Le Parlement européen appelle au lancement de la deuxième phase du projet Invest In Med



Le Parlement européen a adopté le 10 mai 2012 une résolution sur la stratégie de l’UE en matière de commerce et d'investissements visant le sud de la Méditerranée, faisant suite à la vague des révolutions arabes.

L’Union européenne (UE) noue depuis des années des liens très étroits avec les Pays du Sud de la Méditerranée (PSM) : 
- La déclaration de Barcelone de 1995 qui institue un partenariat entre l’UE et douze PSM, a pour objectif de créer un espace commun de paix et de coopération économique.
- Les accords de libéralisation progressive des échanges dans l'espace méditerranéen entre plusieurs acteurs : l’UE, trois pays du Maghreb (Maroc, Algérie et Tunisie), l’Egypte, le Liban, la Jordanie et Israël. L’Organisation de Libéralisation de la Palestine (OLP) et l’UE ont parallèlement signé un accord d’association euro-méditerranéen marquant le développement d’une coopération commerciale.
- L’Accord d’Agadir, signé le 25 février 2004, réunit aujourd’hui cinq nations autour d’une zone de libre échange arabe (Palestine, Maroc, Tunisie, Jordanie et Egypte), prélude à la future zone euro-méditerranéenne de libre-échange.
- La politique européenne de voisinage, initiée en 2004 et visant à renforcer les relations extra-européennes, va dans le sens de la promotion d’un voisinage sécurisé, prospère et stable à travers des relations économiques étroites.
Dans sa résolution, le Parlement souligne que le printemps arabe, porté par un désir d’idéal démocratique et de liberté des peuples, représente à ce jour le changement d’ordre politique le plus important dans le voisinage de l’UE. Un rôle prépondérant incombe ainsi aux institutions européennes pour contribuer aux progrès économiques et sociaux des PSM, qui voient en l’Union européenne un partenaire disposant des ressources nécessaires pour répondre à leurs attentes.
L
e Parlement européen évoque également les opportunités économiques qu’offre la région Moyen-Orient Afrique du Nord (MOAN) en termes de ressources naturelles, dont la bonne gestion constituerait un réel tremplin économique. Il affirme son soutien à l’actualisation des accords sectoriels et la création de chambres de commerce de l’UE bilatérales et rappelle la nécessaire diversification des économies des PSM, notamment dans le but d’attirer les investisseurs étrangers.

Par ailleurs, il appelle à renforcer le rôle des PME et TPE, génératrices d’emplois, à travers l’application de mesures qui porteront sur les sujets suivants :
- simplification administrative relative à la création d’entreprises,
- élargissement de l’accès aux microcrédits et contre-garanties notamment par l’intermédiaire d’institutions financières régionales et internationales (
Banque européenne d’investissement, Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement,  Banque mondiale)
- lancement d’une deuxième phase pour le projet Invest in Med, catalyseur de réseaux entrepreneuriaux et de synergies de filières entre les deux rives de la Méditerranée initié en 2008 par le consortium MedAlliance, qui réunit des agences de développement économique (ANIMA, leader du projet), des CCI (ASCAME, EUROCHAMBRES) et des fédérations d'entreprises (BUSINESSMED). Avec les membres de ces réseaux et leurs partenaires associés (ONUDI, GIZ, EPA Euroméditerranée, Banque mondiale, etc.), un millier d'acteurs économiques sont ainsi mobilisés au travers d'initiatives pilotes centrées sur des filières méditerranéennes d'avenir. La résolution du Parlement européen précise notamment qu’ "il importe d'encourager l'esprit d'entreprise en adoptant les mesures nécessaires pour créer un environnement propice et pour y associer la société" et "souhaite en particulier que le programme Invest in Med, dont la mission spécifique est de favoriser la coopération entre les PME et les organisations qui les représentent dans les États membres de l'Union et les pays du sud de la Méditerranée, entre dans une deuxième phase".
Le Parlement souhaite enfin que la nouvelle stratégie européenne pour le changement en matière de commerce, d’innovation et d’investissements constitue un outil fondamental pour balayer corruption, iniquité et répression.


Synthèse ANIMA. Pour en savoir plus, voir l'article de mai 2012 du Parlement Européen Le commerce au service de la démocratie dans les pays du printemps arabe.


Source  Animaweb

Aucun commentaire: