de la BEI s’inscrit dans le cadre de l’« Initiative de l’UE pour l’inclusion financière », développée conjointement par la Commission européenne et plusieurs institutions financières européennes, dont la BEI. L’initiative est un programme complet destiné à aider les micro, petites et moyennes entreprises de la région du sud et de l’est de la Méditerranée à devenir plus compétitives et à se développer. Il fournit en outre des moyens financiers et des savoir-faire pour stimuler le développement et créer des emplois.

Pour en savoir plus

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La mer Méditerranée menacée par le tourisme de masse, selon WWF

Vue partielle sur la place de la Pointe-Rouge à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 1er août 2000. (Photo d\'illustration)

L'ONG WWF s'est alarmée, dans un rapport publié mercredi, sur les dangers pesant sur la Méditerranée. Le Fonds mondial pour la nature pointe du doigt le tourisme de masse et l'exploitation des ressources de la mer.

L'ONG WWF, dédiée à la protection de l'environnement, tire la sonnette d'alarme sur les dangers qui pèsent sur la mer Méditerranée, dans un rapport publié mercredi 27 septembre. Pour le Fonds mondial pour la nature, les coupables sont le tourisme de masse et l'"exploitation non durable des ressources de la mer".

Si l'on prend l'ensemble des activités économiques menées en Méditerranée, elles représentent "chaque année environ 450 milliards de dollars", rappelle le WWF. Le tourisme marin et côtier représente 92% de cette somme. La pêche et l'aquaculture composent les autres activités économiques menées en Méditerranée.


Dans son rapport publié, mercredi 27 septembre, l'ONG WWF tire la sonnette d'alarme sur les dangers qui pèsent sur la mer Méditerranée. (Franceinfo/RadioFrance)

Le rapport, intitulé Relancer l'économie de la mer Méditerranée, les actions pour un futur durable, estime que "le modèle actuel de tourisme de masse" a "dégradé l'environnement côtier et marin". WWF met en cause "un développement agressif du littoral, une consommation d'eau et d'énergie excessive et une gestion non durable des déchets et des eaux usées".

L'ONG attire aussi l'attention sur la surpêche qui met en péril cette activité économique. La pêche méditerranéenne, au troisième rang de l'économie de la région, "traverse ces dernières années une crise qui va en s'aggravant", rappelle le Fonds mondial pour la nature. Or, "ce secteur a une valeur globale estimée à plus de trois milliards de dollars et génère directement plus de 180 000 emplois", écrit WWF.

"Pour un avenir durable de la Méditerranée"

Dans son rapport produit en collaboration avec le cabinet de conseil du Boston Consulting Group, WWF préconise plusieurs pistes pour "parvenir à un avenir durable de la Méditerranée". Parmi celles-ci, il y a la réduction de "l'empreinte du tourisme de masse", ainsi que la recherche de "modèles de tourisme plus durables", ou encore le soutien à "une pêche durable".

"Il y a eu des efforts. WWF a agi dans beaucoup de domaines en termes de sensibilisation, de préservation, a ajouté Maud Busuttil, chargée de communication pour l’initiative "marine méditerranéenne" chez WWF, mercredi, sur franceinfo. La solution, c'est vraiment de travailler avec les touristes directement, à travers la sensibilisation, mais aussi avec les gouvernements et des municipalités qui peuvent directement agir."

Ce constat alarmant est dressé à quelques jours de l'ouverture de la conférence "Our Ocean", organisée à Malte par l'Union européenne, les 5 et 6 octobre prochains.

Source de l'article FranceTvinfo

Partenariat Maroc-UE : une stratégie de développement économique commune

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Enjeux politiques, économiques, environnementaux, sécuritaires, migratoires... de nombreux intérêts communs lient l’Europe à l’Afrique. Dans un tel contexte, un partenariat stratégique bicontinental est-il nécessaire ? Pour de nombreux experts, la réponse est oui. Explications.

Bien que la lutte contre le changement climatique soit un défi générationnel qui nous concerne tous, les enjeux actuels et la nécessité d'agir vite pour rendre la planète plus verte ne sont pas les mêmes pour toutes les régions du monde. Selon les experts du climat, l'une des zones géographiques les plus menacées par les conséquences directes et indirectes de la hausse constante des températures est le bassin méditerranéen. Conscients de la situation, le Maghreb et l'Europe du Sud ont créé une alliance solide ayant pour but principal de mener des actions concrètes conjointement pour préserver l'avenir de ce hot spot. 

Pour limiter les dégâts causés par la dérégulation des températures et l'augmentation des gaz à effet de serre, une coopération entre pays n'est pas une option, mais une obligation. Dans ce sens, à l'occasion de la COP22 de Marrakech, l'Union européenne (UE) a rappelé l'importance de la solidarité financière qui doit perdurer entre les nations les plus riches et les plus pauvres. Sans les fonds verts, réagir est impossible pour de nombreux États insulaires. 

Afin de montrer l'exemple et d'amorcer l'étape de "passage à l'action", l'UE a décidé de dédier 20 % de son budget 2014-2020, soit 180 milliards d'euros, à la lutte contre le changement climatique. À cette somme faramineuse, conformément à l'engagement pris à Lima en 2015, la Banque européenne d'investissement y ajoutera au moins 80 milliards d'euros d'ici 2020. 

Grâce à ces apports financiers et à la détermination de l'empire chérifien à devenir un modèle à suivre dans la lutte contre le changement climatique, de nombreuses actions concrètes ont été réalisées durant ces dernières années, par exemple booster les programmes d'appuis budgétaires aux politiques sectorielles agricoles (1) et forestières du Maroc (2), moderniser les structures en charge du traitement des eaux (3), créer trois grands instituts de formation aux métiers des énergies renouvelables à Oujda, Tanger et Ouarzazate (4), faire de Chefchaouen une ville écologique (5) ou encore construire l'un des plus importants complexes solaires au monde dans le sud du pays (6). 

Le partenariat Maroc-UE a donné des résultats positifs dans différents domaines liés les uns aux autres comme la construction d'infrastructures adaptées, la création d'emplois, la hausse de la productivité durable, la transmission des savoirs, le développement du green leadership du Maroc dans la région du Maghreb, la paix, la sécurité et la gouvernance démocratique. 

Plus stable, plus puissante et plus regardée par le reste du monde, à l'heure où l'élève modèle du Maghreb se développe rapidement et soigne sa communication pour le faire savoir, l'UE est le premier partenaire commercial du Maroc. Sans surprise, ceux qui ont contribué à l'accélération de la modernisation du pays sont les premiers à en tirer bénéfice. Si les affaires se portent bien pour l'Afrique du Nord, il en va de même pour l'UE. 

Pour les experts, l'idée d'aide par pure générosité des Européens envers l'Afrique relève de la fiction. Au-delà de l'enjeu de la survie de la planète, les politiciens de l'Occident souhaitent créer une coopération entre les deux continents pour pouvoir répondre dans l'avenir aux capacités d'employabilité d'une jeunesse formée selon les standards du Vieux Continent, pour développer les zones rurales et aussi pour améliorer les infrastructures en vue d'investissements privés - ce qui demande sécurité, transparence et respect de la loi. 

Pour des raisons différentes, le Nord et le Sud ont donc tout intérêt à développer une stratégie de développement commune. Si l'Europe bénéficie de plus de fonds disponibles aujourd'hui, l'Afrique possède un autre atout de taille pour l'avenir : sa population... plus nombreuse, plus jeune, plus connectée, plus formée... une génération à part vouée à booster le développement économique de l'intérêt commun du bassin méditerranéen. 

Par Martin Lozniewski - - Source de l'article Les Echos

Cevital veut faire de l’Algérie l’usine de l’Afrique et de la Méditerranée

 
 «Rencontres économiques du monde arabe» organisées par l’IMA à Paris

Profitant d’une tribune consacrée à la réflexion autour des enjeux et opportunités, a priori énormes, d’une coopération triangulaire entre l’Afrique, le monde arabe et la France, M. Rebrab s’est montré très ambitieux et assez optimiste quant à la capacité des opérateurs économiques de la rive sud de la Méditerranée à proposer de la valeur ajoutée à leurs homologues de la rive nord.

