Sarkozy veut repenser l'Union pour la Méditerranée

Nicolas Sarkozy a affirmé ce vendredi qu'il fallait "repenser" l'Union pour la Méditerranée, suite aux événements dans le monde arabe
Grande ambition du président français, l'Union pour la Méditerranée (UpM), lancée en 2008, semblait déjà un projet lointain, plombé par les divergences de vue entre les différents protagonistes, notamment sur le conflit israélo-palestinien.
Par deux fois l'an passé, un nouveau sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UpM avait été reporté, sans qu'aucune nouvelle date ne soit arrêtée. Fin janvier dernier, c'est la démission du secrétaire général de l'UpM, le Jordanien Ahmad Massa'de, qui avait renforcé les rumeurs concernant les dissensions au sein de cette nouvelle organisation. Mais le coup fatal donné au projet sera finalement le fruit d'un élément extérieur aux tractations ; lorsque les peuples tunisiens et égyptiens renverseront leur dirigeant respectif, des interlocuteurs incontournables du dossier. Tout du moins le croyait-on, même si à la suite du deuxième report, à l'automne 2010, Nicolas Sarkozy avait assuré que "la France ne renoncera pas au projet d'Union pour la Méditerranée".

"Repenser", mais pas renoncer
Ce vendredi, lors de la conférence de presse franco-turque donnée à Ankara à la suite de sa rencontre avec le président Abdullah Gül, Nicolas Sarkozy s'est enfin exprimé sur le sujet. Il a annoncé la nécessité de "repenser l'Union pour la Méditerranée" suite aux soulèvements populaires dans le monde arabe. A ce titre, le président français a indiqué qu'il allait demander une réflexion sur l'avenir de l'UpM au Conseil européen. Pas sûr qu'il se prononce pour une relance de l'ambition française.
Source Metrofrance.com - le 25 février 2011
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"Méditerranée, le partage des midis" thème de Marseille capitale culturelle

Deux ans et demi après le choix de Marseille comme capitale européenne de la culture, l'association Marseille-Provence 2013 a présenté, jeudi 24 février, une ébauche de ce que le public découvrira dans deux ans. L'association a reçu 2 317 projets. Elle en retiendra autour de 600, fin 2011. S'ajoutent 60 chantiers de construction ou de réhabilitation de musées, salles de concert, ateliers d'artistes, etc.
Sur le thème de "Méditerranée, le partage des midis", l'année 2013 est conçue comme un récit articulé autour de quatre saisons, quatre chapitres, chacun d'eux s'ouvrant par un "temps fort" de quelques jours et nuits, avec inauguration de nouveaux lieux, vernissages d'expositions, rassemblements populaires.
Des ponts seront établis avec les grands rendez-vous estivaux, comme le Festival d'art lyrique d'Aix-en-Provence ou les Rencontres de la photographie d'Arles.

Quelques actions auront lieu toute l'année. Ainsi, les Ateliers de l'EuroMéditerranée associeront une centaine d'artistes des deux rives de la Méditerranée à autant d'entreprises privées ou publiques sur un projet de création. Sera par exemple présentée une exposition sur l'histoire de l'immigration qui associera des archives locales au travail que mène le photographe Antoine d'Agata : l'odyssée de neuf migrants tentant de pénétrer en Europe.
De "grands événements festifs et d'émerveillement" sont annoncés : fêtes d'ouverture, parades urbaines et maritimes. Une trentaine d'expositions sont prévues. Citons "Navigations et Méditerranées", sous le signe d'Ulysse, dans l'ancienne gare maritime du port de Marseille.
"Le grand atelier du Midi" associera, au Musée Granet d'Aix-en-Provence et aux Beaux-Arts de Marseille, les grands artistes modernes qui ont travaillé dans la région, de Van Gogh à Bonnard, et de Cézanne à Matisse.
Le Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (Mucem), dont les fondations s'achèvent, rendra hommage à Albert Camus, "l'étranger qui nous ressemble". La nature est au programme avec l'ouverture d'un sentier de grande randonnée, le GR 2013, un grand huit dans les Bouches-du-Rhône.
En juin 2013, "Transhumance" fera converger vers la plaine de la Crau - haut lieu du pastoralisme entre l'étang de Berre et Arles - des troupeaux de chevaux et de moutons remontant du Maroc et d'Italie, pour un spectacle final à Marseille.
Afin de satisfaire l'une des conditions de la réussite, "l'alliance entre l'exigence de qualité artistique et l'adhésion populaire", un tiers des moyens financiers sera dévolu aux actions de participation citoyenne, "une offre faite aux habitants à partir du monde scolaire et associatif d'être les acteurs de la programmation".
Ce programme a un coût : 800 millions d'euros. Sa gestation a aussi été critiquée par des responsables culturels de la région, certains se sentant écartés ou peu écoutés.
"Au cours des derniers mois, il y a eu des impatiences et des critiques sur un projet qui se préparerait dans l'opacité, indifférent aux acteurs culturels et aux artistes locaux", a reconnu Bernard Latarjet, directeur général de Marseille-Provence 2013. Ce dernier a ajouté : "Le calendrier est très serré, mais il est pour l'instant respecté."
L'accolade donnée par Jean-Claude Gaudin, maire (UMP) de Marseille, à Maryse Joissains-Masini, maire (UMP) d'Aix-en-Provence, a scellé une réconciliation.
En décembre 2010, Aix avait menacé de se retirer du projet. "Je ne voulais pas qu'Aix soit un simple apport ; je ne voulais pas servir la mariée, mais être le conjoint", explique Mme Joissains-Masini, hostile au projet d'un Grand Marseille, car il "absorberait le pays d'Aix". Des "garanties" ont aplani cette rivalité de territoires.
En revanche, Toulon n'est plus au programme. Cette défection se traduit pour Marseille 2013 par une perte de plus de 6 millions d'euros, sur un budget de 90 millions. Une première cure d'austérité pointe donc à l'horizon.
Par Luc Leroux -LeMonde.fr - le 25 février 2011
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L'Union pour la Méditerranée : victime de la révolution

Les violences en Afrique du Nord et au Proche Orient menacent l’Union pour la Méditerranée (UPM) qui réunit 27 États membres de l’UE, leurs voisins maghrébins (Algérie, Maroc, Tunisie et Mauritanie) ainsi que 11 autres États de la Méditerranée. La Libye bénéficie du statut d’observateur, Mouammar Kadhafi ayant refusé de participer au sommet de l’UPM qui est pour lui un complot visant à saper l’unité des pays arabes et africains.

La création d’une organisation réunissant 43 États avec quelques 750 millions d’habitants et dont le territoire s’étend des glaces du Groenland aux sables du Sahara, est devenu un événement d’envergure internationale mais aussi, comme le dit notre commentateur Alexeï Grigoriev, un grand succès diplomatique du président français Nicolas Sarkozy, l’inspirateur principal de ce projet. C’est d’ailleurs lui qui préside l’Union pour la Méditerranée et l’ancien chef d’État égyptien, Hosni Moubarak, était le co-président.

« L’organisation est officiellement dénommée « Processus de Barcelone : Union pour la Méditerranée ». Ses objectifs et missions ont été fixés par le sommet de juin 2008 à Paris. Il s’agit de créer un « vrai partenariat » entre les deux rives de la Méditerranée, et en matière de « développement durable et paisible » en premier lieu.
L’UPM est chargée d’aider l’Union européenne dans le développement politique, économique et social des partenaires du sud de celle-ci en créant des structures énergétiques communes, élargissant le partenariat industriel et commercial, renforçant la sécurité, luttant contre l’immigration clandestine, le terrorisme, la grande criminalité et la traite des êtres humains.
Des centaines de projets communs ont été élaborés de la protection de l’environnement dans le bassin méditerranéen à la création d’infrastructures de transport maritime, aérien et terrestre qui doivent relier entre eux les États membres de l’UPM. Les projets sont certes grandioses et prometteurs surtout pour les pays en développement qui attendaient une vraie assistance de la part de l’UE. Mais hélas, ces projets sont restés lettre morte.
La cause, c’est avant tout l’inadaptation des structures de l’UPM.

La population des pays du sud n’a pas ressenti l’assistance des partenaires du nord. Quant à l’UPM, qui a déjà été trop longue à se construire, elle s’est éloignée encore plus des projets annoncés après les événements au Maghreb et au Proche-Orient.

Les pays d’Afrique du Nord et du Proche Orient s’enfoncent dans des bouleversements politiques et sociaux tandis que leurs partenaires de l’UE comme de l’UPM ne peuvent que faire état des résultats de la révolution. Ainsi l’Égypte et la Tunisie constituaient les piliers de l’UPM. Leurs leaders, Ben Ali et Hosni Moubarak, étaient les alliés les plus fidèles du président Nicolas Sarkozy déterminé à réunir des États si différents. Après la démission de Ben Ali et d’Hosni Moubarak, après que le secrétaire général de l’UPM, le Jordanien Ahmed Massader, ait claqué la porte, le président français est resté seul au volant de l’UPM alors que sa création lui avait coûté cher.

