Débat "Migrations et citoyenneté dans l'espace euro-méditerranéen"



Villa Méditerranée, vendredi 30 septembre à partir de 14 heures — le Bureau d'information du Parlement européen à Marseille organise une conférence suivie d'un débat : « Migrations et citoyenneté dans l’espace euro-méditerranéen ». Ouverte à tous sur inscription.

 © Parlement Européen

L'Union européenne est secouée par une crise migratoire - sans précédent dans sa courte histoire. 
L'afflux massif de réfugiés fuyant des persécutions ou la guerre s'ajoute à des vagues de migrants.
L'an dernier, le nombre de demandeurs d'asile dans l'Union européenne a atteint nouveau un record : "1 255 600 personnes au total ont déposé une demande de protection internationale", soit plus du double par rapport à l'année 2014. "Conséquence directe de la guerre civile, près d'un tiers (29%) de ces demandeurs d'asile sont originaires de Syrie" (information certifiée par « TouteL'Europe.eu »).
Les chiffres de l'année 2016 s'annoncent sous les mêmes auspices.
L'accueil est devenu une source de tensions dans les opinions publiques européennes.

L'immigration a été au cœur de la campagne en faveur du Brexit

Les autorités semblent avoir tiré quelques enseignements du Brexit. 
Le peuple britanniques veut se retirer de l'Union, mais pas pour des raisons économiques ou financières. 
En dépit du pont d'or que la Commission a fait à la Grande-Bretagne, juste avant le référendum, le refus de l'afflux "massif" de migrants... y compris de migrants européens (des Polonais ont été agressés), a été déterminant dans le vote en faveur du Brexit même si des parlementaires britannique s'interrogent encore sur le sens du vote (1). 
Le Royaume-Uni n'est pas sorti de l'Union... "pas encore ? La décision de sortie n'appartient pas aux autorités européennes. 
Les dirigeants britanniques restent maîtres du jeu. Eux-seuls peuvent actionner l'article 50 du traité sur l'Union européenne, une disposition introduite par le traité de Lisbonne. Elle ouvre la possibilité à tout État membre de "décider, conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l'Union". Son utilisation créérait un précédent.
Le Royaume-Uni n'a pas encore choisi entre : rester dans l'UE - il ne retrouve nulle part dans le monde les avantages de son grand marché ; ou la quitter pour des raisons liées aux migrations.

Question migratoire : l'Europe joue-t-elle sa citoyenneté... ses valeurs... sa survie ?

On se demande aussi si la double citoyenneté, nationale et européenne, avec les droits et les avantages qu'elle confère, pourra perdurer avec un afflux massif de populations exogènes.
Ne sera-t-on pas tentés de limiter les déplacements au sein de l'UE ? De limiter la liberté de circulation des personnes, le droit de travailler, de s'installer, prendre sa retraite, voter dans un État membre autre que le sien ? Un précédent : depuis quelques années, les seniors français ne perçoivent plus le minimum vieillesse s'ils ne résident pas en France au moins 6 mois dans l'année, une loi votée par leur parlement interdisant son versement suite à une polémique sur des migrants qui retournaient vivre dans leur pays d'origine en bénéficiant de cette allocation !(2).
Si les migrations remettent en cause l'unité de l'UE, elles ont aussi des incidences au niveau national. 
On peut présumer que la réunion du 30 septembre traitera aussi la thématique de la citoyenneté sous l'angle des droits et des avantages qu'elle donne aux Européens. La crise migratoire les remet-elle ou non en cause ?
Les organisateurs ont privilégié une approche académique : "face à la crise migratoire qui touche l’Europe et la Méditerranée dans son ensemble, quels sont les enjeux et défis de citoyenneté dans la région ? Dans quelle mesure les migrations affectent-elles la question de la citoyenneté dans l’espace euro-méditerranéen ?
En Europe, ce sont à la fois la citoyenneté à l’échelle nationale et la citoyenneté européenne en tant que telle qui se voient engagées et questionnées par la crise migratoire. Que signifie la citoyenneté européenne aujourd'hui ?
À l’échelle des États, comment évoluent les représentations de la citoyenneté et les formes de mobilisation sociale lorsque l’arrivée de nouveaux migrants et réfugiés alimente les controverses culturelles et religieuses et ravive les difficultés de cohésion sociale ?
En parallèle, au Sud de la Méditerranée, les migrations peuvent avoir contribué à la revitalisation d’une citoyenneté éteinte, autour de la défense des droits individuels et collectifs et l’émergence de nouveaux débats et terrains de revendications touchant notamment aux questions d’identité."

Migrations et citoyenneté dans l’espace euro-méditerranéen : les citoyens sont conviés au débat par le Parlement Européen

Le Bureau d'information du Parlement européen à Marseille (cheffe : Muriel Mouret), qui couvre toute la circonscription du Sud-Est (Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Corse), est l'organisateur de cet important évènement à la Villa Méditerranée. Il convie les citoyens de Marseille et sa région à la conférence qui sera suivie d'un débat organisée en partenariat avec l'Observatoire des relations euro-méditerranéennes, le Master études européennes de l'Université d'Aix-Marseille, la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, la Représentation régionale de la Commission européenne à Marseille et l'association SOS MEDITERRANEE.

Cet après-midi sera l'occasion unique d'échanger directement avec les députés européens du Sud-Est sur cette thématique actuelle, comme avec les représentants du monde académique et associatif.
Sont annoncés les députées européennes membres de la Commission parlementaire des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen : 
  • Sylvie GUILLAUME, Vice-Présidente du Parlement européen, Groupe de l'Alliance progressiste des socialistes et démocrates (Socialistes)
  • Marie-Christine VERGIAT, Groupe confédéral de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL).
  • Alain DUMORT, Chef de la Représentation régionale en France de la Commission européenne, participera aussi à la réunion.
Une conférence académique précédera le débat modéré par Delphine PERRIN, titulaire de la Chaire d'études méditerranéennes, Unité de service et de recherche 3125, Aix Marseille Université, LabexMed.

Programme
14h00: Conférence académique avec
  • Vincent GEISSER, sociologue et politologue, Centre national de la recherche scientifique
  • Mehdi ALIOUA, sociologue, Université internationale de Rabat
  • Dietmar LOCH, sociologue, Université de Lille 1

15h15-15h45: Pause-café

15h45-17h45: Débat citoyen
Adresse: Villa Méditerranée - Esplanade J4 - 13002 Marseille - Bus : 60, 49, 82 (arrêt MuCEM St-Jean)

Entrèe libre
Inscription sur la page internet du Parlement Européen : 


Par Philippe Léger - Source de l'article  Blog Mediapart

Forum international tourisme solidaire et développement durable

       Le tourisme responsable et solidaire, bilan et perspectives »   

  Le FITS à Marseille et en Provence (France), du 3 au 7 octobre 2016,       l’évènement mondial du tourisme responsable et solidaire.    

FITS MED 2010Organisé avec le soutien de la Région Provence Alpes Côte d’Azur, et le concours de l’Agence des Villes et Territoires Méditerranéens durables (AVITEM), de Marco Polo Echanger Autrement (MPEA) et de l’Association pour un Tourisme Equitable et Solidaire (ATES), le FITS mondial aura lieu à Marseille et en divers lieux de Provence en 2016. Il aura pour thème : « Le tourisme responsable et solidaire, bilan et perspectives»

Le tourisme solidaire est « un mouvement social qui cherche à maîtriser et à valoriser l’économie touristique au profit des communautés d’accueil et qui s’inscrit dans une démarche de développement territorial » 
(FITS Marseille 2003)

Le Forum International du Tourisme Solidaire et du développement durable (FITS), né en Provence Alpes Côte d’Azur à l’initiative de structures de l’économie sociale et solidaire à vocation touristique, est constitué, en 2014-2016, d’une série d’évènements visant, dans chacun des pays qui les accueillent, à développer les dynamiques du tourisme responsable et solidaire. Le FITS d’envergure mondiale de Marseille, en octobre 2016, en sera l’événement final.