Cevital semble vouloir faire de l’Algérie l’usine de l’Afrique et de la Méditerranée dans les quelques années à venir. C’est ce que nous pouvons retenir de l’intervention d’Issad Rebrab, PDG du groupe, lors de la plénière de clôture des «Rencontres économiques du monde arabe», organisées mardi dernier, à Paris, par l’Institut du monde arabe (IMA). Profitant de cette tribune consacrée à la réflexion autour des enjeux et opportunités, a priori énormes, d’une coopération triangulaire entre l’Afrique, le monde arabe et la France, M. Rebrab s’est montré très ambitieux et assez optimiste quant à la capacité des opérateurs économiques de la rive sud de la Méditerranée à proposer de la valeur ajoutée à leurs homologues de la rive nord.

Dans cette perspective, il a insisté dans son intervention sur l’«importance de la colocalisation» comme «levier essentiel de croissance et de développement industriel», en fédérant «les synergies des deux rives». Il confirme ainsi que la colocalisation est au cœur de la nouvelle politique de déploiement de Cevital à l’international, particulièrement au niveau continental, emboîtant le pas aux grands groupes internationaux.

Ceux-ci ont découvert, ces quelques dernières années, les bienfaits économiques derrière la relocalisation de leurs sites de production près de la Méditerranée. Contrairement à la délocalisation, une telle stratégie vise à créer des zones industrielles très proches du marché européen et méditerranéen d’une manière générale, tout en s’assurant de réels partenariats gagnant-gagnant avec les pays d’accueil (main-d’œuvre qualifiée, masses salariales moins onéreuses, frais de transports moins chers, etc.).

Ce genre de coopération vise, en effet, à créer des échanges plus équilibrés Nord/Sud et à renforcer les voies pour des échanges Sud/Sud plus dynamiques : reconstruction des tissus industriels des pays accueillant les usines ; produits de qualité et plus concurrentiels qui peuvent être à la fois destinés aux marchés européen, africain et de la région MENA, etc. «Nous pouvons, avec la colocalisation, déplacer le barycentre de la production industrielle de l’Asie vers la Méditerranée», assure M. Rebrab.

Parmi les hommes d’affaires les plus puissants en Afrique, il ne cache pas sa volonté de faire de l’Algérie, pays intermédiaire entre l’Europe de l’Ouest, l’Afrique et le Moyen-Orient, un centre industriel pouvant «concurrencer les produits d’Asie et d’Europe de l’Est». Le lancement de l’usine Brandt prochainement dans la wilaya de Sétif, dont la production sera destinée essentiellement à l’exportation, est une étape importante vers la concrétisation de ce projet très ambitieux.

D’ailleurs, le gigantesque chantier du chemin de fer transnational que compte lancer Cevital fait partie du même plan stratégique. En plus d’Issad Rebrab, notre pays a été également représenté à ce rendez-vous économique de qualité par Slim Othmani, président du conseil d’administration de NCA-Rouiba. Ce dernier est intervenu dans le cadre de la table ronde ayant pour thème «L’agro-industrie, voie royale vers le développement de l’Afrique ?».

Il a présenté l’expérience de son entreprise, les potentialités de ce secteur en Algérie et son importance en tant que choix stratégique de développement local, continental et régional. Ceci s’explique notamment par l’augmentation incessante de la consommation chez les sociétés maghrébines et globalement africaines. 

Par Samir Ghezlaoui - Source de l'article Elwatan

Un projet de jumelage apporte un soutien au Maroc en termes de promotion et de protection des droits de l’homme

Twinning project supports Morocco in promotion and protection of human rights

Le séminaire de clôture d’un projet de jumelage UE-Maroc dans le domaine des droits de l’homme a permis de passer en revue les différentes réalisations accomplies dans le domaine des droits de l'Homme au Maroc, en mettant en évidence les résultats de ce partenariat institutionnel et les moyens de leur pérennisation.

Le séminaire a été organisé le 8 Septembre par le ministère d’état chargé des droits de l'Homme. Y ont pris part les partenaires marocains et européens impliqués dans la mise en œuvre de ce projet de jumelage intitulé « Renforcement des capacités organisationnelles et techniques de la délégation interministérielle aux droits de l'Homme ». Le projet a débuté en 2014 et a duré 3 ans.