L’UPM est en détresse. Y a-t-il des forces et des personnes capables de lui venir en aide? Aujourd’hui, cette question reste en suspens. La situation reste imprévisible en Afrique du Nord surtout en Libye où tout pronostic est vain. D’énormes injections financières sont à prévoir afin de soutenir les nouveaux détenteurs du pouvoir et de rassurer les populations. Il y a enfin une constatation qui s’impose : le renforcement de la présence américaine dans la Méditerranée risque à priver l’UE de son influence géopolitique et de son rôle dans la région. D’ailleurs, l’UPM a été créée dans le but d’y renforcer l’influence européenne en reléguant au second plan les États-Unis.
Par Alexei Grigoriev - La Voix de Russie - le 24 février 2011
http://french.ruvr.ru/radio_broadcast/5646129/46006160/index.html

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Soutien de l’Union européenne aux transitions au Sud de la Méditerranée

= Lettre cosignée par Michèle Alliot-Marie et cinq de ses homologues européens adressée à la Haute
Représentante
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Non-papier : Action de l’Union européenne en direction du voisinage Sud

Michèle Alliot-Marie a participé hier soir à une conférence téléphonique sur la réponse que l’Union européenne doit apporter au processus de transition au Sud de la Méditerranée, en particulier en Tunisie et en Egypte. Y participaient également le Commissaire européen en charge de la politique européenne de voisinage, Stefan Füle, le Ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, ainsi que les ministères espagnol et grec des Affaires étrangères.

Michèle Alliot-Marie a demandé que l’Union européenne procède à une refondation de sa politique de voisinage, pour disposer de moyens politiques et financiers pour accompagner et répondre globalement aux transitions en cours au Sud de la Méditerranée.

Dans ce contexte, l’Union européenne doit accorder une priorité politique claire pour disposer de moyens dans sa politique de voisinage avec la Méditerranée. Dans ce contexte, l’Union européenne doit renforcer ses financements en faveur des projets concrets de l’Union pour la Méditerranée : fonds d’appui aux PME, plan solaire méditerranéen, protection civile, enseignement supérieur et la formation professionnelle, etc afin que l’action de l’Union européenne puisse être très rapidement visible concrètement sur le terrain, en Tunisie et en Egypte, pour soutenir la transition démocratique. Le déplacement en Tunisie de Christine Lagarde et Laurent Wauquiez le 22 février constituera la première illustration dans ce sens.

L’Union européenne se doit d’agir dans le respect de la volonté exprimée par les peuples tunisien et égyptien, en proposant des solutions différenciées et adaptée aux priorités exposées par chaque partenaire du Sud le la Méditerranée. Les réponses de l’Union européenne devront bien sûr se concentrer sur l’appui à la démocratie, à la relance de l’économie et au partage équitable des fruits de la croissance, aux réformes sociales et au soutien à la société civile, sans oublier le soutien à l’investissement et le dialogue sur les migrations. Michèle Alliot-Marie a rappelé la volonté de la France de voir accélérer les discussions pour accorder à la Tunisie un statut avancé avec l’Union européenne, comme elle l’avait déjà demandé lors du dernier CAE du 31 janvier.

En vue du Conseil des Affaires étrangères qui se réunira les 20 et 21 février à Bruxelles, la France a adressé hier, à l’initiative de Michèle Alliot-Marie, une lettre avec des propositions concrètes à Catherine Ashton, la Haute Représentante de l’UE pour la politique étrangère et de sécurité, exposant notre vision de l’action de l’Union européenne pour accompagner ces transitions en cours au Sud de la méditerranée.

Cette lettre française a été co-signée par les ministres des Affaires étrangères de l’Espagne, de la Grèce, de Malte, de Chypre et de la Slovénie.

Enfin Michèle Alliot-Marie a évoqué avec les participants les questions des nouvelles arrivées de migrants dans le contexte des récents événements comme vient de le connaître l’Italie.

Lettre cosignée par Michèle Alliot-Marie et cinq de ses homologues européens adressée à la Haute Représentante
Madame le Haut Représentant,
Comme le Conseil européen l’a souligné dans ses conclusions du 4 février, le profond mouvement populaire appelant aux réformes politiques, économiques et sociales en Tunisie et en Egypte plaide en faveur d’un renforcement de l’action de l’Union européenne en direction du voisinage Sud.
Le Conseil européen vous a invité, ainsi que la Commission, à préparer un ensemble de mesures visant à apporter le soutien de l’Union européenne aux processus de transition et de transformation dans la région. Nous souhaitons adapter dans les plus brefs délais, les instruments de l’Union européenne à cette nouvelle donne. A cet égard, la politique européenne de voisinage et l’Union pour la Méditerranée doivent être pleinement utilisées, de façon complémentaire, afin de permettre à l’Union européenne d’accompagner la transition et les réformes en cours dans la région.
Le dîner consacré à la situation dans le voisinage Sud, que vous avez souhaité organiser le 20 février, et le Conseil des Affaires étrangères du 21 février, seront l’occasion de réfléchir aux mesures et actions concrètes que l’Union européenne doit adopter.
Dans cette perspective, vous voudrez bien trouver ci-joint un non-papier que nous avons élaboré conjointement, pour alimenter notre réflexion commune.
Nous vous prions de croire, Madame le Haut Représentant, à l’assurance de notre considération distinguée.
Michèle Alliot-Marie
Dimitris Droutsas
Markos Kyprianou
Tonio Borg
Trinidad Jiminez
Samuel Zbogar

Non-papier : Action de l’Union européenne en direction du voisinage Sud
Au regard des évolutions en cours dans le voisinage Sud, le Conseil européen a marqué, dans ses conclusions du 4 février 2011, que « l’Union européenne est déterminée à apporter un appui sans réserve aux processus de transition conduisant à la gouvernance démocratique, au pluralisme, à de meilleures perspectives de prospérité économique et d’inclusion sociale ainsi qu’au renforcement de la stabilité régionale ».
Il a souligné son plein engagement en faveur d’un « nouveau partenariat impliquant un soutien plus efficace à l’avenir aux pays qui poursuivent des réformes politiques et économiques, y compris dans le cadre de la Politique européenne de voisinage et de l’Union pour la Méditerranée ».
Le Conseil européen a, dans ce contexte, invité la Haute représentante à préparer un « ensemble de mesures visant à apporter le soutien de l’Union européenne aux processus de transition et de transformation (renforcement des institutions démocratiques, promotion de la gouvernance économique et de la justice sociale, assistance en vue de la tenue d’élections libres et régulières) et à établir un lien plus étroit entre ces objectifs et la Politique européenne de voisinage et l’Union pour la Méditerranée ».
Le Conseil européen a par ailleurs invité la Haute Représentante et la Commission à « adapter, dans les plus brefs délais, les instruments de l’Union européenne » et à « proposer des mesures et des projets pour stimuler la coopération, les échanges et les investissements dans la région, dans le but de favoriser le développement économique et social ».
On trouvera ci-dessous des pistes d’action prioritaires destinées à nourrir le travail en cours.
I. Renforcer le volet méditerranéen de la Politique européenne de voisinage
1. Mieux utiliser le cadre général de la Politique européenne de voisinage
La Politique européenne de voisinage (PEV) est une politique qui n’a d’équivalent sur aucun autre continent. L’Union européenne propose à tous ses voisins, de l’Est comme du Sud, un même projet visant à la stabilité et à la prospérité partagée. L’unicité de la PEV est donc un élément essentiel en ce qu’elle garantit à tous les Etats du pourtour européen une même possibilité de rapprochement avec l’Union européenne.
Mais unicité ne signifie pas uniformité. Il convient de prévoir une plus grande différenciation des partenariats et, donc, des allocations entre les pays, fondée sur les attentes mais aussi les avancées des Etats partenaires dans le sens des valeurs de l’UE et des principes de la PEV.
La PEV doit également faire preuve de flexibilité. Nous avons tout intérêt à avoir des instruments dont l’utilisation soit flexible, qui nous permettent d’adapter nos actions en fonction de l’évolution des situations et qui puissent faire l’objet de revues rapides et substantielles. Cela implique également par exemple, la possibilité d’une programmation partielle des enveloppes pour une meilleure réaction aux développements de l’actualité.