Une double finalité

Après les FITS régionaux d’Amérique latine au Nicaragua (Granada) en septembre 2014 et de la Méditerranée en Tunisie (Tataouine) en octobre 2015, le FITS en France aura une double finalité :
  • Tirer un bilan des avancées du mouvement international en faveur de formes de tourisme plus équitables, plus responsables, plus durables et plus solidaires, capables de valoriser les ressources endogènes, de renforcer la maîtrise des populations sur leur propre territoire, de conserver et mettre en valeur le patrimoine naturel et culturel ;
  • Formuler ensemble des recommandations pour le développement d’un tourisme responsable et solidaire pour la décennie à venir, à destination des gouvernements, des agences internationales, des programmes de coopération bilatérale et multilatérale, des ONG, des médias.
Des objectifs
  • Mettre en commun des réflexions pour tirer un bilan du mouvement en faveur du tourisme responsable et solidaire ;
  • Donner une plus grande visibilité internationale au mouvement ;
  • Favoriser les rencontres entre organisations concernées par le thème afin de faciliter la structuration du secteur touristique alternatif ;
  • Faciliter les échanges de bonnes pratiques en tourisme alternatif entre acteurs locaux des différents pays ;
  • Renforcer les réseaux régionaux du secteur touristique et, plus particulièrement les réseaux qui se réclament de l’économie sociale et solidaire ;
  • Formuler des propositions concrètes pour contribuer à renforcer le développement touristique des territoires fragiles.
Des participants du monde 

Ce forum, temps fort de rencontres et d’échanges internationaux, accueillera en Provence, durant une semaine, des professionnels du tourisme, des représentants des organisations internationales, des gouvernements nationaux et locaux, du monde de la recherche et de l’enseignement, des associations, des médias en provenance des pays de la Méditerranée, d’Europe, d’Afrique, d’Amérique et d’Asie.

Un programme diversifié
  • Un festival du film du tourisme alternatif et solidaire à destination de la population provençale, dans diverses collectivités de la région ;
  • Des ateliers internationaux de terrain les 3 et 4 octobre dans les parcs naturels des divers départements de la région Provence Alpes Côte d’Azur, pour les experts et invités étrangers ;
  • Un atelier de synthèse du travail de terrain le 5 octobre à l’université d’Aix en Provence ;
  • Le Forum international à la Villa Méditerranée sur le port de Marseille, le 6 et le 7 octobre, temps fort d’échanges entre acteurs internationaux et de formulation de solutions.
Inscrivez-vous : 
Tel : (33) 6 61 84 16 20 / contact@marcopolo.asso.fr
Fiche de présentation

Source de l'article FITS

Petit-déjeuner débat : « L’industrialisation du Nord de l’Afrique (du Maroc à l’Egypte) : quelles conditions pour son accélération ? »

Pendant trois ans, l’IPEMED a organisé les « petits-déjeuners de la Méditerranée » destinés aux membres fondateurs de l’IPEMED, puis plus largement ouvert à la presse et à des acteurs économiques intéressés par la Méditerranée. Il s’agissait de privilégier un éclairage positif sur la Méditerranée de 8h30 à 10h avec 80 personnes.
Fort de cette expérience, nous avons pu retenir un fort intérêt par les thématiques économiques en Méditerranée.
Fort de ce bilan positif, l’IPEMED a souhaité relancer ce rendez-vous en partenariat avec Bpifrance et La Tribune.
Le premier petit-déjeuner de la Méditerranée et de l’Afrique consacré au thème « L’industrialisation du Nord de l’Afrique (du Maroc à l’Egypte) : quelles conditions pour son accélération ? » aura lieu le 4 octobre 2016 avec :
  • Jean-Louis Guigou, président fondateur de l’Ipemed
  • Mounir ABDEL NOUR : Ancien député et secrétaire général du parti libéral et laïque Wafd. Il a été le ministre Egyptien du Tourisme de février 2011 à août 2012, puis de juillet 2013 à septembre 2015, Ministre du Commerce et de l'Industrie.
  • Michel GONNET : Expert Financier Associé à GB2A, il a été Directeur de la Comptabilité Publique de 1995 à 1998 et conseiller technique du Ministre de l’Economie et des Finances. Il fut également le Directeur général adjoint de la CDC.
  • Mohamed ROUIS : Directeur général de Léoni Tunisie.
Source de l'article IPEMED

Plan Maroc vert - La BERD prévoit 120 millions d’euros pour le méga projet hydro-agricole de la plaine du Saïss

La BERD prévoit d’apporter un appui financier au Plan Maroc vert. Selon nos informations, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement envisage d’accorder un prêt souverain de 120 millions d’euros au ministère de l’Agriculture pour renforcer le système et les infrastructures hydro-agricoles de la plaine du Saïss. 

Plan-Maroc-vert.jpg

Plus précisément, les 120 millions d’euros iront au financement de la construction d’une première partie d’un canal de transmission d’eau de 66 kilomètres à partir du futur barrage M’dez à la plaine du Saïss. 

Ce chantier s’inscrit dans le cadre d’un grand projet hydro-agricole d’une enveloppe budgétaire globale de plus de 5,5 milliards de DH (environ 490 millions d’euros) qui prévoit également la construction du barrage M’dez sur l'Oued Sebou en soutien aux agriculteurs de la plaine du Saiss qui s'étend globalement sur 200.000 hectares. Le coup d’envoi des travaux de ce mégaprojet a été donné par le Souverain en janvier 2015 dans la commune rurale de Tazouta relevant de la province de Sefrou.

Situé sur l'oued Sebou, à 58 km au sud-est de la ville de Sefrou, le barrage M'dez mobilise, à lui, seul, des investissements de 1,5 milliard de DH. Il sera fin prêt en 2018 avec pour première mission de capter, dans le cadre de la sauvegarde de la plaine du Saïss, les ressources hydriques des zones excédentaires pour en faire bénéficier celles à potentiel de développement ou qui connaissent un déficit pluviométrique. Ce barrage sera doté d’une capacité de retenue de 700 millions de m3, dont 125 millions programmés annuellement pour l’irrigation. En effet, concernant l’activité agricole plus spécifiquement, le projet de sauvegarde des zones irriguées de la plaine du Saïs porte sur plus de 22.000 hectares et bénéficiera à 4.800 agriculteurs. Il permettra de pallier le déficit des nappes phréatiques, d'améliorer les rendements et les revenus à l'hectare des agriculteurs, et de créer près de 3.000 emplois. Ce projet, qui sera opérationnel en 2019, consistera en l'implantation d'une prise d'eau sur la rive gauche du barrage M'dez, et ce, pour le transfert de la dotation de ces 125 millions de m3 d'eau par an vers la plaine du Saïss, à travers la construction d'un tunnel de 12 km et d'un canal principal (78 km).