Le séminaire était l’occasion de présenter le rôle du projet de jumelage institutionnel dans la promotion et la protection des droits de l'Homme au Maroc, à travers le renforcement des capacités de la délégation interministérielle aux droits de l'Homme, promue au rang de ministère d’ état chargé des droits de l'Homme, dans la coordination et le développement des efforts du gouvernement en la matière.

Ce projet de jumelage a permis l’élaboration de 6 guides pratiques et l'organisation de 13 sessions de formation au profit de plus de 180 représentants des départements gouvernementaux et des institutions nationales œuvrant dans le domaine de la protection et la promotion des droits de l'Homme. Il a également permis d’établir les bases d'un centre de documentation spécialisé en matière des droits de l'Homme, de développer le schéma directeur de systèmes d’information et d’organiser 10 visites d'échange d'expériences et d'expertise.

Le projet a également abouti au développement d’un système d’information participatif permettant aux départements gouvernementaux et aux institutions concernées de faire état de la mise en œuvre des recommandations des mécanismes onusiens des droits de l'Homme d’une manière globale et systématique.

Pour en savoir plus
Délégation de l’UE au Maroc - Site internet

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Contribution du FEMISE au futur de la recherche euro-méditerranéenne: 9 études supplémentaires sélectionnées pour financement sur un total record de 19 propositions


FEMISE logo

Le Forum euro-méditerranéen des Instituts de Sciences Economiques (FEMISE), financé par l’UE, a sélectionné 9 propositions pour un financement sur un total de 19 propositions reçues dans le cadre du concours 2017 sur le thème « le rôle de l’UE dans la facilitation de la modernisation, de la transition et de l’ouverture internationale des pays méditerranéens. »

Les propositions sélectionnées recevront un financement pour effectuer des études dans le contexte du projet financé par l’UE « Soutien aux recherches, études et dialogue économiques du partenariat euro-méditerranéen » ( ‘Support to economic research, studies and dialogue of the Euro-Mediterranean Partnership’).

Les neuf propositions sélectionnées incluent plus de 40 chercheurs reconnus de la région euro-méditerranéenne. Les propositions sélectionnées proposent une valeur ajoutée réelle, en utilisant une méthodologie rigoureuse et permettant de proposer des recommandations politiques sur des thèmes primordiaux pour la région UE-Med.

La liste des propositions sélectionnées peut être consultée en cliquant ici. Les résultats de précédentes recherches sont consultables en cliquant ici.

Le FEMISE est une association qui reçoit des fonds de l’UE et qui entend contribuer au renforcement du dialogue sur les questions économiques et financières du partenariat euro-méditerranéen, dans le cadre de la politique européenne de voisinage et de l’Union pour la Méditerranée. Plus spécifiquement, le projet cherche à améliorer la connaissance des enjeux prioritaires dans les domaines économiques et sociaux et de leurs répercussions sur leurs partenaires méditerranéens dans le cadre de la mise en œuvre des accords d'association et des plans d'action avec l'UE.

Pour en savoir plus
FEMISE – Site internet

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L’AFD initie un projet destiné aux décrocheurs scolaires tunisiens

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La réalisation d’un projet au profit des décrocheurs scolaires a été au centre d’une séance de travail, mercredi 20 septembre, entre le ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Faouzi Ben Abderahmène, et l’ex-directeur de l’école de la deuxième chance à Marseille et conseiller auprès de l’Agence Française de développement (AFD), Giles Bertrand.

Ce projet va cibler les décrocheurs dont la tranche d’âge est comprise entre 16 et 25 ans, et sera généralisé, dans une deuxième phase, à toutes les régions où le taux d’abandon scolaire est élevé.

A cette occasion, Ben Abderahmène a appelé à accélérer la finalisation des études et procédures relatives à la création de ce projet qui devrait démarrer en mars 2018.

Pour sa part, Giles Bertrand a souligné l’attachement de l’AFD à finaliser toutes les activités relatives à la création de ce projet dans les délais impartis.

