La région MENA est globalement stable dans le Global Competitiveness Ranking 2015

Publié par le Forum économique mondial, le rapport montre que la compétitivité est un facteur clé de croissance et de résilience. La région MENA, aux économies diverses mais aux défis communs, a connu globalement une légère amélioration de sa compétitivité.

Depuis 2004, le Global Competitiveness Report fournit un classement international utilisant une centaine d'indicateurs économiques couvrant 12 catégories: institutions, infrastructure, environnement macroéconomique, santé et enseignement primaire, enseignement supérieur et formation, efficience du marché des biens, efficacité du marché du travail, développement du marché financier, capacités technologiques, taille du marché, sophistication du marché et de l'innovation. 140 pays ont été évalués dans l'étude 2015-2016. Le rapport affirme que la dimension historique de la crise économique de 2008, etles performances diminuées des économies depuis, ont mis en lumière la façon dont les faiblesses structurelles peuvent exacerber les effets des chocs et entraver la reprise.

La région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) est caractérisée par des différences extrêmes dans la compétitivité. Alors que beaucoup de pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) sont plutôt compétitifs, le Levant et l'Afrique du Nord accusent beaucoup de retard. Même si les économies sont toutes différentes, la plupart des pays de la région partagent des défis historiques communs. Générer de bonnes conditions pour soutenir le secteur privé et réformer l'environnement des affaires sera crucial pour créer suffisamment d'opportunités d'emploi pour les jeunes de la région. Malgré des progrès dansla compétitivité, la région MENA reste "marquée par la fragilité et la vulnérabilité aux chocs".

Afrique du Nord

Avec sa 72ème place, le Maroc s'affiche comme le pays le plus compétitif de la région Afrique du Nord. L'Algérie pointe à la 87ème place (chute de 8 places par rapport au rapport de 2014-2015), suivie par la Tunisie au 92ème rang (-5 places), qui est néanmoins placée dans une catégorie intermédiaire de développement : "économie axée sur l'efficacité".

L’Egypte progresse pour la première fois depuis 2011, avec une 116ème place (+3) reflétant "une évaluation plus positive des institutions du pays (87ème). L'Egypte a connu de légères améliorations dans toutes les catégories fondamentales : elle est passée de la 100ème à la 91ème place dans les infrastructures, de la 141ème à la 137ème pour son environnement macroéconomique. Le rapport décrit ces tendances haussières comme le reflet "des réformes récentes, y compris la réduction des subventions à l'énergie, les réformes fiscales, le renforcement de la qualité du climat des affaires, ainsi qu'une plus grande stabilité politique après des années de turbulences". Le rapport recommande de "poursuivre les réformes" afin de "créer les conditions favorables à la croissance du secteur privé" et de parvenir à "une plus grande ouverture au commerce et à l'investissement."

Moyen-Orient

L'instabilité macroéconomique et la perte de confiance dans les institutions publiques font chuter la Turquie à la 51ème place (-6). La phase politique délicate du pays que traverse le pays ainsi que les tensions géopolitiques ont généré un climat d'incertitude qui a tendance à limiter les investissements privés, en particulier ceux provenant des investisseurs internationaux, cruciaux pour le développement de la Turquie. Les investissements réalisés pour améliorer les infrastructures de transport (23ème place), ainsi que la relative bonne performance du marché des biens (45ème), ne compensent que partiellement le manque de réformes structurelles, qui seraient cruciaux pour soutenir la compétitivité à long terme de la Turquie.

Israël et la Jordanie sont stables, respectivement classé en 27ème et 64ème position. Le Liban a gagné 12 rangs pour atteindre la 101ème position : le pays a progressé grâce au dynamisme de sa société et à la bonne tenue du secteur de la santé et des systèmes éducatifs.

La Libye et la Syrie, coincées dans les crises liées aux guerres, n'ont pas pu être incluses dans le rapport en raison de l'absence de données.

Synthèse : ANIMA





















Cliquer ici pour télécharger le rapport complet (en anglais uniquement )- 

Source de l'article Animaweb

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