2. Réévaluer l’offre européenne vis-à-vis des partenaires du Sud
a) L’Union européenne doit proposer à chacun des partenaires du Sud une offre globale et différenciée, qui combine :
- une aide à la transformation des modèles politiques, économiques et sociaux des pays du Sud, ainsi qu’à la réforme de leurs institutions, en prenant en compte les aspirations des peuples de ces pays à la bonne gouvernance et au respect des valeurs démocratiques et pluralistes (jumelages institutionnels, missions d’observation électorale, échanges de bonnes pratiques par exemple) ;
- une coopération avec les pays du Sud dans la lutte contre le crime organisé, les trafics illicites et l’immigration illégale ;
- un renforcement du dialogue politique permettant d’aborder l’ensemble des enjeux d’intérêt commun, notamment en matière de gouvernance et de sécurité mais aussi de questions globales. Les conseils d’association de l’UE avec les pays du voisinage, qui abordent insuffisamment aujourd’hui ces questions, devraient davantage être mis à profit et valorisés. Des visites plus fréquentes de la Haute représentante devraient également être encouragées ;
- un appui aux sociétés civiles. L’Union européenne devrait accroître les programmes en faveur des sociétés civiles en matière d’éducation, de formation professionnelle et d’expertise juridique et économique, y compris en renforçant les réseaux entre acteurs non étatiques et en utilisant davantage les instruments financiers dédiés dont elle dispose. L’objectif de renforcement de la société civile devrait figurer dans la programmation des crédits IEVP
Cette approche permettrait d’aller plus loin avec les pays du voisinage Sud engagés sur la voie des réformes en consacrant une « logique pays », qui pourrait prendre la forme de « contrats de partenariat » différenciés.

b) Dans le même temps, on pourrait envisager de synthétiser et de mieux articuler l’ensemble des actions de l’Union européenne en direction de la Méditerranée dans le cadre d’une stratégie macro régionale (« macro-région méditerranéenne »), dans l’esprit de la stratégie macro régionale des régions de la Mer baltique ou de la stratégie pour le Danube, en intégrant les objectifs de l’Union pour la Méditerranée.

Cette stratégie permettrait de mieux coordonner, au niveau régional, les actions conduites par l’Union européenne et les Etats membres en direction de chacun des pays du voisinage Sud. La dimension externe des politiques internes de l’UE devrait, dans ce cadre, être mieux prise en compte (énergie, transports, environnement, etc.)

Une synergie pourrait ainsi être assurée entre cette stratégie, articulée avec les objectifs de l’Union pour la Méditerranée et les projets multilatéraux lancés dans le cadre de l’UpM (plan solaire méditerranéen, autoroutes de la mer, dépollution de la Méditerranée, éducation, sécurité civile, etc.).

3. Renforcer les moyens de la Politique européenne de voisinage, notamment vis-à-vis du Sud
La politique de voisinage reste le parent pauvre des politiques européennes, notamment en matière d’aide extérieure de l’Union. Elle connaît aussi une évolution peu compatible avec les enjeux en cours, due à un système d’empilement des priorités qui conduit à des asymétries. Les disparités d’enveloppe sont aujourd’hui difficilement justifiables et soutenables (1,8 €/hab/an pour l’Egypte ; 7 €/hab/an pour la Tunisie ; 25 €/hab/an pour la Moldavie par exemple).
Ces enveloppes devraient être revues à la lumière des événements en cours. Plusieurs pistes pourraient être envisagées :
- réexaminer, au sein de l’Instrument européen de voisinage et de partenariat (IEVP), la programmation prévue pour 2011-2013, à la fois au niveau bilatéral et régional, pour tenir compte de nouvelles priorités et abonder (cf, entre autres, infra) les enveloppes afin de tenir compte des progrès effectués par certains de nos partenaires (incitations à la mise en œuvre de réformes) ;
- élargir le champ des instruments à utiliser :
* l’Instrument de stabilité, permettant un soutien à court et à long terme, ainsi que le budget PESC, devraient pouvoir être utilisés ;
- les instruments dédiés aux sociétés civiles (Instrument européen pour la démocratie et les droits de l’Homme ; volet non-étatique de l’Instrument de coopération au développement) pourraient renforcer les allocations prévues pour les pays du voisinage sud. Un volet démocratie locale, à travers la décentralisation et la réforme des autorités locales, pourrait également être envisagé, y compris au moyen du volet « autorités locales » de l’ICD ;
- réallouer certains fonds communautaires au bénéfice de la PEV au sein de la rubrique « action extérieure » des perspectives financières de l’UE. On pourrait notamment envisager de prélever des crédits au profit de la PEV sur le budget de l’Instrument de coopération au développement (ICD) ;
- rechercher une meilleure articulation entre les fonds structurels et la politique de voisinage, notamment en relevant le plafond de la contribution autorisée du FEDER aux opérations transfrontalières et au profit d’action relevant de programmes conjoints avec les régions du voisinage.
- mobiliser les fonds de la Banque européenne d’investissement.

A court terme, il apparaît nécessaire de renforcer les moyens d’investissement, notamment au moyen de mixages dons-prêts, à travers la FIV (Facilité d’Investissement du Voisinage) et la FEMIP (Facilité Euro-méditerranéenne pour l’Investissement et le Partenariat) de la Banque européenne d’investissement (BEI). Dans ce contexte, nous devons parvenir à un accord qui permettrait d’autoriser la BEI à recycler les flux de remboursement générés par la FEMIP (volant actuellement disponible de 120 M€).
- Par ailleurs, une augmentation du plafond des mandats extérieurs de la BEI pour la Méditerranée apparaît nécessaire afin de répondre aux nouveaux besoins de financement de la zone. Sur 8,7 Mds€ de mandat consacré à la région pour 2007-2013, il ne reste plus que 2,8 Mds€ pour 2011-2013. Il faudrait y ajouter 2,5 Mds€ pour simplement maintenir les activités de la FEMIP à leur niveau annuel moyen sur les deux dernières années. Alors que les mandats extérieurs sont actuellement en cours de négociation entre le Conseil et le Parlement européen, une mobilisation rapide apparaît nécessaire.

Il conviendrait d’explorer les pistes de renforcement des activités de la BEI au profit du développement du secteur privé, notamment des micro, petites et moyennes entreprises, et des infrastructures économiques et sociales.

II. Mettre l’accent sur la dimension « projets » de l’Union pour la Méditerranée
Comme les conclusions du Conseil européen du 4 février 2011 l’ont souligné, l’Union pour la Méditerranée, qui vise à développer des projets concrets entre les deux rives de la Méditerranée, touchant à la vie quotidienne des peuples, doit permettre d’accompagner les pays du voisinage Sud qui le veulent sur la voie de la transition et les aider à relever les défis auxquels ils sont confrontés.

1. A cet effet, l’UpM doit continuer à se concentrer sur des projets mobilisateurs, contribuant à accompagner la modernisation des pays méditerranéens, dans les domaines suivants :

économie (projets visant à renforcer la sécurisation des investissements ; réseaux d’aide aux PME du type Fonds d’Amorçage de Réalisation et d’Orientation, infrastructures régionales, notamment Plan solaire Méditerranéen et plus largement les initiatives visant à favoriser le financement du codéveloppement en Méditerranée) ;
- société (enseignement supérieur et formation professionnelle à travers un réseau d’établissements d’enseignement supérieur ; promotion du dialogue via la Fondation Anna Lindh, promotion du rôle des femmes à travers par exemple la Fondation des femmes pour la Méditerranée ; soutien à la société civile, notamment à travers la plate-forme Euromed des ONG) ;
- environnement (projets d’eau et d’assainissement pour la dépollution de la Méditerranée) ;
- culture et media (projet de chaîne euro-méditerranéenne ; réflexion sur la présence des chaînes européennes dans la zone) ;
- mobilité, dans le cadre d’une approche concertée avec nos partenaires (Observatoire méditerranéen de la jeunesse, dialogue sur les migrations).
Le portefeuille de la Secrétaire générale adjointe de l’UpM en charge des questions civiles et sociales devrait être redéfini pour tenir compte de ces nouvelles priorités. La mobilisation du Secrétariat sera, à cet égard, primordiale.

2. Il conviendrait d’accélérer, en lien avec le Secrétariat de l’UpM à Barcelone, la mise en œuvre des projets ayant un impact direct et visible pour les citoyens de la rive sud de la Méditerranée (Plan solaire méditerranéen, projet d’espace numérique ouvert de la Méditerranée, projet euro-méditerranéen d’école doctorale, Centre euro-méditerranéen de l’environnement et des risques, Réseau des procureurs et des enquêteurs pour la lutte contre la pollution maritime volontaire en Méditerranée).

3. Enfin, il conviendrait de continuer à garantir et développer un financement adéquat pour les projets de l’UpM et plus largement pour la zone méditeranéenne qui manque cruellement de financement (cf. constat du rapport de la Commission Milhaud sur les financements en Méditerranée) :
- en continuant la mobilisation de la BEI et la montée en puissance de la FEMIP ;
- en réfléchissant, entre autres options, à un élargissement du mandat de la Banque européenne de développement et de reconstruction (BERD) au Sud (faisant suite aux demandes égyptiennes notamment) ;
- en garantissant qu’une part plus conséquente des fonds régionaux de l’IEVP, et au moins un quart, soit consacrée aux projets UpM.
Le rôle du Secrétariat général de l’UpM et sa capacité à attirer des financements privés constitueront aussi un élément fondamental.
Source : http://www.rpfrance.eu/spip.php?article1349
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Méditerranée - Afrique du Nord : les experts russes analysent

Les politologues russes ne cachent pas leur préoccupation quant à la situation en Afrique du Nord. Tous constatent le début d’une réaction en chaîne de l’explosion politique et sociale. Une réaction « boule de neige » dont il est difficile d’imaginer les conséquences pour le monde entier.

