Les Régions méditerranéennes s'engagent pour promouvoir l'économie bleue en Méditerranée


Le 1er février, les Régions membres de la Commission Interméditerranéenne (CIM) de la CRPM se sont réunies lors de son Bureau politique afin de discuter de sujets clés tels que les perspectives pour l'économie bleue en Méditerranée et les questions de migration.

Une déclaration politique finale a également été approuvée par les régions qui ont assisté à la réunion.

Aux côtés des représentants politiques et techniques des Régions de la Commission Interméditerranéenne (CIM), étaient également présents M. Christos Economou, chef de l'Unité « Politique maritime Méditerranée et Mer noire » de la Direction générale des affaires maritimes et de la pêche de la Commission européenne, et M. Miguel García-Herraiz, Secrétaire général adjoint chargé de l'Eau et de l'Environnement du Secrétariat de l'Union pour la Méditerranée.


Les discussions ont essentiellement porté sur l'initiative maritime à venir West Med et les perspectives pour l'économie bleue en Méditerranée, ainsi que sur les questions de migration.

Raul Romeva, ministre des Affaires extérieures du Gouvernement de Catalogne a accueilli les participants au Palais Royal de Pedralbes, affirmant qu'« il est nécessaire de s'engager résolument dans la voie de la coopération entre toutes les rives de la Méditerranée pour un développement durable et solidaire de l'ensemble de la région. »

Il a également souligné que l'initiative maritime à venir pour la Méditerranée occidentale est l'occasion de démontrer le potentiel du bassin, ajoutant que : « Les métiers de la mer, le tourisme durable ainsi que les énergies bleues, la réponse à des phénomènes comme l'érosion côtière ou la pollution marine, sont des aspects qui doivent être traités de manière collective afin d'être plus efficaces. »

Dans ce même esprit, Apostolos Katsifaras, président de la Commission Interméditerranéenne (CIM) de la CRPM et de la région de Grèce-Occidentale, a indiqué que cette nouvelle initiative devait être envisagée comme un projet pilote qui pourrait être étendu au reste du bassin, et surtout à l'est de la Méditerranée. Il a également souligné la nécessité de constituer des synergies avec les macro-régions existantes, telle que la stratégie EUSAIR.

D'autres membres ont insisté sur les aspects de la gouvernance à plusieurs niveaux, la nécessité de l'intégration des fonds, le rôle des programmes de coopération et le souhait que la Commission européenne et les États membres s'entendent - au cours de la présidence maltaise de l'UE - sur un plan d'action pour la mise en oeuvre concrète des projets sur le terrain.

Au lendemain de ce débat, le 2 février, les régions de la CIM ont exprimé leurs idées concernant le processus et les actions futures qui pourraient être entreprises. Ces réactions initiales sont résumées dans la première section de la déclaration politique du BP de la CIM sur la façon de dynamiser l'économie bleue tout en protégeant l'environnement par le biais de nouvelles stratégies et initiatives.

Au cours des débats, de nombreux représentants politiques de régions telles que Rabat Salé Kenitra, Campanie, PACA, Lazio, Crète, Péloponnèse ou Gozo ont exprimé leur soutien à l'initiative West Med ainsi qu'aux travaux de la DG MARE de la Commission européenne et de l'Union pour la Méditerranée (UpM) et ont expliqué les enjeux, le potentiel et les expériences liés à l'économie bleue sur leur propre territoire.

Guido Fabiani a souligné que « la mer est la principale composante d'un processus de réindustrialisation durable de l'économie méditerranéenne. » Il est intéressant de noter que la CIM va mettre en place une Task force spécifique pour favoriser le suivi et la mise en oeuvre de l'Agenda de l'UpM sur l'économie bleue dans les régions méditerranéennes.

Suite à ce débat animé, le président Katsifaras a attiré l'attention sur la situation globale de la Méditerranée au niveau socio-économique et géopolitique, en présentant les principaux axes de travail pour le Plan d'Action 2017-2018 mis à jour de la CIM, qui ont fait l'objet de discussions entre les membres aux côtés d'objectifs sectoriels :
- Encourager de nouvelles stratégies en Méditerranée.
- Mettre en place des « projets » communs en Méditerranée, mobilisant des partenaires de l'espace méditerranéen hors UE.
- Renforcer l'émergence de la citoyenneté méditerranéenne

En ce qui concerne les migrations, le président de la région Murcie, Pedro Antonio Sánchez López, ainsi qu'Oriol Amorós, Secrétaire pour l'égalité, la migration et la citoyenneté de la région Catalogne et Monica Barni, vice-présidente de la région Toscane, ont exposé leur vision des défis actuels.

Ils ont également partagé plusieurs expériences et ont débattu avec des membres du Bureau politique de la CIM tels que l'Occitanie, la région de Valence, l'Andalousie et les Iles Ioniennes sur l'éventuelle direction à prendre concernant l'accueil et l'intégration des migrants, la coopération avec leurs pays d'origine (per le biais d'une coopération décentralisée et du co-développement, par exemple) et les besoins prioritaires sur le terrain.

Le président de la région de Murcie a souligné que les régions ont besoin de « politiques courageuses en matière de coopération, d'intégration et d'accueil des migrants en vue de générer de nouvelles opportunités qui feront de la Méditerranée une mer d'unité et de possibilités, et non un cimetière de personnes à la recherche d'un monde meilleur ». Dans cette perspective, « l'UE devrait financer directement les régions qui reçoivent et accueillent des migrants ».

Les principales recommandations et mesures concrètes à promouvoir sur ce thème sont reprises dans la deuxième partie de la Déclaration politique sur l'implication des Régions dans les processus décisionnels relatifs à la migration. La troisième partie énonce les messages de la CIM concernant d'autres thèmes clés pour les régions méditerranéennes, tels que la politique de voisinage, le développement territorial intégré, la cohésion socio-économique, l'énergie, l'eau et les transports.

Par ailleurs, à la fin de la discussion politique, le ministre régional de la région d'Émilie Romagne, Patrizio Bianchi, a prononcé un discours sur la contribution des « Big data » à la croissance durable en Méditerranée, considérés comme une nouvelle frontière pour l'innovation.

Les régions de la CIM se retrouveront pour d'autres réunions de projets et de GT, notamment à l'occasion de la prochaine Assemblée générale qui sera accueillie par la région de Campanie les 6 et 7 juillet 2017 et du prochain Bureau politique organisé quant à lui par la région de Murcie au dernier trimestre 2017.

Source de l'article Newspress

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