Le Prix Samir Kassir pour la liberté de la presse 2013 récompense des journalistes palestino-syrien, égyptien et libanais

L'édition 2013 du prix Samir Kassir pour la liberté de la presse a distingué des journalistes palestino-syrien, égyptien et libanais, qui se sont imposés respectivement dans les catégories « article d'opinion », « article d'investigation » et « reportage audiovisuel ». 
Les lauréats, qui sont repartis avec chacun une enveloppe de 10 000 euros, ont été sélectionnés parmi plus de 150 candidats.
Les prix ont été remis hier par la Chef de la délégation de l’Union européenne au Liban.
 
Doha Hassan, une journaliste palestino-syrienne, a remporté le prix dans la catégorie « Article d’opinion » pour son article « Militarised Youth » publié le 23 janvier 2013 en arabe sur NOW.  Cet article d’opinion est basé sur l’expérience que la journaliste a vécue avec le système autocratique dans le secteur de l’éducation en Syrie : « vous apprenez à garder le silence au moment où les élèves d’autres pays apprennent à faire face à l’âge adulte ».
 
Ahmed Abu Draa, un journaliste égyptien, a remporté le prix dans la catégorie « Article d’investigation » pour son article « African Smuggling Gangs Turn Sinai into Torture Land » publié le 11 juillet 2012 en arabe dans le quotidien Al Masry Al Youm. L'article décrit le parcours dangereux des migrants africains qui sont à la recherche d'une meilleure vie : « ce qui nous a amenés à ce stade, c'est un mécanisme suivi par les trafiquants et qui consiste à nous vendre à d'autres trafiquants ; nous avons versé de l'argent à chacun d'entre eux et c'est un cycle qui n'en finit pas ; nous étions sur le point de mourir à cause de la faim et des tortures ».
 
Luna Safwan, une journaliste libanaise, a remporté le prix dans la catégorie « Reportage audiovisuel » pour son reportage « Daily Life of Syrian Refugees in Arsal » diffusé le 24 janvier 2013 sur Orient TV. Le reportage montre les conditions de vie extrêmement difficiles des familles arrivées au Liban pour fuir le conflit en Syrie.
 
Le Prix Samir Kassir pour la liberté de la presse, décerné par l'Union européenne, récompense des journalistes qui se sont distingués par la qualité de leur travail et pour leur engagement en faveur de la démocratie et de l'État de droit. Organisé tous les ans depuis 2006, il rend hommage au journaliste libanais Samir Kassir, assassiné le 2 juin 2005 à Beyrouth. Le concours est ouvert à des pays d'Afrique du Nord, du Moyen-Orient et du Golfe.
 
L'Ambassadeur Angelina Eichhorst a indiqué : « les dossiers que le jury a reçus montrent un souci réel et engagé au sujet du grand nombre de violations des droits de l'homme ». Elle a également souligné une « réponse plus vigoureuse et plus jeune que précédemment : 70 % de nos finalistes sont des femmes et 60 % ont moins de 30 ans ». Ils participent à un « prix unique, qui fait tomber les barrières géographiques et idéologiques, en rassemblant des journalistes du Moyen-Orient et des pays du Golfe ».
 
Comme tous les ans, un jury indépendant a départagé les candidats. Il était composé de sept personnalités : Shirine Abdallah, membre fondatrice de la Fondation Samir Kassir ; Ghazanfar Ali Khan, journaliste à Arab News, le plus grand quotidien en langue anglaise des pays du Golfe ; Geraldine Coughlan, journaliste spécialisée en justice internationale ; Philippe Dessaint, directeur des événements internationaux à TV5 Monde ; Sami Moubayed, chercheur invité au Carnegie Endowment Centre ; Diana Moukalled, rédactrice en chef web de la chaine de télévision libanaise Future ; et Samia Nakhoul, éditrice de l’information de l’agence Thomson Reuters au Moyen-Orient. 
 
Pour en savoir plus
Délégation de l'UE au Liban – Site internet
Délégation de l'UE au Liban – Page Facebook
Prix Samir Kassir - Site internet
EU Neighbourhood Info Centre – Soutenir la liberté de la presse et le dialogue

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