Actuellement, les analystes russes suivent attentivement l’actualité de ces pays en crise et émettent des avis, des conclusions. La première d’entre elles est assez inattendue mais évidente.
Selon Vladimir Sotnikov, expert-orientaliste au Centre d’études arabes de l’Institut d’économie mondiale et de relations internationales auprès de l’Académie russe des sciences : aux facteurs traditionnellement propres à une situation révolutionnaire dans une société, comme l’appauvrissement des masses ou une corruption révoltante du pouvoir, s’ajoute le facteur de modernisation dans la sphère des technologies informationnelles.
« Les événements en Egypte, si rapides et si inattendus, ont montré qu’il faut tenir compte du facteur de modernisation, qui joue à présent un grand rôle. Les participants aux manifestations réussissaient à communiquer entre eux et à coordonner leurs actions même lorsque les autorités avaient interdit l’accès à Internet et avaient interrompu toute communication des téléphones mobiles.
Ce nouveau moyen de communication rapide et efficace continuera sans doute de jouer un rôle dans la suite des mouvements de révolution dans les autres pays musulmans. Après la Tunisie, l’Egypte et le Yémen, c’est au tour de la Jordanie où sous la pression populaire, le roi Abdallah II a limogé mardi son Premier ministre. Le Maroc suivra peut-être.
Quant à l’Algérie, les événements évoluent aussi mais sans l’utilisation en masse des nouveaux moyens de communication. L’utilisation des téléphones mobiles ou d’internet s’est fait, en premier lieu, dans les pays où la classe moyenne est bien représentée.

Le politologue et académicien russe, Evguéni Primakov, qui dirige la Chambre de Commerce et d’Industrie, tire d’autres conclusions sur la situation particulière qui se manifeste en Afrique du Nord. Nous ne prenions en compte uniquement le risque du radicalisme islamique en croissance dans le monde islamique sans penser à la possibilité d’explosions sociales révolutionnaires « traditionnelles ».

M. Primakov se trouve actuellement à Washington, où se rencontrent quelques représentants des milieux d’affaires afin de discuter des problèmes qui s’abattent sur l’Afrique du Nord et maintenant sur le Proche-Orient. Nos collègues américains, explique M. Primakov, se posent plusieurs questions. Notamment, quel l’impact auront les récents événements sur les rapports entre les Etats-Unis et l’Egypte ?
Quelles répercussions auront ces événements sur la stabilité dans les pays arabes producteurs du pétrole et sur le processus de paix avec Israël ? Rappelons que l’Egypte a été le premier pays arabe à avoir signé, en 1979, un traité de paix avec Israël.
Voir Infographie - Troubles dans les pays arabes :
Par La Voix de Russie - février 2011 http://french.ruvr.ru/
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Méditerranée - Migrants: réunion à Rome

Les ministres de l'Intérieur de six pays européens méditerranéens - Italie, Chypre, France, Grèce, Malte, Espagne - se réunissent aujourd'hui à Rome afin de se pencher sur "l'instabilité" créée par la crise libyenne et ses possibles conséquences sur l'immigration en Europe.
Cette réunion, qui se tiendra dans l'après-midi, vise "à soutenir la position exprimée par l'Italie à l'égard de l'Union européenne" et "affirmer une ligne commune" à la veille d'une réunion des ministres européens de l'Intérieur à Bruxelles, a indiqué le ministère italien dans un communiqué.
Après la chute du président Ben Ali en Tunisie et avec l'insurrection d'une ampleur sans précédent en cours en Libye, l'Union européenne redoute un vague de migrants vers ses côtes méridionales, mais elle peine à trouver une position commune.
L'Italie, l'une des premières portes d'entrée en Europe pour ces immigrés venus le plus souvent d'Afrique sub-saharienne, craint pour sa part de voir affluer 200.000 à 300.000 migrants de Libye, et appelle l'UE à la solidarité.
AFP & LeFigaro.fr - le 23 février 2011
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Méditerranée - Migrants: réunion à Rome

Les ministres de l'Intérieur de six pays européens méditerranéens - Italie, Chypre, France, Grèce, Malte, Espagne - se réunissent aujourd'hui à Rome afin de se pencher sur "l'instabilité" créée par la crise libyenne et ses possibles conséquences sur l'immigration en Europe.
Cette réunion, qui se tiendra dans l'après-midi, vise "à soutenir la position exprimée par l'Italie à l'égard de l'Union européenne" et "affirmer une ligne commune" à la veille d'une réunion des ministres européens de l'Intérieur à Bruxelles, a indiqué le ministère italien dans un communiqué.
Après la chute du président Ben Ali en Tunisie et avec l'insurrection d'une ampleur sans précédent en cours en Libye, l'Union européenne redoute un vague de migrants vers ses côtes méridionales, mais elle peine à trouver une position commune.
L'Italie, l'une des premières portes d'entrée en Europe pour ces immigrés venus le plus souvent d'Afrique sub-saharienne, craint pour sa part de voir affluer 200.000 à 300.000 migrants de Libye, et appelle l'UE à la solidarité.
AFP & LeFigaro.fr - le 23 février 2011

L'Union européenne envisage 6 milliards d'euros de prêts pour le sud de la Méditerranée

La Banque européenne d'investissement (BEI), bras financier de l'UE, s'est dite prête, mardi 22 février, à doubler ses prêts aux pays du sud de la Méditerranée, à environ 6 milliards d'euros pour la période 2011-2013, afin d'aider leur "transition" vers la démocratie.
L'objectif de la BEI est de "montrer que l'Europe est capable de réagir très vite" aux bouleversements en cours dans cette région, a précisé le vice-président de la BEI, Philippe de Fontaine Vive. "Nous voulons être présents tout de suite pour financer maintenant les besoins économiques pour que la désespérance qu'il y a dans la région ne cède pas le pas à une conflagration aussi économique et sociale [...]
"A l'heure actuelle, dans un pays comme la Tunisie, une liberté retrouvée peut permettre d'avoir un taux de croissance accru de 1 ou 2 % de point de PIB par an", a-t-il souligné.
Tunis pourrait bénéficier de près de 1 milliard d'euros de prêts de la BEI dès cette année. Outre la Tunisie, la région Méditerranée recouvre dans le budget de la BEI l'Algérie, l'Egypte, le Maroc, la Jordanie, le Liban, la Syrie, les territoires palestiniens et Israël. La Banque n'a en revanche "jamais été autorisée à agir en Libye", selon son président.

Relever d'un milliard d'Euros le plafond des prêts
Ce dernier, Philippe Maystadt a rappelé que le mandat donné à la BEI par l'UE prévoyait initialement pour cette région, pour la période 2007-2013, un total de 8,7 milliards d'euros. Sur ce montant, "il ne reste plus que 2,8 milliards pour couvrir la fin de la période, jusque 2013", a-t-il précisé. Mais des possibilités existent pour augmenter l'enveloppe régionale, a-t-il expliqué.
Le Parlement européen a notamment demandé la semaine dernière de relever de 1 milliard d'euros le plafond des prêts que la BEI peut consentir dans cette région d'ici 2013, a-t-il rappelé, mais les gouvernements de l'UE doivent encore donner leur feu vert.
La BEI fonctionne comme un bras financier de l'UE : elle emprunte sur les marchés avec la garantie de l'UE, ce qui lui permet de bénéficier de conditions favorables, et de prêter à son tour les fonds collectés à des taux moins élevés que le marché, dans le cadre de financement de projets spécifiques.
Source AFP & LeMonde.fr - le 22 février 2011
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L'Europe révise sa politique d'aide aux pays du sud de la Méditerranée