La plaine fertile du Saïss, importante zone agricole du Royaume, se trouvera ainsi dotée d'un levier de promotion économique jugée «indéniable» permettant de capter des investissements novateurs et de jouer ainsi un rôle catalyseur de la croissance du secteur agricole. Rappelons, par ailleurs, que les investissements cumulés de la BERD au Maroc ont dépassé la barre du milliard d’euros. Selon ses dernières statistiques, l'institution a investi (engagements) 1,003 milliard d’euros dans 26 projets, depuis septembre 2012, date de démarrage de ses activités au Maroc. Ce qui fait toujours du Royaume le 2e pays bénéficiaire des interventions de la BERD dans la région SEMED (sud et est de la Méditerranée), après l’Égypte. Rappelons que la BERD, qui a été fondée en 1991 pour instaurer une ère nouvelle en Europe centrale et orientale favorisant notamment la transition vers des économies de marché, avait depuis 2012 élargi son activité à la région SEMED qui couvre aujourd’hui 4 pays : Maroc, Égypte, Jordanie et Tunisie.

Par Moncef Ben Hayoun - Source de l'article Le Matin

7ème édition du Salon Méditerranéen du Transport et de la Logistique

Sous l’égide du ministère du Transport, la 7ème édition du Salon Méditerranéen du Transport et de la Logistique sera organisée du 29 septembre au 1er octobre 2016 à Tunis par la SOGEFOIRES et inaugurée par le ministre Anis Ghedira.

Transport développement L'Economiste Maghrébin


Considéré comme l’un des meilleurs événements d’exposition des services relatifs aux transports et à la logistique, ce salon vise à confirmer les acquis du secteur, mettre en évidence les nouvelles orientations et les défis à relever pour la période à venir, afin de réaliser un développement juste, intégral et durable et renforcer les capacités nationales en matière d’infrastructure, d’institutions et de ressources humaines.

Cet évènement est une occasion pour les représentants des entreprises du transport, de la logistique et des services connexes, ainsi que des acteurs du développement économique (collectivités, agences de développement, autorités portuaires…), de venir contribuer à la concrétisation des objectifs et des stratégies de développement élaborés par l’Etat dans le Plan de Développement 2016/2020.

Le secteur est l’élément clé de tout développement économique et social. En Tunisie, il participe à raison de 6% du PIB et assure 120 mille emplois directs, soit 4 % de la population active, sans compter les emplois indirects. Le taux d’investissement dans ce secteur représente 15 % du total des investissements.

Les orientations stratégiques 2016/2020 du secteur s’articulent autour de plusieurs axes, à savoir:
  • Supporter et assister le transport public collectif;
  • Améliorer et développer le transport ferroviaire pour les personnes et les marchandises;
  • Réhabiliter et restructurer les entreprises publiques confrontées à des difficultés financières;
  • Renforcer les infrastructures de transport et le développement de projets en PPP;
  • Promouvoir la qualité des prestations et assurer une sécurité globale;
  • Renforcer l’efficacité du système logistique et transformer la Tunisie en pôle logistique méditerranéen;
  • Adopter un transport intelligent et durable grâce à l’intégration et l’utilisation de nouvelles technologies, ainsi que l’amélioration de l’efficience énergétique.
Par Imen Zine - Source de l'article l’Économiste maghrébin

Promouvoir des politiques en faveur de villes inclusives : Net-Med jeunesse organise un atelier sur la défense des droits des jeunes personnes handicapées au Liban



Dans le cadre de son objectif visant à promouvoir l’inclusion dans les sociétés des pays du sud de la Méditerranée, le projet Net-Med Jeunesse, financé par l’UE, a lancé une nouvelle série de rencontres qui favorisent l’intégration des jeunes handicapés dans la société, avec l’organisation d’un premier atelier au Liban intitulé « Responsabiliser les jeunes et les communautés locales en matière de leadership et de défense des droits des jeunes personnes handicapées (PH). »
 
L’atelier a été conçu comme une plate-forme pour permettre aux jeunes de prendre connaissance et d’examiner les propositions de leurs planificateurs politiques locaux pour rendre l’espace public accessible à tous. « L’inclusion sociale des jeunes handicapés est l’une de nos priorités », explique Mona El Zoghbi, coordinatrice de NET-MED Jeunesse au Liban. 
 
L’atelier a permis aux jeunes de différentes régions du Liban de se rencontrer de manière constructive et de bénéficier d’une formation pour devenir des leaders et des défenseurs des droits des personnes handicapées (notamment les jeunes) dans leurs communautés locales. En outre, les jeunes définiraient les domaines d’action prioritaires qui pourraient être inclus dans le Plan d’action national pour la politique de la jeunesse. Les participants ont examiné la situation actuelle et les différents concepts sans obstacle pour les espaces de vie, en particulier l’approche dite de conception universelle.
 
NET-MED Jeunesse vise à améliorer la participation effective des jeunes pour l’inclusion de leurs priorités dans la législation et la planification nationale dans les pays partenaires du sud de la Méditerranée.
 
L'objectif spécifique du programme est de renforcer les capacités des organisations de jeunesse dans les pays de la PEV du Sud et de soutenir leur mise en réseau afin de réduire la fragmentation des efforts et d'exploiter le potentiel collectif des jeunes dans la réalisation de la transition démocratique vers la citoyenneté active, la participation politique et l'inclusion sociale. 
 
Pour en savoir plus
NET-MED jeunesse – Fiche
EU Neighbourhood Info Centre - Jeunesse 
 

L’Employabilité dans le secteur culturel et créatif dans les pays arabes méditerranéens : une étude du projet Med Culture se penche sur les cas de la Palestine, de l’Egypte, de la Tunisie et du Maroc


Le projet européen Med Culture a publié une étude thématique portant sur l'employabilité dans les secteurs culturels et créatifs au sein des pays arabes méditerranéens en Palestine, Égypte, Tunisie et Maroc.

L’objectif principal de cette étude est de fournir un cadre conceptuel pour comprendre l’emploi dans les secteurs de l’économie culturelle et créative dans les pays arabes du sud de la Méditerranée, et cela dans quatre pays arabes du sud de la méditerranée: la Palestine, l’Egypte, la Tunisie et le Maroc.
 
Elle vise à identifier les obstacles majeurs que rencontre la création d’emploi dans ces secteurs, notamment en lien avec les inadéquations entre l’offre de compétence (par les universités et les centres de formation) et la demande de compétence (par le marché de l’emploi). Enfin, elle cherche à savoir dans quelles mesures les politiques de l’emploi et les programmes actifs du marché du travail (Actif Labor Market Policies, ALMP) dans ces pays sont capables de réduire l’inadéquation dans ces secteurs et de soutenir l’employabilité des jeunes.
 
Med Culture est un programme financé par l’Union européenne lancé en Février 2014 pour accompagner la création d’un environnement institutionnel et social propice à la culture en tant que vecteur de la liberté d’expression et du développement durable. Cela se traduira par le renforcement des capacités des secteurs culturels public et privé comme vecteurs de démocratisation, de développement économique et social des sociétés du Sud de la Méditerranée.
 
Med Culture fait partie du programme régional Médias et culture pour le développement dans le sud de la Méditerranée. Il a été affecté d'un budget total de 17 millions d'euros sur une période de quatre ans, dont 9 millions d'euros  pour l'octroi de subventions sur une base de co-financement, et 8 millions d'euros pour un mécanisme de renforcement des capacités des médias (MedMedia) et un mécanisme de renforcement des capacités en matière de culture (MedCulture). 
 
