Eaux usées - La dépollution de la Méditerranée expliquée aux parlementaires

Dans le cadre de l’initiative «Horizon 2020» qui vise à dépolluer la Grande bleue à l’horizon 2020, un atelier régional a réuni dernièrement élus du peuple et société civile à Athènes.
«Comment permettre aux parlementaires de contribuer à la dépollution de la Méditerranée ?», c’est la question à laquelle devaient répondre les participants à l’atelier régional, organisé les 22 et 23 octobre à Athènes. Une rencontre qui s’inscrit dans le cadre de l’initiative «Horizon 2020» qui vise à dépolluer la Méditerranée d’ici à 2020 en s’attaquant aux sources de pollution qui constituent près de 80% des sources de polluants dans cette mer : déchets domestiques, eaux usées urbaines et industrielles. «Un tiers des fonds de la Méditerranée est couvert de sacs en plastique.
Ces matières sont absorbées par du plancton et après ne tardent pas à débarquer dans nos assiettes», a indiqué Stefan Schennach, président de la Commission sur l’énergie, l’environnement et l’eau de l’Assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée (UpM), lors de l’ouverture de cette rencontre qui a réuni parlementaires et société civile des deux rives du pourtour méditerranéen. «Nous devons travailler pour que le bassin méditerranéen soit une zone de bon voisinage actif.

Dans le cadre de la coopération économique, il y a eu la construction au Maroc d’une usine produisant annuellement 160 000 voitures avec zéro pour cent d’émissions. Par ailleurs, une journée consacrée à la protection de la Méditerranée devrait être lancée en 2013. Elle sera consacrée à la collecte des déchets à laquelle prendront part école, petites usines, etc. La date de cette campagne sera connue en novembre», a ajouté M. Schennach. La Méditerranée affronte des défis. Point chaud de la biodiversité, cette région connaît une crise économique dans le Nord et des soulèvements sociaux dans le Sud.
Il y a aujourd’hui, un grand mouvement d’immigration et cela engendre l’intolérance dans nos pays. À cela, il faut ajouter, la pénurie d’eau croissante en raison de la démographie galopante, la surpêche et l’invasion des espèces exotiques», a noté Michael Scoullos, secrétaire général du Cercle des représentants parlementaires méditerranéens pour le développement durable (COMPSUD). Le groupe des participants, composé de parlementaires et de représentants de la société civile des deux rives de la Méditerranée, a été reçu au Parlement grec.

Dans ce haut lieu symbolique, berceau de la démocratie athénienne, Alessandro Galli, du réseau pour l’empreinte mondiale (Global Footprint Network), a profité de cette occasion pour alerter l’opinion publique. Ce militant a donc lancé un appel pour que les pays développés changent de mode de production avant qu’il ne soit trop tard. «De 1961 à 2008, il existe un déficit écologique entre ce que nous consommons et ce que peut produire la planète. Durant cette période, l’Empreinte écologique (EE) par habitant du bassin méditerranéen a augmenté de 52%.
L’EE, c’est la mesure de l’utilisation par les hommes des terres cultivées, des forêts, des pâturages et des zones de pêches pour produire des ressources et absorber les déchets tels que le carbone provenant des combustibles fossiles. En moins de 50 ans, l’écart grandissant entre l’offre et la demande a engendré une augmentation de 230% du déficit écologique de la région», a souligné M. Galli.

Quant à Mohamed Fettouhi, professeur à l’Université Mohammed V Souissi et élu vice-président du bureau méditerranée d’information sur l’environnement, la culture et le développement durable (MOI-ECSDE), il a demandé aux parlementaires d’œuvrer pour l’intégration des lois nationales dans les conventions internationales de protection de l’environnement.

Mais avant que les élus du peuple ne se lancent dans cette action, Emad Adly, coordonnateur du Réseau arabe pour l’environnement et le développement (RAED), a appelé à l’organisation de rencontres entre parlementaires et société civile au sein des Parlements de chaque pays du bassin méditerranéen.
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Le Maroc ratifie le Protocole de gestion intégrée des zones côtières
Le Maroc a ratifié jeudi 25 octobre, le Protocole de gestion intégrée des zones côtières (GIZC) en Méditerranée du Traité pour la protection de l’environnement marin et de la région littorale de la Méditerranée, signé en 1976 à Barcelone. La ratification du Protocole GIZC par le Maroc porte le nombre total de ratifications à neuf. La GIZC est reconnue comme l’outil majeur de mise en œuvre du développement durable dans les zones côtières. Ce protocole a ainsi pour objectif d’appuyer encore davantage les États méditerranéens dans la mise en œuvre de leur stratégie durable.

Repères
• Surveillance
• L’initiative H2020 est articulée autour des thèmes suivants : examen ; surveillance et recherche ; investissement et renforcements des capacités.
• Protection
• L’Union pour la Méditerranée (UpM) a aussi créé des programmes importants qui visent à la protection de l’environnement dans le bassin méditerranéen.
• Pollution
• La Convention de Barcelone pour la protection de la Méditerranée vise à lutter contre la pollution.
Source de l'article Le Matin Maroc

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