Les Etats membres entendent remettre à plat leur politique de soutien à leurs voisins du Sud, dite "politique de voisinage"
L'Europe engage à partir de dimanche une refonte de sa politique d'aide aux pays de la rive sud de la Méditerranée, accordée jusqu'ici avec trop de complaisance à des régimes autoritaires, avec comme point d'orgue une visite, mardi, de sa chef de la diplomatie en Egypte.
Les Européens, qui apparaissent à la traîne des Etats-Unis depuis le début de la vague de contestation dans le monde arabe ayant déjà balayé le Tunisien Zine El Abidine et l'Egyptien Hosni Moubarak, tentent désormais de remonter la pente. Même s'ils restent conscients que les Etats-Unis continuent à jouer les premiers rôles.
La haute représentante de l'UE aux Affaires étrangères, Catherine Ashton, devrait être le premier visiteur de haut rang à se rendre en Egypte depuis la chute du raïs, lundi soir et mardi.
"Les autorités égyptiennes souhaitaient que ce soit l'UE qui vienne en premier", souligne un diplomate européen de haut rang. "Elles ont apprécié que l'UE fasse preuve de plus de retenue que les Etats-Unis dans les pressions pour faire partir Moubarak", dit un autre.
Mme Ashton fera le point au Caire des besoins d'aide de l'Egypte.La question devait être dès dimanche soir à l'ordre du jour d'un dîner de travail à Bruxelles des ministres européens des Affaires étrangères. Ils entendent remettre à plat leur politique de soutien à leurs voisins du Sud, dite "politique de voisinage", et discuter ensuite lundi des mesures concrètes de soutien à la transition démocratique.
Pour l'Italien Franco Frattini, "l'Europe doit agir vite" en proposant un véritable "Plan Marshall" au monde arabe. Sinon, cela "conduira à plus d'immigration illégale, de terrorisme et de radicalisme islamiste", a-t-il averti.
Globalement, l'UE envisage de conditionner plus sévèrement ses subsides aux respect de l'Etat de droit et d'opérer une "différenciation" entre les pays.Un document diffusé par Berlin propose ainsi de lier davantage l'aide européenne à "l'évaluation des progrès" sur le plan de la démocratie et des droits de l'homme et "à l'inverse de sanctionner les reculs" en la matière.Plusieurs pays de l'UE riverains de la Méditerranée plaident aussi pour un effort accru en faveur des voisins du Sud.
"Les disparités d'enveloppes (des fonds européens) sont aujourd'hui difficilement justifiables et soutenables", estime un document cosigné par la France, Malte, l'Espagne, Chypre, la Slovénie et la Grèce. Il relève que l'UE donne seulement 1,8 euro par habitant et par an à l'Egypte, 7 euros à la Tunisie mais 25 euros à la Moldavie.
Le risque d'une redistribution des fonds, susceptible de se faire au détriment des voisins de l'ex-URSS, inquiète l'Europe de l'Est. La présidence hongroise de l'UE est déjà furieuse d'avoir dû renoncer à organiser en mai un sommet du "partenariat oriental" qui lie l'UE à l'Arménie, l'Azerbaïdjan, le Bélarus, la Géorgie, la Moldavie et l'Ukraine.
"Nous voulions à l'origine obtenir une augmentation des fonds prévus dans le cadre du partenariat oriental, mais à présent si nous parvenons à maintenir les montants inchangés ce sera déjà bien", commente un diplomate d'un pays d'Europe orientale.
Paris, Rome et les autres capitales de sud de l'UE veulent aussi tenter de relancer l'Union pour la Méditerranée, chère à la France mais enlisée depuis ses débuts du fait de l'impasse israélo-palestinienne.
"La crise actuelle pourrait être un stimulus pour rediriger l'UPM vers les projets concrets annoncés à son lancement", comme des autoroutes maritimes ou terrestres ou bien des projets d'énergies renouvelables, juge Franco Frattini.
L'UE a aussi décidé de mieux coordonner son aide avec ses partenaires internationaux: ce sera l'objet d'une réunion mercredi de hauts fonctionnaires à Bruxelles.
Source http://www.lalibre.be - le 20 février 2011
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Méditerranée - Journée de la Femme : Bordeaux devient méditerranéenne

A l’occasion de la Journée Internationale de la Femme mardi 8 mars, Bordeaux reçoit quatre femmes venant de Casablanca, Oran, Ramallah et Ashdod, villes méditerranéennes jumelles de Bordeaux. Nathalie Pilhes*, directrice des pôles « Migration, Liberté, Sécurité et Femmes » au sein de la Mission Union pour la Méditerranée de la Présidence de la République, sera présente.
Cette année, la capitale de l’Aquitaine profite de la Journée Internationale de la Femme pour poursuivre ses actions de coopérations avec Casablanca, Oran, Ramallah et Ashdod. Quatre représentantes de ces villes jumelles sont invitées à Bordeaux pour une journée de rencontres et de débats sur le thème « A la rencontre des femmes de Méditerranée ».
Il ne s’agit pas d’organiser un colloque universitaire, mais bien de célébrer la Journée de la Femme en proposant aux femmes bordelaises de partager leurs expériences, leur parcours et leur quotidien autour du vécu de la femme méditerranéenne ; une occasion de confronter leur vision et leur expérience avec celles de femmes leaders, en France et autour de la Méditerranée.
Le public est invité à l'Hôtel de Ville de Bordeaux dès 16h afin d'échanger notamment sur des thèmes d'actualité comme l'éducation, l'entreprise, l'engagement ou la citoyenneté.
La conférence-débat « Femmes leaders : un point de vue méditerranéen » clôturera la journée en présence également de Titouan Lamazou, nommé artiste de l’Unesco pour la Paix en reconnaissance de son engagement pour la défense du droit des femmes dans le monde.
Informations complètes sur le site de la ville de Bordeaux :
http://www.bordeaux.fr/ebx/portals/ebx.portal?_nfpb=true&_pageLabel=pgSomGen&classofcontent=sommaireGen&id=1

* L’année dernière en juin 2010, Nathalie Pilhes, directrice des pôles « Migration, Liberté, Sécurité et Femmes » au sein de la Mission Union pour la Méditerranée de la Présidence de la République signait l’édito de Terrafemina « L’Union pour la Méditerranée et les femmes ».
http://www.terrafemina.com/editos/lunion-pour-la-mediterranee-et-les-femmes-par-nathalie-pilhes-54
Elle soulignait comment au cours des dernières décennies, le statut socio-économique des femmes s’était amélioré dans la région euro-méditerranéenne, constatant même une avancée significative de l’égalité entre les hommes et les femmes.
Pour autant, la discrimination liée au genre y persiste, les inégalités face aux droits, aux ressources et dans le monde politique sont toujours présentes avec une grande hétérogénéité dans la situation des pays membres de l’Union pour la Méditerranée face à ces problèmes
Source : http://www.terrafemina.com/societe/labo-didee/articles/2697-journee-de-la-femme--bordeaux-devient-mediterraneenne.html
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Quand le printemps arabe secoue les rapports de force autour de la Méditerranée

Les chamboulements actuels dans le monde arabe ne seront pas sans conséquences sur les politiques en Méditerranée. A cmmencer par l’Union pour la Méditerranée, le conflit israélien paolestinien mais aussi sur les rapports et considérations entre Etats occidentaux et peuples arabes.
Combien de certitudes sont en train d’être battues en brèche par les révoltes des peuples tunisien et égyptien ? Il était presque établi que le monde arabe était atteint de sclérose, incapable de faire naître le moindre changement. Mais ce réveil brusque et quasi incontrôlable des Tunisiens et des Egyptiens vient faire voler en éclats bien des scénarii. A commencer par la politique en Méditerranée.

L'acte de décès de l'UPM?
L’Union pour la Méditerranée (UPM) est déjà vue par la plupart des observateurs comme la première victime de ce « printemps arabe ». Car l’aspiration au changement des peuples arabes a emporté deux des principaux piliers de cette structure qui peinait à se tenir debout. L’homme emporté par la révolution du jasmin était un soutien de taille à Sarkozy. Alors que la révolution du Nil a eu raison de celui qui en était le Co-président, avec le locataire de l’Elysée. Moubarak semblait incontournable pour la relance de l’institution méditerranéenne.
Depuis sa création en 2008, l’UPM reste surtout paralysée par le conflit israélo-palestinien qui empêche Etats européens membres et pays arabes à évoluer main dans la main. Sans parler de la question du Sahara qui oppose le Maroc à son voisin algérien. Autant de quiproquos qui ont eu raison de la patience de son secrétaire général, le jordanien Ahmad Massa'deh en janvier dernier.

Enlisement du dossier palestinien?
Le départ de Moubarak ne sera pas sans effets sur l’évolution future du dossier palestinien. Le raïs était synonyme « d’équilibre » dans la région. Il était l’allié des Occidentaux tout en restant incontournable pour la partie arabe. L’Egypte reste l’un des rares pays arabes à entretenir de relations diplomatiques affichées avec l’Etat hébreu. Les Israéliens ne manqueront surement pas de saisir cette instabilité subite dans les pays arabes pour surenchérir de nouveau dans les négociations. Les pourparlers de paix sont actuellement au point mort. Les Palestiniens ne peuvent négocier qu’avec l’appui du reste des Etats arabes. Et là, aucun autre pays de la région, même la Jordanie, ne semble faire le poids pour faire infléchir le gouvernement israélien. C’est dire qu’on est bien parti pour une nouvelle période d’enlisement.

Reconsidérer le monde arabe
Par leur détermination qui a pris de court plus d’une chancellerie occidentale, les peuples arabes lancent un message clair au monde entier : Ils se sentent prêts pour la démocratie. Fini le soutien aux dictatures pour mater les mouvements dits islamistes. Hosni Moubarak en était l’un des modèles, en matant pendant des années les Frères musulmans égyptiens.
Pour l’écrivain algérien, Chems Eddine Chitour, « les scénarios concoctés par l’Occident, qui consistent à dire que rien de bien ne peut venir des peuples du monde arabe et qu’il faudrait les tenir en tutelle, sont en train de voler en éclats ». Les peuples arabes exigent donc plus de respect. Du respect de la part de leurs dirigeants mais aussi des puissances étrangères qui soutiennent ces gouvernants. Seul ce respect mutuel pourra contribuer à concrétiser les nombreux projets envisagés, notamment ceux entrepris dans le cadre l’Union pour la Méditerranée.
Oumar Baldé
Copyright Yabiladi.com - le 14 février 2011

Méditerranée - 1 milliard d'euros de garantie supplémentaire pour les projets du bassin méditerranéen

Communiqué de presse du Parlement Européen
Après les événements en Tunisie et en Egypte , ainsi que l'appel de la Haute Représentante Catherine Ashton à allouer des fonds supplémentaires à la région méditerranéenne, le Parlement européen s'est prononcé jeudi en faveur d'un amendement visant à augmenter le montant global des garanties accordées aux prêts de la Banque européenne d'investissement concernant les infrastructures et les petites et moyennes entreprises à hauteur d'1 milliard d'euros.
Les députés ont décidé d'augmenter de 1,7 milliard d'euros le plafond de garanties que l'UE accorde à la Banque pour ses prêts réalisés à l"extérieur de la Communauté. Ce montant comprend en particulier un soutien supplémentaire d'1 milliard pour les PME et les infrastructures du bassin méditerranéen. Les garanties de l'UE pour la Banque européenne d'investissement se monteront à 29,567 milliards jusqu'à la fin de 2013, dont 2 milliards seront consacrés aux projets environnementaux et climatiques.
L'amendement proposant 1 milliard supplémentaire a été déposé par le rapporteur permanent pour la BEI, Ivaïlo Kalfin (S&D, BG) et faisait partie d'un plus vaste paquet visant à renouveler le mandat de la BEI, qui viendra à expiration fin octobre 2011.
"Si nous voulons donner un signal clair à la population de la Méditerranée en ce moment crucial, nous devons permettre à la BEI de maintenir l'intensité de ses activités dans la région", a expliqué M. Kalfin.


Mettre davantage l'accent sur l'environnement
Le Parlement souhaite que l'environnement joue un rôle important dans le nouveau mandat de la BEI. Les députés ont à plusieurs reprises poussé la BEI à éliminer progressivement ses prêts destinés aux projets de combustibles fossiles dans les pays en développement et à investir dans l'énergie à faible intensité en carbone. Il s'agit d'un objectif stratégique du G20 qui devrait être atteint d'ici à 2015.
Le Parlement a également alloué un financement supplémentaire de 2 milliards pour soutenir des prêts concernant des projets liés à l'environnement. "Espérons que ce nouvel instrument permettra de créer des incitations pour les pays bénéficiaires potentiels afin qu'ils s'engagent davantage dans des objectifs de l'UE liés au climat ", a déclaré M. Kalfin, après le vote.
Le Parlement demande également à la Banque européenne d'investissement de procéder à des améliorations qualitatives. Les députés veulent une meilleure coordination avec le nouveau Service d'action extérieure et la Commission européenne pour la mise en œuvre des politiques extérieures de l'Union. En outre, ils souhaitent plus de transparence, une participation accrue des intervenants ainsi qu'un meilleur suivi et une meilleure évaluation des résultats, en tenant compte particulièrement de l'impact en termes de développement et d'environnement.
L'amendement visant à ajouter 1 milliard d'euros de garantie pour l'Afrique du Nord a été adopté ce jeudi par 546 voix contre 48 avec 6 abstentions. La résolution dans son ensemble a été adoptée par 538 pour, 37 contre et 37 abstentions.
Il s'agit de la première lecture du rapport. Après le vote de jeudi, les négociations avec le Conseil devraient commencer. La deuxième lecture est prévue dans les 3/4 prochains mois.
Service presse : Ron KORVER
Tél. : (+32) 2 28 44659 (BXL) - (+33) 3 881 74903 (STR) - (+32) 498 98 35 88
mail : budg-press@europarl.europa.eu et ronnie.korver@europarl.europa.eu
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Méditerranée - Le partenariat Euro-Méditerranéen à la croisée des chemins

Quelles ont été les avancées depuis le processus de Barcelone engagé voici quinze ans et de quelles marges disposent les pays signataires ? L’étude du Femise intitulée « Le partenariat Euro-Méditerranéen à la croisée des chemins », passe tous les pays concernés au crible.
Où en sommes-nous ? Quinze ans après le processus de Barcelone, les tarifs douaniers des biens européens importés sur la rive Sud restent toujours aussi élevés, alors que l’Europe n’ouvre toujours pas ses frontières aux fruits et légumes cultivés dans les pays du Maghreb.
La libéralisation des services n’est pas au rendez-vous et de grandes marges de progrès existent dans le domaine de l’économie de la connaissance. Le premier chapitre du «Partenariat Euro-Méditerranéen à la croisée des chemins», dernier ouvrage du Femise publié en novembre 2010, pointe du doigt le manque de transparence de la gouvernance. Le soulèvement du peuple tunisien à l’encontre du président Ben Ali et de la famille Trabelsi vient justement étayer cette thèse.

Améliorer le système de santé et l’éducation
Les économistes du Femise se sont également penchés sur les flux de capitaux entre 2004 et 2009. Investissements directs étrangers (IDE) et flux de capitaux apparaissent très limités en raison justement de cette corruption de la gouvernance, de l’instabilité politique.
« Le secteur financier doit faire l’objet de réformes. Les établissements bancaires jouent un rôle crucial pour le développement économique car il s’agit de la principale source de financement du secteur privé », écrivent les économistes du Femise. Ils prônent la nécessité d’une intégration financière dans la région Euromed pour faciliter la mobilité des flux. « Les banques centrales de Méditerranée doivent renforcer la coordination de leur politique monétaire », ajoutent-ils.
De plus, l’absence de places boursières constitue un frein au développement, à la croissance. Impossible de lever des fonds dans ces conditions.
Avant la crise tunisienne, les experts prédisaient pour 2011 une baisse des exportations, une chute des dépôts et un fort ralentissement des IDE. A présent, s’ajoute le risque de voir les investisseurs rapatrier leurs capitaux si la contagion gagne les autres pays du Maghreb.
En matière de mobilité de la main d’œuvre, les économistes du Femise dressent un constat d’échec et avancent les stratégies à mettre en place pour favoriser cette mobilité entre les pays méditerranéens. « Il faut intégrer les politiques migratoires au sein des stratégies de développement (…) et reconnaître les qualifications et les compétences », souligne le rapport.
Dans son dernier chapitre, le document dresse une cartographie détaillée de la pauvreté en Méditerranée (Egypte, Algérie, Tunisie, Liban, Israël, Turquie, Syrie, Maroc), des forces et des faiblesses de chaque Etat. Si certains de ces pays ont engagé des réformes importantes, il reste à résorber des foyers de pauvreté dans les zones rurales. L’amélioration du système de santé et de l’éducation pourraient les sortir de l’impasse tout comme l’amélioration de la productivité de l’agriculture.
Le “Rapport annuel du FEMISE sur le Partenariat Euroméditerranéen”, édition 2010, est disponible sur le site du Femise :
http://www.femise.org/2011/01/publications/rapport-du-femise-sur-le-partenariat-euromediterraneen-2010/

Par Staff Femise
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Méditerranée - Photomed, le Festival de la photographie méditerranéenne

Un nouveau festival consacré à la photographie verra le jour en mai 2011 à Sanary-sur-Mer à l’initiative de Philippe Heullant et Philippe Sérénon, personnalités reconnues dans le milieu de l’image. Le concept de ce festival dédié à la Méditerranée, à ses photographes et à ceux qu’elle inspire réside en une vingtaine d’expositions thématiques abordant environnement, économie, patrimoine, ports, archéologie, mode, arts plastiques, journées professionnelles, actions éducatives… présentées en divers endroits mis à disposition par la Ville.
La première édition du festival PHOTOMED, placée sous la direction artistique de Jean-Luc MONTEROSSO, Directeur de la Maison européenne de la Photographie, a choisi deux invités d’honneur : un pays, la Turquie et un photographe, Martin PARR. Elle se tiendra du 27 mai au 19 juin.
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Dans sa préface à la belle anthologie en toutes les langues des « Poètes de la Méditerranée » ,le poète Yves Bonnefoy, évoquant le creuset multimillénaire qu’est la Méditerranée « alliance étonnante entre la terre et la mer », se demande :
« Qu’est-ce qui peut prendre forme d’abord, dans ce creuset, quelle est la mystérieuse substance déjà esprit dont pourrait naître l’or que l’on espère de ces rivages ? »
Sa réponse : les langues qu’on parle là et qui très tôt y virent naître les poètes et donnèrent la poésie.
Puis-je annoncer au poète qu’une non moins merveilleuse alchimie peut s’opérer aujourd’hui grâce à la Photographie et aux photographes ?
Les photographies sont les mots d’un langage. Et là, plus besoin de texte bilingue, celui dans la langue de l’auteur et celui dans la langue du lecteur étranger et pourtant souvent son voisin d’un proche pays.
Dans ce creuset méditerranéen, de toute éternité propice aux échanges mais où se côtoient tant de nations en si peu d’espace, des langues nombreuses, des écritures différentes, où les frontières sont encore trop souvent des barrières d’incompréhension, PHOTOMED 2011 nous révèle que la photographie méditerranéenne est, pour notre chance, comme une nouvelle langue à partager entre nous, sans besoin de traduction en regard de l’original, révélatrice des uns aux autres de leur union, au profond d’eux-mêmes, dans leur diversité.
La Fraternité, tel pourrait bien être « l’or » que nous puissions espérer voir naître de nos rivages méditerranéens.
Tous frères en photographie!, voilà ce que nous apprend dans sa profusion d’images, PHOTOMED 2011, 1er Festival de la photographie méditerranéenne.
Jean-Pierre BOURGEOIS
Plus d'information : http://www.festivalphotomed.com/