Pour en savoir plus
Med Culture site internet et page Facebook
Média et culture pour le développement dans le Sud de la Méditerranée –fiche projet 
EU Neighbourhood Info Centre - Culture et media

Depuis janvier, les touristes européens boudent le Maroc, les MRE redressent la barre

Pas d'embellie dans le ciel du tourisme au Maroc. Selon les derniers chiffres publiés par l'Observatoire du tourisme, les traditionnels marchés émetteurs de touristes dans le royaume semblent de plus en plus frileux.

BEACH MOROCCO

Les arrivées de touristes en provenance du Royaume-Uni, d'Allemagne, de France et d'Italie ont encore diminué à fin juillet, enregistrant des baisses respectives de 7%, 3%, 2% et 2% par rapport à la même période l'année dernière. Le nombre de touristes espagnols, belges et hollandais a néanmoins connu des légères hausses de 1%, 1% et 2% respectivement.

Les nationaux (et bi-nationaux) sauvent la mise

Au total, le nombre de touristes qui ont visité le Maroc pendant les sept premiers mois de l'année 2016, Marocains résidant à l'étranger (MRE) compris, atteint les 6 millions, soit une légère hausse de 0,1% par rapport aux sept premiers mois de 2015. Dans le détail, le nombre des touristes étrangers à diminué de 4,3% et celui des MRE a augmenté de 4,7%, indique l'Observatoire du tourisme.

En terme de nuitées, les touristes nationaux sauvent la mise. Le nombre de nuitées totales enregistrées dans les établissements d'hébergement touristique classés ont ainsi augmenté de 11,8% pour les résidents, contre une baisse de 3,8% pour les touristes non-résidents soit, au total, une augmentation de 1% par rapport à fin juillet 2015.

Si les touristes non-résidents ont passé moins de nuitées dans le royaume, ils ont dépensé plus que l'année dernière. Durant les sept premiers mois de l'année, ils ont permis de générer 32,8 milliards de dirhams de recettes, contre 31,8 milliards de dirhams en 2015, soit une augmentation de 3,1%.

Baisse de 16% à Fès

Sans grande surprise, les deux pôles touristiques du pays, à savoir Marrakech et Agadir, ont généré à eux seuls 59% des nuitées totales depuis janvier, enregistrant des hausses de 1% chacune, relève l’Observatoire, qui ajoute que les autres destinations ont affiché des résultats contrastés. Fès et Rabat ont ainsi enregistré des baisses respectives de 16% et 3%, alors que Casablanca et Tanger ont connu des hausses de 4% et 14% respectivement.

Durant le seul mois de juillet 2016, le nombre d'arrivées des touristes aux postes frontières a enregistré une hausse de 7% par rapport à celui de 2015 (+2% pour les touristes étrangers et +9,2% pour les MRE).

Pourquoi les chiffres stagnent

Alors que le ministère du Tourisme ambitionnait d'atteindre la barre des 20 millions de touristes par an à l'horizon 2020, ce chiffre semble pour l'heure impossible à atteindre. Si le contexte international difficile est en partie "responsable" de cette stagnation du nombre de touristes dans le royaume, d'autres facteurs entrent en ligne de compte.

Selon Hassan Faouzi, géographe-sociologue spécialiste de la question, "l'émergence de nouveaux pays touristiques et culturels, la forte concurrence de destinations de tourisme de nature, l'offre touristique concentrée sur l’axe Agadir-Marrakech et une promotion qui s’inspire toujours des clichés habituels (le soleil, la mer et la détente)", peuvent expliquer cette baisse du nombre de touristes étrangers.

De même, "des régions touristiques mal identifiées, une offre patrimoniale peu lisible, des dysfonctionnements au niveau des dessertes régionales, un déficit de la communication autour de l’image du Maroc à l’international, le vieillissement d’une partie du parc hôtelier, ou encore l'inadaptation des normes de classement des hôtels à l’évolution des mentalités des nouveaux voyageurs et à leurs besoins" sont des facteurs non négligeables.

Par Anïs Lefébure -  Source de l'article Huffpostmaghreb

L’Afrique est une chance pour la France et pour l’Europe

Comment relancer l’Europe ? Comment redonner aux Français le goût de l’avenir ? Les souverainistes, les populistes et les nationalistes ont peur des migrations massives venant de la Méditerranée et de l’Afrique ; peur pour leur sécurité, peur du terrorisme, peur du chômage, peur du déclassement social, peur du déclin de leur pays, etc. 

Résultat de recherche d'images pour "Afrique Méditerranée"Il est vrai quel’Union européenne, si elle reste unie, pèsera moins de 5 % de la population mondiale en 2050 alors qu’un quart de la population sera africaine.

Entre l’Europe, la Méditerranée et l’Afrique, un projet d’alliance géopolitique s’impose, valorisant notre proximité et notre complémentarité et créant ainsi une grande région mondiale, un « quartier d’orange » Nord-Sud ou encore une « verticale », forte de 3 milliards d’hommes en 2040. C’est un projet historique, économique et civilisationnel qui promeut le développement d’une zone de prospérité partagée.

Peser dans la mondialisation

Pourquoi l’Europe doit-elle mettre le « cap au Sud » et se tourner, en priorité, vers la Méditerranée et l’Afrique ?

D’abord parce qu’il faut passer de la peur au projet. Christian Wulff, ex-président de la République fédérale d’Allemagne, a trouvé la formule adéquate : « Si les Européens ne vont pas maintenant vers l’Afrique, c’est l’Afrique qui, dans quelques années, viendra vers l’Europe. »

Ensuite parce qu’il faut accompagner la transition économique et politique des pays méditerranéens et africains. C’est le sens de « L’appel pour une mobilisation internationale en faveur de la Tunisie » , lancé à Paris jeudi 15 septembre, qui consacre l’engagement suivant : « Nous avons […] la responsabilité collective de faire en sorte que cette transition réussisse et de prouver que la coopération économique est la meilleure barrière contre les extrémismes. » Sans doute leur faudra-t-il une génération ? Mais c’est dans ces moments critiques que l’on reconnaît les vrais amis.

Enfin, parce qu’il faut peser dans la mondialisation : face aux grands ensembles existant – l’Accord de libre-échange nord-américain (Alena), le Mercosur en Amérique latine, l’Asean élargie en Asie, la triade en Afrique qui va du Caire à Johannesburg –, seule la grande région Afrique-Méditerranée-Europe constitue l’espace pertinent. Dans cette optique, non seulement l’Europe a besoin de l’Afrique, pour trouver notamment des relais de croissance, mais l’Afrique a besoin de l’Europe. Car, au travers de cette grande région « Afrique-Méditerranée-Europe », il s’agit d’affronter les grands défis du XXIe siècle tels le réchauffement climatique, la transition énergétique, la sécurité alimentaire, etc., selon les principes de solidarité et de complémentarité.

Réponse macro-régionale

Aucun pays, séparément, ne peut apporter de solution. La réponse est difficile au niveau mondial. En revanche, au niveau macro-régional, des régulations peuvent être plus vite décidées. Comment mettre le « cap au sud » ? A minima, il faut s’inspirer des outils mis en place par les Etats-Unis et la Chine vis-à-vis « de leur Sud » et proposer :

1. La création d’une banque intercontinentale, comme l’ont fait les Amériques (la BID) et les pays asiatiques (BAII).

2. La mise en place d’un traité de libre-échange complété par des mesures économiques de convergence institutionnelle (contrôle des banques, fiscalité…). Ces mesures devraient faciliter l’intégration régionale en profondeur, redistribuant l’appareil de production afin de ne pas se limiter à l’échange commercial – trop souvent inégal.