Source de l'article Webmanagercenter

Les gouvernements locaux et régionaux appellent à une localisation du financement pour la lutte contre le changement climatique à Agadir


Le sommet mondial Climate Chance s’est déroulé du 11 au 13 septembre 2017 à Agadir, au Maroc, en partenariat avec la région de Souss-Massa, l'organisation Climate Chance et notre section régionale CGLU Afrique, qui a joué un rôle déterminant pour l’organisation de ce sommet.

Le Sommet a réuni prés de 3 000 représentants de gouvernements locaux et régionaux, ainsi que des représentants de tous les acteurs non étatiques (secteur privé, organisations de la société civile, syndicats, etc.). Le Sommet visait à présenter les nouvelles actions entreprises par des acteurs non-étatiques pour lutter contre les changements climatiques dans le monde. Il a également permis de faire valoir les recommandations que les acteurs non étatiques peuvent apporter au débat en 2018.

Profitant du fait que l'événement était organisé sur le continent africain, CGLU Afrique et ses membres ont organisé une « Journée africaine » le 12 septembre.

Les villes africaines face au défi climatique

Le président de CGLU, Parks Tau, a été invité à intervenir lors de l'ouverture de la session plénière « Les villes africaines face au défi climatique », le 12 septembre. Il a évoqué la nouvelle architecture de la gouvernance mondiale et la mise en œuvre conjointe de tous les Agendas, notamment l'Accord de Paris. Il a déclaré : « Les gouvernements locaux ont toujours recommandé d'assurer la cohérence et de renforcer les liens entre tous les Agendas internationaux. Nous avons toujours affirmé que l'agenda climatique ne pouvait être abordé sans considérer ses liens avec l’Agenda du développement et le Nouvel agenda urbain ». 

Au cours de la séance qui a suivi, le Sécretaire Général de CGLU Afrique a présenté la « Déclaration des maires et des présidents des régions africaines » ainsi que les messages clés de la Déclaration. Les dirigeants locaux et régionaux d’Afrique y réaffirment leur attachement à l'Accord de Paris et aux initiatives actuelles des réseaux régionaux et mondiaux.

« Nous réitérons notre appel pour la localisation du financement pour la lutte contre les changements climatiques. L'urbanisation rapide des villes de notre continent, notamment, requiert d'énormes investissements pour garantir des infrastructures durables sur le plan environnemental. Le temps presse ! Nous avons besoin d'un accès direct aux mécanismes de financement mondiaux afin de créer des territoires résilients en Afrique et d'assurer une croissance à faible émission. Nous n'avons pas de modèles à suivre; nous devons éviter les erreurs commises par les autres. L'Afrique doit définir son propre modèle de développement et elle a besoin de gouvernements locaux solides pour y parvenir », a déclaré Parks Tau.
Le changement climatique n'est pas « qu’un problème de plus ». C'est le défi redoutable dont dépend tout le reste et il ne peut pas être traité séparément. Nous devrons l'associer à toutes nos politiques. 
Plus d'informations: 
Lizez la Déclaration des acterus non-étatiques que les élus sont invités à signer
Vous pouvez consulter ici la Déclaration présentée à la fin de la Journée africaine et que les élus africains sont invités à signer
Lisez la nouvelle complète de la Global Taskforce sur Le sommet mondial Climate Chance (seulement disponible en anglais)

Source de l'article UCLG

La Méditerranée et l’Afrique réunies à Marseille pour « protéger » l’eau potable


Lundi 2 octobre 2017, le Palais du Pharo de Marseille accueille le premier Colloque international Eau Métropole, consacré à la recherche de solutions pour gérer durablement la ressource en eau potable en Méditerranée et en Afrique subsaharienne. 

Plus de 150 représentants du monde politique, social et économique sont attendus lors de ce rendez-vous organisé par la Société Eau de Marseille Métropole et la Métropole Aix-Marseille Provence, en collaboration avec l’Institut Méditerranéen de l’eau.

Témoignages et retours d’expérience de terrain seront présentés par des acteurs de l’eau égyptiens, algériens, burkinabés, marocains, français, maliens, sénégalais et tunisiens.

Les enjeux : un territoire à forte croissance où l’eau est une ressource rare

Les régions méditerranéenne et subsaharienne connaissent actuellement une croissance urbaine galopante. Conjuguée aux tensions géo climatiques, notamment la réduction de la ressource en eau douce disponible, cette croissance pointe la question d’une gestion éco responsable des services d’eau et de la recherche de solutions innovantes pour préserver la ressource, dessaler l’eau de mer ou encore réutiliser les eaux usées.