Organisation du Festival :
Philippe HEULLANT - Philippe SERENON : contact@festivalphotomed.com
Presse/relations Publiques
18 rue Portefoin 75003 PARIS
Tél +33 1 42 33 93 18 Fax + 33 1 40 26 43 53
Sylvie Grumbach : sylvie.grumbach@2e-bureau.com

Caroline Comte : c.comte@2e-bureau.com
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Conférence Euromed News : « Une autre Méditerranée est possible »

Les réalisations du projet euro-méditerranéen Euromed News et l’exploitation de ces résultats sont à l’ordre du jour de la conférence de clôture du projet, organisée sous le thème « Une autre Méditerranée est possible ».
Un communiqué de presse indique que la conférence, qui aura lieu le jeudi 17 février, au siège de la représentation de l’UE à Rome, mettra l’accent, d’une part, sur l’échange d’informations et de compétences et, d’autre part, sur la création de synergie, tous deux rendus possible dans les pays partenaires grâce au projet. Les participants examineront aussi comment aller plus loin dans ces réalisations.
Parmi les bonnes pratiques acquises au cours du projet, retenons l’encouragement à une représentation correcte des questions relatives à la femme dans l’information, une stratégie qui a accompagné toutes les activités développées dans le cadre de l’action en vue de favoriser le développement d'un réseau de professionnels de l'information conscients de thématiques encore peu connues dans la région.
Le projet EuroMed-News, financé par l’UE, a pour but d’élargir les connaissances au sujet des politiques de l’Union européenne dans la région et d’illustrer les relations entre l’UE et ses pays voisins de la Méditerranée.
Sous la houlette de France Télévisions, il rassemble des organismes de radiodiffusion télévisée en Europe et en Algérie, Jordanie, Libye, Syrie, Maroc et Liban.Ensemble, ils produiront 300 dossiers d’actualité, 40 magazines courts portant sur les affaires courantes et 9 documentaires de 26 minutes.
EuroMed-News est financé au titre de l’instrument européen de voisinage et de partenariat (IEVP) par le biais du programme régional d’information et de communication d’EuropeAid, doté d’une enveloppe de 19 millions d’euros.
Par ENPI Info Centre - le 16 février 2011
Plus d'information : http://www.euromed-news.org

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Bilan et avenir de l’Union pour la Méditerranée

Discussion d’une question orale avec débat au Sénat
Intervention de Mme Michèle Alliot-Marie, ministre d’État, ministre des affaires étrangères et européennes (Paris, 16 février 2011)
Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, je me réjouis que nous soyons amenés à échanger sur ce beau sujet, tout à fait d’actualité, que l’ensemble des orateurs ont bien traité, selon des points de vue différents.
J’estime que, loin de remettre en cause l’UPM, les événements auxquels nous assistons en ce moment en Tunisie, en Égypte et dans l’ensemble du monde arabe confirment au contraire l’ardente obligation de consolider les liens entre les deux rives de la Méditerranée.
Comme le soulignait à juste titre Jacques Blanc, l’Union pour la Méditerranée doit nous aider à prendre en compte la nouvelle exigence d’une démocratie décomplexée, ancrée dans un islam modéré, rejetant toute agressivité à l’égard des anciens colonisateurs. Aujourd’hui, ces peuples se sentent fiers de ce qu’ils sont et veulent avoir leur mot à dire dans la construction du monde. Dans ce contexte, l’Union pour la Méditerranée est plus que jamais d’actualité !

Bien entendu, je n’ignore pas les difficultés que certains intervenants ont soulignées.
En particulier, il est vrai, monsieur Hue, que la situation au Proche-Orient pèse sur l’ensemble de la région, et donc sur l’UPM. Ainsi, les représentants de certains pays refusent de siéger aux côtés de certaines personnes. Quoi qu’il en soit, notre devoir est de faire avancer le processus de paix. L’Union pour la Méditerranée peut y contribuer, tout comme le déblocage de ce processus permettra à celle-ci de recommencer à progresser dans la voie de sa vocation initiale.
Je me suis entretenue hier soir avec MmeClinton au téléphone, afin d’envisager comment nous pourrions profiter de cette période qui peut être propice à un progrès vers la paix : la fenêtre qui s’est ouverte peut se refermer dès demain. Le déblocage du processus de paix est ainsi un de mes principaux axes de travail. Je me suis rendue au Proche-Orient voilà trois semaines et j’ai des contacts très réguliers avec le Premier ministre Salam Fayyad, qui est d’ailleurs venu déjeuner au ministère la semaine dernière, avec le président Mahmoud Abbas et avec le Premier ministre Benyamin Netanyahou.
Par ailleurs, comme cela a été rappelé, l’Égypte assure avec la France la coprésidence de l’UPM. Bien entendu, en ce moment, la priorité de ce grand pays ami de la France est de conduire sa transition vers la démocratie. Ce n’est donc sans doute pas dans les jours ou les semaines à venir que nous progresserons sur le dossier de l’Union pour la Méditerranée.
La démission du secrétaire général de l’UPM -pour convenance personnelle, je le rappelle- implique naturellement la désignation d’un successeur dans les prochaines semaines.

En tout état de cause, madame Khiari, la mise en place de l’Union pour la Méditerranée est aujourd’hui à mes yeux un processus irréversible. L’UPM doit contribuer de manière concrète à la prospérité de la zone euro-méditerranéenne.

L’UPM est à la fois une nécessité et une réalité ; ce n’est pas une institution fantôme.
Madame Khiari, vous avez à juste titre rappelé les nombreux liens, affectifs, culturels, historiques, qui unissent les deux rives de la Méditerranée.

Mais l’enjeu réside encore ailleurs. À l’heure où des pôles démographiques, économiques, technologiques de l’ordre d’un milliard d’habitants sont en train de s’affirmer sur tous les continents, l’Europe et les pays du sud de la Méditerranée ont besoin de se rapprocher pour continuer à peser sur la scène internationale. Même avec 450millions d’habitants, l’Europe n’est pas suffisamment forte pour faire face à ces géants que sont la Chine, l’Inde, mais également l’Indonésie, l’Afrique subsaharienne, dont la population se développe, ou encore l’Amérique latine, qui représente un ensemble de près de 850millions d’habitants.
Par conséquent, il est indispensable que les pays européens et ceux de la rive sud de la Méditerranée s’unissent pour constituer un pôle fondé certes sur une histoire commune, mais aussi sur des ambitions pour l’avenir.
Alors que se dessinent de nouveaux équilibres et de nouvelles alliances, l’UPM est le fruit d’un constat et d’une ambition.

Le constat, c’est celui d’une proximité géographique, historique et culturelle. C’est aussi celui de la nécessité de faire face à la concurrence politique, économique et sociale des autres pôles.
L’ambition, c’est celle de relever ensemble les défis de la mondialisation et de la concurrence économique internationale, de la sécurité, de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, de la prévention des risques naturels et technologiques, de la dépendance énergétique et alimentaire, source de nouvelles vulnérabilités dans les décennies à venir.

Quelles que soient les difficultés, l’UPM est aussi une réalité.
Un cadre juridique est désormais fixé. Le secrétariat de l’Union pour la Méditerranée a été installé au mois de mai, et six secrétaires généraux adjoints ont été mis à sa disposition par leurs pays respectifs.
Plusieurs réunions ministérielles à quarante-trois, certaines informelles, d’autres à caractère technique, ont pu se tenir, notamment sur les problèmes de l’eau, du tourisme, du commerce et de l’emploi. Elles ont permis la mise en place effective du secrétariat, l’adoption du budget et la définition d’un programme de travail important pour 2011.