3. La promotion d’un outil paritaire de réflexion et de proposition stratégique. Alors même que les Etats-Unis et la Chine échangent avec « leur Sud » au sein d’institutions dédiées (la Cepalc pour les Amériques et l’ERIA en Asie), véritables creusets politiques et économiques qui assurent le brassage des élites, la promotion des idées nouvelles, et exercent une fonction d’influence politique, il n’existe aucune structure équivalente qui associe les acteurs africains, méditerranéens, et européens. C’est le sens du projet de fondation La Verticale, porté par l’Ipemed.

« Insurrection »

Le contexte est particulièrement favorable pour renforcer l’intégration régionale. Sur le plan économique, la régionalisation de l’économie et la coproduction sont en marche. Sur le plan politique, le coup de frein à une mondialisation non régulée est brutal : du Brexit à Donald Trump aux Etats-Unis en passant par la montée des partis populistes en Europe.

Or l’agenda des chefs d’Etat et de gouvernement met l’Afrique et la Méditerranée au premier plan. En novembre se tiendra le 4e sommet Afrique-Monde arabe à Malabo ; les 5 et 6 décembre se tiendra à Dakar le Forum paix et sécurité ; et en janvier 2017 aura lieu le sommet Afrique-France à Bamako, où Paris doit faire des propositions. En octobre 2017 aura également lieu le cinquième sommet Union européenne-Afrique au Mali. Après la « Trilatérale » qui unit naguère des peuples du Nord (Etats-Unis-Europe-Japon), sachons construire sur ces tendances et inventer la « Verticale » pour unir l’Afrique, la Méditerranée et l’Europe. Seul un tel projet d’intégration Nord-Sud, fondé sur un véritable New Deal, peut réduire les peurs des Européens et séduire Méditerranéens et Africains.

Par Jean-Louis Guigou (Directeur de l’Institut de prospective économique du monde méditerranéen - Ipemed ) Source de l'article Le Monde


Liberté économique : la Tunisie 1ère au Maghreb et en Afrique du Nord

L’indice de liberté économique 2016, établi par l’Institut canadien Fraser, a fait ressortir que la Tunisie est classée première au Maghreb et en Afrique du Nord, et 108ème mondial sur un total de 159 pays, avec un score de 6,54 points, suivie du Maroc qui figure au deuxième rang maghrébin et 118ème mondial, avec un score de 6,42 points, soit au-dessous de la moyenne qui s’élève à 7,7 points.

Indice liberté économique L'Economiste MaghrébinAinsi, la Mauritanie et l’Algérie se retrouvent respectivement à la 144ème place mondiale avec 5,63 points et à la 151ème avec 5,15 points. Alors que la Libye figure à l’avant-dernier rang du classement avec 4,58 points.

A l’échelle africaine, l’île Maurice se place en première position avec un score de 7,98 points, suivie des Seychelles classées 36èmemondiale avec 7,48 points, du Rwanda à la 49ème place avec 7,38 points et de l’Ouganda au 54ème rang avec 7,35 points.

Au plan mondial, le classement a démontré que Hong-Kong est le plus libre pays du monde, suivi de Singapour, la Nouvelle Zélande. Classée 4ème mondial, la Suisse est, selon l’indice 2016, le pays économiquement le plus libre de l’Europe.

Toutefois, le premier pays de l’Union européenne est l’Irlandeclassée 5ème mondial, suivie du Royaume-Uni (10ème mondial), l’Allemagne (30ème), la Suède (38ème), la France (57ème) et l’Italie (69ème).

Dernier au classement, le Venezuela est devenu le pays le plus réprimé du monde (159ème).

Publié pour la 13ème fois, l’indice de liberté économique est basé sur plusieurs critères principaux, à savoir l’ampleur de l’activité de l’Etat, l’Etat de droit et la protection de la propriété privée, l’accès à une monnaie stable, la liberté du commerce, la densité réglementaire, la liberté des échanges avec l’étranger, la réglementation du crédit, le marché du travail et des entreprises, etc.

Par Imen Zine - Source de l'article l’Économiste maghrébin

Maroc: 11e Réunion des Ministres de l’Agriculture du CIHEAM

Participation du Maroc à la 11ème Réunion des Ministres de l’Agriculture des États membres du CIHEAM à Tirana.

Maroc: 11e Réunion des Ministres de l'Agriculture du CIHEAM

M. Mohamed Sadiki, Secrétaire Général du Département de l’Agriculture et Vice-Président du Centre International des Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes (CIHEAM), a représenté M. Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, à la 11ème réunion des 13 Ministres de l’Agriculture des Etats membres CIHEAM qui se tient les 21 et 22 septembre 2016 à Tirana (Albanie).

Au cours de cette rencontre, les ministres présents, les chefs de délégation des Etats membres ainsi que les représentants des organisations internationales ont échangé autour de la question des migrations sous la perspective du développement agricole et de la sécurité alimentaire au regard des enjeux spécifiques de la méditerranée; Un thème qui domine l’actualité dans notre région et traite d’une problématique au cœur des préoccupations des pays méditerranéens pour avoir pris une ampleur inquiétante au cours des dernières années.

Les travaux de la réunion ont également porté sur la présentation de l’Agenda Stratégique 2025 du CIHEAM (CSA 2025), qui structure pour les 10 prochaines années, sa mission de coopération en Méditerranée, structurée autour de 4 grands piliers et de 15 thématiques prioritaires à travers la mobilisation de partenariats institutionnels et de co-financements.

Dans une allocution prononcée au nom du Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, M. Mohamed Sadiki a réitéré l’attachement du Royaume aux relations euro-méditerranéennes et souligné l’importance de l’agriculture, de l’alimentation et du rural en tant que domaines prioritaires du développement et de la coopération régionale.

M. Sadiki a également exposé les efforts déployés par le Maroc, sous la Haute impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, depuis le lancement du Plan Maroc Vert (PMV) en 2008 pour la mise à niveau et la modernisation du secteur agricole, ayant fait le choix d’une agriculture territorialement diversifiée, sociologiquement plurielle et durable. Le PMV a d’ailleurs réussi à repositionner l’agriculture en tant que moteur de croissance économique et du développement social du pays.


Il a également exposé les efforts déployés par le Maroc en matière d’adaptation aux changements climatiques et d’atténuation de leurs effets à travers plusieurs actions dans le cadre d’une approche intégrée, participative et responsable, qui s’articulent autour de plusieurs dimensions, dont notamment celles se rapportant aux plantations, à l’eau ou à la biodiversité.

M. Sadiki a également souligné le rôle du Maroc dans la promotion de la coopération internationale dans ce domaine, précisant qu’il portera plusieurs initiatives ciblant les secteurs de l’agriculture et de la pêche maritime en tant que présidence de la COP22 en novembre 2016 à Marrakech, en vue d’en faire une COP de l’action et de l’Afrique. Il s’agit de l’initiative « Triple A » pour l’Adaptation de l’Agriculture et de l’Afrique, l’initiative « Oasis Durables » qui vise la reconnaissance, la préservation et le développement solidaire des oasis de l’initiative « La Ceinture Bleue » qui vise le développement d’une Economie Bleue liée à la production halieutique.

En marge de cette réunion ministérielle, M. Sadiki a participé le 21 septembre 2016 au forum de haut-niveau organisé par la FAO, la BERD et le CIHEAM en étroite collaboration avec le Ministère de l’Agriculture, du développement rural et de l’aménagement des eaux de la république Albanaise, autour de l’investissement dans des chaînes de valeur agroalimentaires durables et dans l’agri business inclusif dans la région méditerranéenne. Les participants ont mis l’accent lors de cette rencontre sur l’importance du développement durable de l’agriculture dans la région et sur l’importance du partenariat public-privé pour atteindre les objectifs de développement dans les zones rurales fragiles.

