Vers un rôle plus important de l’UE pour la Syrie, renforçant les efforts de consolidation de la paix

Mogherini

La Haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, et la Commission européenne ont adopté aujourd’hui une communication conjointe proposant une stratégie de l’UE à l’égard de la Syrie tournée vers l’avenir. 

La communication définit la manière dont l’Union européenne peut jouer un rôle plus important en aidant à atteindre une solution politique durable en Syrie dans le cadre existant mis en place par les Nations Unies. Elle examine aussi comment l’UE peut continuer à aider plus de 13 millions de personnes dans le besoin en Syrie, instaurer la résilience et la stabilité dans le pays et soutenir la reconstruction ainsi que le retour volontaire, digne et sûr des réfugiés et des personnes déplacées à l’intérieur du pays une fois qu’une transition politique crédible aura été amorcée.

« La communication conjointe adoptée aujourd’hui consolide non seulement notre engagement et notre soutien actuels en vue d’une solution politique au conflit - la seule manière de ramener la paix en Syrie - mais énonce également ce que l’Union européenne pourrait faire une fois qu’un accord politique aura été trouvé et que la reconstruction pourra démarrer. Et l’Union européenne est prête à faire beaucoup, en coopération avec les Nations Unies et le reste de la communauté internationale. Les Syriens aspirent à la paix, ils y ont droit. Ils veulent aujourd’hui pouvoir enfin décider de l’avenir de leur pays et ils le méritent. Nous sommes à leurs côtés pour soutenir l’avenir de la Syrie », a déclaré la Haute représentante Federica Mogherini.

La communication conjointe présente le contexte politique, sécuritaire et humanitaire actuel en Syrie et fait le point sur l’aide apportée par l’UE en réponse à la crise syrienne. Elle contient une évaluation des risques et des menaces que fait peser la poursuite de la guerre sur les intérêts essentiels de l’UE et sur la stabilité régionale et mondiale et elle définit une série d’objectifs clairs pour la politique de l’UE en Syrie, notamment :
  • mettre un terme à la guerre en amorçant un processus de transition nationale négocié par les parties au conflit avec l’appui de l’envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie et des principaux acteurs internationaux et régionaux ;
  • favoriser une transition constructive et inclusive en Syrie en soutenant le renforcement de l’opposition politique conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies et au communiqué de Genève ;
  • promouvoir la démocratie, les droits de l’homme et la liberté d’expression en renforçant les organisations de la société civile syrienne ;
  • appuyer un processus de réconciliation nationale fondé sur les efforts de consolidation de la paix et la lutte contre l’extrémisme violent et le sectarisme, notamment en adoptant une approche de la justice transitionnelle qui devrait intégrer l’obligation de répondre des crimes de guerre ;
  • sauver des vies en répondant aux besoins humanitaires des Syriens les plus vulnérables en veillant à ce que l’aide soit opportune, efficace et efficiente et respecte les principes en vigueur ;
  • soutenir la résilience de la population syrienne ainsi que des institutions et de la société syriennes.
Dans un deuxième temps, la communication propose des lignes d’action claires pour mettre en œuvre ces objectifs, en étroite coordination avec les partenaires régionaux et les organisations internationales, et pour poursuivre le travail diplomatique et la planification post-accord afin de veiller à ce que l’aide internationale soit prête, coordonnée et puisse être mise en œuvre efficacement le moment venu.

La communication conjointe sera présentée par la haute représentante Mogherini aux ministres des affaires étrangères de l’UE lors du Conseil des affaires étrangères du 3 avril et elle sera également présentée au Parlement européen. La communication constituera aussi une base de travail importante lors de la conférence de Bruxelles sur l’avenir de la Syrie et de la région (« Supporting the Future of Syria and the Region ») du 5 avril 2017, que l’UE co-présidera avec les Nations Unies, l’Allemagne, le Koweït, la Norvège, le Qatar et le Royaume-Uni.

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