Union douanière arabe: Tout le monde en parle à Marrakech

La construction d un marché commun est sur les rails défiant ainsi les perturbations politiques et économiques auxquelles sont sujets certains Etats de la région MENA.

L’agenda est toujours maintenu pour l’union douanière arabe. La recommandation du sommet économique du Koweït en 2009 a été rediscutée, mercredi à Marrakech, lors de la 31ème réunion des directeurs généraux des douanes des pays arabes. La construction d’un marché commun est sur les rails défiant ainsi les perturbations politiques et économiques auxquelles sont sujets certains Etats de la région MENA.

Le Maroc qui abrite également la 39ème réunion des directeurs généraux des douanes du MENA s’est montré enthousiaste afin de mener à terme ce projet visant à réunir les pays arabes dans un seul espace douanier, leur permettant ainsi de créer de la valeur ajoutée tout en préservant leurs intérêts. «Nous misons sur la perfection pour réussir cette installation.

Nous ne sommes pas dans une logique d’anticipation mais plutôt nous collaborons pour avoir des connaissances claires et précises des enjeux relatifs à cette démarche. Nous travaillons en concertation afin d’étudier l’impact pour chaque pays membre et d’avancer en conséquence de manière sereine et constructive», souligne à ALM Zouhair Chorfi, directeur général de l’administration des douanes et impôts indirects. En effet, l’hétérogénéité des réglementations douanières dans le monde arabe impose un diagnostic minutieux. La création d’un ensemble douanier régional reposerait sur multiples dimensions.

Tarifs douaniers communs, points d’entrée homologués, code douanier unique... De nombreuses questions convergent. «Nous devons tenir en compte les spécificités de chaque pays. A titre d’exemple, la plupart des Etats arabes n’ont pas la même viabilité budgétaire. Ceci nous pousse à mesurer les conséquences pour chaque pays membre et d’aller vers des compositions acceptables pour tout un chacun», rajoute M. Chorfi.

En évoquant le Royaume, M. Chorfi a souligné que le Maroc est en apparence un pays où les droits de douane peuvent atteindre un niveau élevé. Dans le souci de protéger la production nationale, ce droit pourrait s’élever à 200%. Or, si l’on rapporte les 8 milliards de recettes douanières à l’ensemble des importations, la pression fiscale ne dépassera pas les 2%. En dépit des disparités douanières du MENA, le monde arabe dispose d’administrations bien structurées.

Se référant à Kunio Mikuriya, secrétaire général de l’organisation mondiale des douanes (OMD), «une dynamique positive d’alignement vers les meilleures pratiques est observée dans le monde arabe». Un avis approuvé par les douaniers nationaux. «Certains pays se sont engagés dans une reconstruction ultime, d’autres sont dans un stade avancé», précise Zouhair Chorfi. Et de conclure que «l’administration marocaine des douanes est consciente des défis que lui impose le développement économique national, notamment en termes de compétitivité et des délais de dédouanement».

Source de l'article Aujourd'hui Maroc

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