Par Sophia Maazouz - Source de l'article Agrimaroc

L’UE adopte un nouveau train de mesures d’aide de 38,6 millions d’euros en faveur du peuple palestinien


L’UE a adopté un train de mesures de 38,6 millions d’euros en faveur du développement en Palestine. Il s’agit de la deuxième partie du soutien annuel 2016 de l’UE qui porte le total du soutien 2016 de l’UE en faveur de la Palestine à plus de 291 millions d’euros.
 
Le train de mesures d’aide nouvellement adopté se compose des trois programmes suivants qui ciblent les besoins de la population palestinienne dans la bande de Gaza, dans la zone C et à Jérusalem-est :

  • Renforcer la gouvernance de l’autorité palestinienne (8,1 millions d’euros) : ce programme vise à fournir une assistance à l’autorité palestinienne afin d’améliorer ses perspectives démocratiques en vue de préparer les institutions palestiniennes pour la solution à deux États.
  • Améliorer l’accès aux vecteurs économiques (20 millions d’euros) : par le biais de ce programme, l’UE continuera à appuyer le développement économique de la Palestine en contribuant à faciliter l’accès aux ressources naturelles, à l’eau et à la terre, et à améliorer la compétitivité et l’accès aux marchés des entreprises agricoles palestiniennes.
  • Soutien à Jérusalem-est (10,5 millions d’euros) : ce programme vise à soutenir et à préserver la présence palestinienne à Jérusalem-est conformément à la position de l’UE considérant Jérusalem comme la future capitale des deux États. S’appuyant sur les succès des interventions passées, l’action soutiendra les projets communautaires par le biais de l’octroi de subventions à des organisations de la société civile et portera notamment sur le développement du secteur privé, l’aménagement urbain, la protection des droits socio-économiques ainsi que l’identité culturelle et le patrimoine (avec un potentiel lié au tourisme).
 
Pour en savoir plus 
EU Neighbourhood Info Centre - Page web sur la Palestine   
L’Union européenne et les Palestiniens – Page Facebook

Égypte : l’UE adopte un train de mesures d’aide de 50 millions d’euros pour stimuler le développement socio-économique et promouvoir les droits des femmes



L’UE a adopté un train de mesures d’aide de 50 millions d’euros en faveur de projets de développement en Égypte, dans le but de soutenir le développement socio-économique et la société civile afin d’améliorer les conditions de vie de la population, en ciblant en particulier les droits des femmes et la gestion des ressources en eau. Ce financement représente la première partie du train de mesures d’aide bilatérale 2016 prévue pour l’Égypte.
 
Le train de mesures d’aide nouvellement adopté comprend les deux programmes suivants :

  • Faire progresser les droits des femmes en Égypte (10 millions d’euros) : ce programme appuiera les efforts déployés en faveur de l’abandon des mutilations génitales féminines et ceux visant à promouvoir l’accès des femmes à la justice et leur autonomisation juridique grâce à l’expansion des bureaux d’aide juridique aux tribunaux de la famille et des bureaux de soutien aux femmes aux tribunaux de première instance.
  • Programme national de drainage (40 millions d’euros) : ce programme contribuera à accroître la production agricole de l’Égypte en fournissant des infrastructures de drainage adéquates et en renforçant les capacités des différentes parties prenantes pour réhabiliter et étendre les réseaux de drainage souterrain. Il contribuera également à favoriser une approche durable et intégrée de la gestion des ressources en eau au sein du gouvernement égyptien.
 
Pour en savoir plus 
EU Neighbourhood Info Centre – Egypte
Délégation de l’UE en Egypte – site internet et page Facebook 

Delphine Borione: «Sur les 45 projets qui ont déjà été «labellisés» et soutenus par l’UpM, 26 concernent le Maroc»

Delphine Borione: «Sur les 45 projets qui ont déjà été «labellisés» et soutenus par l’UpM, 26 concernent le Maroc»

Entretien avec Delphine Borione, secrétaire générale adjointe de l’Union pour la Méditérannée

Si plusieurs politiques ont été mises en place pour promouvoir la situation des femmes et des jeunes dans les pays de la Méditerranée, il n’en demeure pas moins que cette question reste confrontée à de multiples obstacles. «Femmes pour la Méditerranée: Moteur de stabilité et de développement», c’est le thème de la rencontre qui s’est déroulée à Skhirat en milieu de semaine. Un événement qui a réuni une pléiade de personnalités œuvrant pour l’amélioration du rôle de la femme et des jeunes dans les pays du contour de la Méditerranée. C’est dans ce cadre que nous sommes allés à la rencontre de Delphine Borione, secrétaire générale adjointe de l’Union pour la Méditerranée. 

ALM : La budgétisation sensible au genre est l’un des facteurs introduits par les instances internationales et appliqué par la suite par le Maroc. Pensez-vous que cet aspect soit suffisant pour l’autonomisation des femmes ?

Delphine Borione : Promouvoir l’autonomisation des femmes est un concept très large, qui vise à promouvoir la participation pleine et entière des femmes au devenir de leur société, ce qui implique aussi la réalisation effective de l’égalité homme-femme. La budgétisation sensible au genre a pour objectif d’incorporer une perspective de genre à tous les niveaux du processus budgétaire, que ce soit au niveau des recettes ou des dépenses dans le but de promouvoir l’égalité des genres.

Cette mesure est donc un outil, pas suffisant certes, car elle doit être accompagnée par d’autres actions, mais extrêmement utile. La budgétisation sensible au genre fait partie de ce qu’on appelle le «gender mainstreaming» qui implique la prise en compte systématique de l’égalité homme-femme dans l’élaboration et la mise en place des politiques publiques. Cela favorise indéniablement la participation des femmes dans la vie publique et économique et génère ainsi un impact positif pour nos sociétés. Pour s’assurer de l’efficacité de ces mesures, il est indispensable d’en évaluer les effets. Ce suivi requiert non seulement l’attention de l’ensemble des acteurs mais aussi l’utilisation d’instruments de mesure et nouveaux outils. Le Maroc a eu une politique très volontariste concernant la mise en place de cette budgétisation sensible au genre, notamment sous l’impulsion de M. Mohamed Chafiki (NDRL: Directeur des études et des prévisions financières au ministère de l’économie et des finances) qui a eu un rôle actif dans sa diffusion qui inspire aussi aujourd’hui d’autres pays méditerranéens. Je tiens aussi à féliciter le Maroc pour la mise en place d’autres instruments tels que la stratégie pour l’égalité des genres dans l’administration et le plan gouvernemental pour l’égalité IKRAM.

Les femmes sont la tranche de la population la plus sujette au chômage et à la pauvreté. Quelles sont les mesures que l’UPM a prises à ce sujet, notamment en matière de coopération avec les Etats ?

L’Union pour la Méditerranée, dirigée par M. Fathallah Sijilmassi, secrétaire géneral, a pour objectif principal de renforcer la coopération et l’intégration régionales. Elle articule son action autour de trois grandes priorités: la croissance inclusive et l’employabilité des jeunes, la question du renforcement du rôle des femmes et enfin, le développement durable et le développement des infrastructures.

Nous agissons comme cadre de dialogue politique et d’échange d’idées, d’expériences et de meilleures pratiques entre les gouvernements, les institutions internationales clés et les structures de coopération. L’UpM fournit ainsi une plate-forme unique pour formuler les priorités régionales et décider d’initiatives de coopération spécifiques à mettre en place.