Des intervenants d’Europe et d’Afrique

Parmi les intervenants attendus au cours de la journée, on retrouvera Loïc Fauchon, Président de la Société des Eaux de Marseille, Jean-Claude Gaudin, Président de la Métropole Aix-Marseille Provence, Abdeslam Ziyad, Directeur de la Recherche et de la Planification de l’eau, Secrétariat d’Etat délégué auprès du Ministre de l’Eau du Maroc, Youssef Laklalech, Directeur Général de la Régie Autonome de l’Eau et de l’Electricité de Fès au Maroc, Alaa El-Din Abdin, Centre National de Recherches sur l’Eau / Ministère Egyptien des Ressources en Eau et de l’Irrigation, Mahamadou Mouctar Sako, Président de la Société d’Exploitation des Eaux du Niger, Mamadou Dia, Président de la Sénégalaise des Eaux, Hachmi Kennou, Directeur Exécutif de l’Institut Méditerranéen de l’Eau…

Les thèmes des 3 tables rondes
  • 10h – 11h -> Adaptation au changement climatique : alliance Eau et Energie.
  • 11h20/12h30 -> Innovation et amélioration des performances de la gestion des services d’eau.
  • 14h/14h45 -> Expériences réussies de coopération internationale et d’aide au développement.
Source de l'article Made in Marseille

Un forum d’experts à Rabat discute du financement d’infrastructures résistantes au climat

Expert forum in Rabat discusses climate-resilient infrastructure finance

Dans le contexte des événements météorologiques extrêmes qui mettent en lumière les préoccupations répandues concernant les dangers potentiels du changement climatique, un forum d’experts s’est déroulé la semaine dernière dans la capitale marocaine, Rabat, afin de discuter des moyens de mobiliser des financements pour le déploiement d’infrastructures résistantes au climat.

Organisée par le Comité permanent des finances de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), en partenariat avec la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et l’Union pour la Méditerranée (UpM), la conférence a réuni divers experts, y compris les décideurs des économies émergentes et avancées, des représentants de l’industrie et des délégués des institutions financières internationales et des agences de notation.

Une partie importante de la conférence a été consacrée au partage des meilleures pratiques, aux enseignements tirés et à la façon de créer un environnement favorable à la résilience climatique.

Les discussions menées dans le cadre du forum ont également porté sur le soutien des donateurs à des infrastructures résistantes au climat grâce à des mécanismes internationaux de financement en la matière.

Depuis 2010, la BERD a investi plus de 1,1 milliard d’euros dans des mesures spécifiques d’adaptation au climat à l’appui de 140 projets d’infrastructure avec un volume d’investissement total de plus de 3,1 milliards d’euros.

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Un projet de jumelage de l’UE soutient le régulateur de l’électricité en Égypte en vue d’améliorer les services aux consommateurs

EU Twinning project supports Egypt’s electricity regulator, leading to better service for consumers

L’Agence égyptienne de régulation du secteur de l’électricité et de protection des consommateurs (EgyptERA) a récemment célébré la clôture de son projet de jumelage de l’UE en partenariat avec les autorités grecques et italiennes en matière de régulation de l’énergie.

Le projet de 19 mois faisait partie des efforts déployés pour développer le secteur de l’électricité en Égypte, grâce à un financement de l’Union européenne.

Le projet a contribué positivement au développement du secteur de l’électricité et des énergies renouvelables en Égypte. Il a fourni une vue d’ensemble pour améliorer l’approvisionnement en électricité en fonction des normes internationales, conformément à la stratégie de développement durable de l’Égypte à l’horizon 2030.

En outre, la mise en œuvre des résultats du projet contribuera à la création d’un environnement concurrentiel dans le secteur, ce qui se traduira par l’amélioration de la qualité du service fourni.

Ce soutien a donné lieu à nombre de réalisations, y compris la restructuration du programme de tarifs de l’électricité et le développement de son plan quinquennal, qui a été adopté par le cabinet et est entré en vigueur en juillet 2014, et durera jusqu’en juillet 2019.

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