La question que vous posez s’inscrit au carrefour de ces priorités. Nous aurons d’ailleurs une réunion ministérielle de l’Union pour la Méditerranée sur l’emploi et le travail la semaine prochaine en Jordanie.

À travers l’initiative «Med4jobs» (Méditerranée pour l’emploi), nous avons mis l’accent sur la question de l’emploi et en particulier l’emploi des femmes et des jeunes. Cette initiative recouvre trois dimensions. Elle s’attache à promouvoir la formation et développer l’employabilité des jeunes. En effet, chaque année 2,8 millions de jeunes intègrent le marché du travail. Le deuxième axe est de travailler à la création d’un environnement favorable aux entreprises pour qu’elles puissent créer davantage d’emplois et répondre ainsi à cette forte pression sur le marché du travail. Enfin, il est indispensable de coordonner ces deux facteurs et c’est pourquoi nous travaillons sur l’intermédiation, c’est-à-dire la mise en relation entre l’offre et la demande d’emplois.

L’UpM a plusieurs programmes et actions concrètes à cet égard. Je citerais le projet « Génération entrepreneurs » qui vise à favoriser l’entrepreneuriat à plusieurs niveaux, de l’enseignement commercial de base dans les écoles primaires et secondaires à la formation pratique portant sur la création d’entreprises. Un autre projet, «HOMERe», promeut les stages de formation professionnelle en entreprise à l’échelle internationale afin de faciliter le passage de l’université au marché du travail ainsi que l’accès à l’emploi pour les diplômés très prometteurs. En matière de formation professionnelle nous pouvons également citer le réseau méditerranéen Nouvelle Chance qui vise à offrir à des jeunes qui ont quitté à la fois le système éducatif et le marché du travail des stages d’insertion avec un accompagnement personnalisé.

Nous avons également des projets spécialement consacrés à la participation des femmes à la vie économique. L’Association des femmes chefs d’entreprises du Maroc, AFEM, est ainsi notre partenaire pour deux projets qui visent à créer un environnement favorable à l’entrepreneuriat féminin. L’un s’appelle «Jeunes femmes créatrices d’emploi» qui vise à accompagner de jeunes étudiantes universitaires en fin d’études désireuses de créer leurs entreprises en leur proposant des formations et du mentoring et en les assistant dans la recherche de financement. Un autre projet phare consacré à l’entrepreneuriat féminin est promu par l’ONUDI et prône une approche intégrée pour soutenir cet entrepreneuriat.

C’est donc tout un ensemble de projets et d’initiatives promus par l’Union pour la Méditerranée qui contribuent activement à améliorer l’emploi des jeunes, et notamment des jeunes femmes au Maroc et dans la région.

Justement comment développer davantage ce genre de projets au Maroc ?

Le développement de ce type de projets, de manière générale, est dépendant de deux facteurs : humain et financier. En effet, il est indispensable qu’il y ait des acteurs engagés et impliqués pour mettre en œuvre ces projets mais également des financements disponibles. Nous essayons d’obtenir ces financements auprès des partenaires financiers internationaux, d’organisations internationales mais également auprès des acteurs privés, tels que l’OCP au Maroc, qui est un important partenaire pour notre projet Nouvelle Chance. Plusieurs Etats financent aussi nos projets sur les femmes, en particulier la France, la Norvège, l’Italie et Monaco.

Les pays du contour de la Méditerranée sont confrontés à plusieurs problèmes et de nombreux défis parmi lesquels la migration, l’environnement… Quel type de coopération avez-vous établi avec le Maroc à ce sujet ?

Sur les 45 projets qui ont déjà été «labellisés» et soutenus par l’UpM, 26 concernent le Maroc, ce qui est beaucoup.

Le Maroc est ainsi un partenaire essentiel face aux défis climatiques puisque le prochain grand rendez-vous international, la COP22, se tiendra à Marrakech. L’UpM a été très impliquée dans l’organisation de la Medcop Tanger qui s’est tenue au mois de juillet où nous avons notamment soutenu l’organisation d’un forum des jeunes, et nous le serons aussi à Marrakech pour la COP22. Notre coopération avec le Maroc touche aussi la création d’emploi, comme je le disais tout à l’heure, et la formation avec le secteur universitaire.

L’Université euro-méditerranéenne de Fès en est un très bel exemple. Il s’agit d’un des premiers projets labellisés par l’Union pour la Méditerranée que nous accompagnons depuis le début des travaux et nous nous réjouissons de son inauguration prochaine. C’est un projet emblématique car il embrasse finalement toutes les valeurs que l’UpM prône : la formation, la jeunesse, la mobilité des talents, le dialogue interculturel, le partage de connaissances et de la coopération dans les domaines de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.

En outre, nous coopérons avec le Maroc en matière de développement urbain avec le projet labélisé par l’UpM de développement de la vallée du Bouregreg, dans le cadre de l’initiative Urban Planning Financing Initiative (UPFI).

Quels sont les projets que vous souhaiteriez développer avec le Maroc ?

Notre objectif est bien sûr qu’il y ait de plus en plus de projets consacrés à la jeunesse, à l’emploi, aux femmes, mais aussi au développement durable et à l’intégration régionale. C’est très important que les projets existants puissent être amplifiés et dupliqués dans les différents pays de la région.

Quel est selon vous le rôle du Maroc en tant qu’acteur régional pour la mise en marche de l’égalité hommes-femmes, notamment en matière d’égalité des salaires, d’opportunités d’emploi et des droits ?

Le Maroc et la Tunisie ont montré la voie dans la région. La révision du Code du statut personnel marocain de la famille, Moudawana, a été une étape très importante pour les Marocaines et les Marocains, puisqu’elle a permis non seulement la reconnaissance de l’égalité hommes-femmes mais a également entraîné la consécration de ce principe dans la Constitution de 2011. Cette reconnaissance législative et constitutionnelle a indéniablement mené à la mise en place de nouveaux mécanismes visant à garantir cette égalité à l’instar du plan IKRAM ou de la budgétisation sensible au genre dont vous parliez tout à l’heure. Ces exemples de mécanismes institutionnels sont très utiles pour faire progresser cette égalité dans les faits, et ont été aussi source d’inspiration dans les autres pays de la région. Je crois qu’il y a un vrai engagement de la part du Maroc et Sa Majesté joue un rôle très important dans la promotion de cette égalité en mettant notamment l’accent sur le fait qu’elle profite à l’ensemble de la société.

Quels sont les défis qui attendent les pays de la Méditerranée et comment les appréhendez-vous ?

Nous faisons aujourd’hui face à des défis multiples, qui touchent la région euro-méditerranéenne mais pas seulement. Tout d’abord sécuritaires, notamment liés au conflit qui fait rage en Syrie, aux difficultés que connaît la Libye et à la montée de la radicalisation. Il y a donc une véritable nécessité de promouvoir la tolérance et la coexistence face à des tensions identitaires exacerbées et aggravées par l’important chômage qui frappe les jeunes.

Sur la question du chômage, la prise de conscience est réelle mais elle doit se traduire par une action plus forte et concrète de la part de l’ensemble des acteurs mais surtout de la part des gouvernements et des institutions financières pour s’attaquer à ce mal dont l’une des causes est la situation économique difficile de la région.

Promouvoir l’emploi, c’est offrir des perspectives d’avenir à notre jeunesse. La protection de nos ressources naturelles, le développement durable et la lutte contre le changement climatique constituent également des enjeux clés qui répondent tous à un même objectif de stabilité et de développement.

A quelques jours des législatives, quel message voulez-vous passer pour une meilleure intégration des femmes dans le champ politique, qui sont souvent victimes de discours sexistes ou d’objétisation ?

Je répondrais bien sûr à titre personnel. Vous avez la chance d’avoir des élections prochainement. Pour la démocratie, il est indispensable que les femmes aillent voter, et qu’elles soient aussi bien représentées sur les listes en position éligible. C’est grâce à cette participation active que la situation des femmes pourra évoluer et s’améliorer. Il est nécessaire pour les femmes d’exercer pleinement les droits qui s’offrent à elles. Nous avons aussi besoin pour cela que tous, femmes et hommes, jouent un rôle plus actif au service de cette plus forte participation.

Je suis intimement convaincue de la nécessité d’impliquer davantage les hommes dans ce processus. Les bénéfices d’une plus grande égalité ne profiteront pas seulement aux femmes mais à l’ensemble de la société. Il est prouvé qu’une société qui garantit une plus grande participation aux femmes dans la vie économique bénéficie d’une meilleure croissance tout comme les entreprises qui comptent plus de femmes enregistrent de meilleurs résultats. Dans la vie politique, les femmes apportent un autre regard, souvent plus constructif et mesuré. Elles reflètent mieux la diversité du monde et apportent de nouvelles et multiples perspectives dont tous peuvent bénéficier.

Par Leila Ouchagour - Source de l'article Aujourd'hui Maroc

Méditerranée - Sécurité alimentaire : sauvons notre céréaliculture

Ils sont venus de plusieurs pays méditerranéens armés de leurs présentations et de leur savoir pour un objectif unique : débattre sur le sujet de la filière blé dur en Méditerranée. 

De France, du Maroc, ils sont venus pour participer à un colloque international intitulé « Mobiliser les savoirs pour un développement durable de la filière blé dur en Méditerranée », organisé par le Pôle de Compétitivité de Bizerte et le Syndicat des agriculteurs de Tunisie en collaboration avec la plateforme Blé dur en France. 
Le colloque a réussi à être un bon terrain d’échange et de réflexion. 

Kamel Belkahia,
En bon maître de cérémonie, Kamel Belkahia a pris soin de présenter le sujet du colloque tout en estimant que c’est crucial pour la sécurité alimentaire et présente un intérêt commun pour les pays méditerranéens, raison pour laquelle des partenaires sont venus de l’autre rive du Méditerranée pour débattre du sujet et enrichir le débat.

Au-delà de la volonté de lancer le débat autour du blé dur, une réflexion se pose sur la situation actuelle des céréales, notamment la filière du blé dur et les méthodes de promotion de la recherche scientifique dans ce secteur. Ainsi vu l’ampleur de la problématique une brochette de spécialités ont été mobilisées pour soulever la question.

La céréaliculture en Tunisie : Où en est- on ? 

Concernant l’état des lieux de la céréaliculture en Tunisie, les données du ministère de l’Agriculture indiquent que la céréaliculture occupe le tiers de la superficie agricole utile avec 1.3 million d’hectares durant la dernière décennie et c’est une activité qui fait travailler 50% de la main-d’œuvre agricole soit 240 mille agriculteurs et nécessite 2.5 millions de jour de travail par an.
La production des céréales a peu augmenté entre 2003 et 2014 (en moyenne +2.5% par an) et a enregistré son plus bas niveau en 2010 avec 10.8 millions de quintaux toutes céréales confondues.

Leith Ben Becher
La première des difficultés d’après Leith Ben Becher, président du SYNAGRI est la variabilité interannuelle, la succession des années de sécheresse surtout que l’agriculture tunisienne est une agriculture pluvieuse.

Il a recommandé que la recherche scientifique accompagne les études sur la fertilité du sol. « Le blé dur devrait être considéré comme une filière intégrée », indique-t-il et d’estimer qu’il faut adapter l’exemple européen à la réalité du pays. Dans le même contexte, il s’est prononcé pour une politique agricole globale.

Pays maghrébins :mêmes défis

Les interventions qui se sont succédé ont fait remarquer qu’il ne s’agit pas d’un sujet uniquement tunisien, bien au contraire, c’est un sujet d’intérêt commun entre les différents pays méditerranéens, ce qui nécessite une collaboration étroite entre les différents acteurs et les différents pays.

C’est dans ce sens que l’intervention de Jean-Louis Rastoin, Chaire UNESCO en alimentation et professeur à Supagro, a évolué. Pour lui la filière blé dur en Méditerranée se trouve face à plusieurs défis. En premier lieu, l’intervenant a évoqué la dynamique de la consommation – du fait de la convergence des modes de vie vers un modèle urbain et industriel – tend à s’orienter vers les produits dérivés du blé tendre plutôt que du blé dur.

En deuxième lieu, il s’agit, toujours selon le spécialiste, des irrégularités des productions liées à la pluviométrie, tandis que le réchauffement de la planète induit un plafonnement des rendements. En troisième lieu, l’intervenant a constaté un effritement des positions commerciales des exportateurs européens dans la zone au profit des pays tiers, notamment le Canada.

Le spécialiste a considéré que le cadre stratégique de la filière doit être envisagé sur le long terme et non en fonction d’une conjoncture fluctuante au gré de la volatilité des marchés et du court-termisme des décideurs politiques et financiers.

La plateforme française blé dur : exemple à tunisifier ?

Présenté par Jaques Mathieu, chercheur auprès d’Arvalis-Institut du Végétal, l’intervenant a expliqué les spécificités de la plateforme et sa valeur ajoutée.

Son devis est « produire mieux et plus ». Elle semble être un bon exemple pour le partenariat public-privé. D’après l’intervenant la plateforme a renforcé les synergies entre la recherche publique (INRA, supagro), la recherche publique (sélectionneur de GIE Blé dur, collecteur blé dur, collecteur au travers des coopératives, transformateurs réunis autour de cfsi-SIFPAF).

Intervenant pour expliquer l’expérience marocaine avec le blé, un responsable de l’Office marocain des céréales a affirmé que l’Etat achète, dans les années de sécheresse, des pourcentages de la récolte afin de promouvoir l’agriculture et d’aider les agriculteurs. Par ailleurs, il a estimé que le secteur des céréales a les mêmes caractéristiques et doit faire face aux mêmes problèmes entre les deux pays, à savoir la Tunisie et le Maroc.

Par Hamza Marzouk - Source de l'article l’Économiste maghrébin

Agriculture & pêche : Le Maroc et l'UE se reparlent

Le ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhannouch a eu, hier à Bruxelles, des entretiens avec le commissaire européen chargé de l'Environnement, des Affaires maritimes et de la Pêche, Karmenu Vella, et le commissaire européen à l'Agriculture et au Développement rural, Phil Hogan.

Les entretiens de Akhannouch avec les deux responsables européens ont été consacrés aux perspectives de la coopération bilatérale dans les domaines agricoles et de la pêche et au développement du partenariat multiforme entre le Maroc et l’Union européenne.

‘‘Ces entretiens ont porté sur les perspectives de partenariat entre le Maroc et l’Union européenne et les moyens de le développer dans la sérénité et la rectitude et en prenant en considération les efforts considérables déployés par le Royaume dans plusieurs domaines et en respectant les accords et les engagements souscrits’’, a notamment déclaré Akhannouch à l’issue de ces entrevues.

Source de l'article Infomediaire