Par ailleurs, l’UPM soutient des projets concrets, de nature à répondre aux attentes des populations. Il faut insister sur ce point, car, tout comme pour la construction européenne, si nous voulons convaincre les populations du bien-fondé de la démarche, nous devons leur montrer que l’UPM permet d’améliorer concrètement leur vie quotidienne. C’est ainsi que nous pourrons dépasser certaines réticences.
Dans cette optique, il était sans nul doute pertinent de retenir des projets peut-être plus limités que ce qui avait été envisagé à l’origine, mais mieux ciblés sur des objectifs prioritaires. Il s’agit de projets réalisables rapidement, dont les opinions publiques, qui jugent en dernier ressort du succès ou de l’échec d’une démarche et guident leurs gouvernements, pourront voir les effets bénéfiques. C’est ainsi que l’on obtiendra leur adhésion. Cela répond bien, me semble-t-il, au souci de pragmatisme exprimé par M.Bizet !

Afin de renforcer la coopération universitaire, la première université euro-méditerranéenne a été mise en place à Portoroz, en Slovénie.

Pour garantir un approvisionnement électrique durable, un plan solaire méditerranéen a été engagé. Il s’agit d’un enjeu essentiel ! Le programme Desertec, lancé au mois de juillet2009, permet d’installer à une grande échelle des fermes solaires et éoliennes en Afrique et au Moyen-Orient. En outre, le projet Medgrid, lancé au mois de décembre dernier et qui regroupe une vingtaine de sociétés, majoritairement françaises, vise à permettre l’acheminement d’électricité d’origine photovoltaïque du Sud vers le Nord.

Pour favoriser le développement des infrastructures au Maghreb, sujet de préoccupation majeur pour mes interlocuteurs tunisiens, en particulier, un fonds InfraMed a été mis en place. Il bénéficie de la contribution de l’Agence française de développement et de son équivalent allemand, ainsi que de celle de la Caisse des dépôts et consignations et des homologues de cette dernière dans plusieurs pays partenaires, de la Banque européenne d’investissement, de la Commission européenne et de la Banque mondiale. Il ne s’agit donc pas de financements modestes, assurés seulement par la France et l’Allemagne.

Pour renforcer la solidarité face aux catastrophes naturelles, monsieur Courteau, un accord a été obtenu sur la création d’un centre stratégique pour la protection civile en Méditerranée. J’avais commencé à lancer ce projet quand j’étais au ministère de l’intérieur. Faire travailler ensemble des gens de nationalités différentes sur un tel projet n’était pas forcément évident, mais, aujourd’hui, cette structure existe. J’ai pris bonne note de vos propos sur le centre d’alerte aux tsunamis, qui devrait effectivement intégrer cette dimension euroméditerranéenne.
Instituée voilà deux ans et demi, l’Union pour la Méditerranée est donc à la fois une nécessité et une réalité. Elle doit maintenant contribuer à accompagner les évolutions en cours et les aspirations démocratiques des peuples du sud de la Méditerranée.

Plusieurs orateurs ont évoqué un « printemps arabe ». Peut-être aurons-nous l’occasion d’organiser un débat sur ce beau sujet.
J’ai réuni au ministère un groupe d’experts, d’universitaires et de chercheurs pour réfléchir sur ce thème. Selon eux, le printemps arabe a manifesté une volonté exacerbée de retrouver de la dignité et de mettre un terme aux humiliations, tant intérieures qu’extérieures. Gardons bien cette idée à l’esprit lorsque nous nous exprimons sur les événements actuels. Ces révoltes nées du peuple, de la jeunesse, de la société civile, sont une protestation contre la faillite de la gouvernance. Des richesses ont été créées dans bon nombre de ces pays, mais elles sont parfois insuffisantes et, surtout, leur répartition est perçue comme inéquitable.
Les événements récents expriment les aspirations politiques légitimes des peuples à davantage de démocratie, de libertés individuelles et publiques. À cet égard, internet a joué un grand rôle dans la diffusion des idées.
Et puis, il y a la volonté d’être reconnu sur la scène internationale, de peser sur le cours des événements. À cet égard, la non-résolution du conflit israélo-palestinien n’est pas sans conséquences. Il est donc urgent que les négociations reprennent, et c’est pourquoi je m’investis autant dans ce dossier.

Monsieur Sueur, la France soutient les aspirations à davantage de démocratie. Peut-être auriez-vous souhaité que ce soutien se manifeste différemment... Mais chacun s’exprime à sa manière.
La France ne se désintéresse pas du sort des populations civiles qui sont prises en otage. C’est d’ailleurs le message que j’ai délivré lors de ma visite dans la bande de Gaza. J’ai été, dois-je le rappeler, le premier ministre français à retourner à Gaza depuis le coup de force.
La France tient compte la fierté des peuples du printemps arabe et c’est pourquoi elle respecte le principe de non-ingérence, qui est souvent mal compris. La non-ingérence, c’est reconnaître aux peuples le droit de choisir eux-mêmes ce qu’ils veulent et qui ils veulent ; nous n’avons pas à leur dicter ce qui doit être.

Au-delà du groupe d’amitié France-Tunisie du Sénat, je fus sans doute la première à dénoncer les violences contre les manifestants tunisiens, à l’Assemblée nationale, puis, plus longuement, le même jour, à Europe1. Je les ai aussi dénoncées sur la chaîne Al-Jezira, lorsque je me trouvais à Doha pour défendre la liberté des religions.
Comme l’atteste une dépêche de l’AFP, j’ai déploré les morts et les violences, affirmer le droit de chacun de manifester dans le respect, sans craindre pour sa vie. J’ai également, avec le Premier ministre, jeudi soir ou peut-être vendredi matin, déploré l’usage excessif de la force. De temps en temps, il est bon de rétablir la réalité les choses, d’en rappeler la chronologie.
Nous avons toujours encouragé les aspirations légitimes des peuples à davantage de démocratie et de reconnaissance. Mais à terme, il appartient aux peuples de trouver les voies et moyens de réussir.

Il est essentiel de ne pas en rester, comme nous l’avons fait trop souvent, à des déclarations d’intention. Nous devons agir. Face aux mouvements qui se produisent dans le monde arabe, notamment en Tunisie et en Égypte, la France se mobilise, d’abord de façon bilatérale. Ce matin, en Conseil des ministres, le Premier ministre a présenté un plan en quatre points, qui a été élaboré en liaison constante avec les autorités égyptiennes, aves lesquelles j’ai de nombreux contacts. Nous avons ainsi pu de déterminer la nature de leurs besoins. Car nous ne devons pas imposer notre façon de faire ; nous devons au contraire écouter les autorités de ces pays et prendre en compte leurs demandes. Des crédits ont été mobilisés et, la semaine prochaine, plusieurs ministres en charge de secteur prioritaire se rendront en Tunisie.

Donc, la France agit. Elle se mobilise aussi avec ses partenaires, notamment avec ceux de l’Union pour la Méditerranée et de l’Union européenne, pour relever un triple défi.

Le premier défi est d’ordre institutionnel. Les institutions de l’Union pour la Méditerranée, notamment le secrétariat de Barcelone, doivent pouvoir disposer des moyens humains et financiers nécessaires pour mettre en œuvre leurs actions et pouvoir apporter une aide certains pays.
Madame Khiari, la question de l’orientation de la politique de voisinage de l’Union européenne est clairement posée : quelle politique de voisinage l’Europe des 27 entend-elle conduire, et avec quels moyens ? J’ai posé ces questions au Conseil des ministres des affaires étrangères de l’Union européenne et j’ai de nouveau abordé ce sujet dans une lettre que j’ai adressée à Mme Ashton.
Monsieur Jacques Blanc, monsieur Sutour, les conclusions du dernier Conseil européen constituent, de ce point de vue, un signal positif.
Le Conseil européen a décidé de faire de l’Union pour la Méditerranée la nouvelle dimension de sa politique de voisinage -ce qui répond aux souhaits qui se sont exprimés sur ces travées- et de consacrer la majorité de ses moyens à la coopération avec nos partenaires du Sud. Certes, monsieur Bizet, certains de nos partenaires européens regardent vers l’Est. Comme je l’ai souligné à plusieurs reprises, dans un courrier adressé à MmeAshton, au cours de la réunion des ministres des affaires étrangères et lors des réunions bilatérales qui se sont tenues cette semaine avec les ministres des affaires étrangères de plusieurs pays européens, il était essentiel de concentrer nos interventions sur les pays du Sud. Je souhaite que la réflexion se poursuivre dans ce domaine.
Monsieur Hue, je ne voudrais surtout pas paraître agressive (M.Robert Hue sourit.), mais, contrairement à ce que vous affirmez, les Tunisiens et les Égyptiens attendent beaucoup de la France et de l’Europe. Les contacts quasi quotidiens que j’ai avec des ministres, mais aussi avec des représentants de la société civile tunisienne et, dans une moindre mesure, égyptienne, montrent que ces pays attendent une implication privilégiée de la France et, à travers elle, de l’Europe.

Le deuxième défi que nous devons relever est de nature démocratique. L’Union pour la méditerranée, j’en suis persuadée, peut contribuer à répondre aux aspirations des peuples de modernisation et de démocratisation en se fixant un double objectif.
En premier lieu, il faut élargir les projets de l’Union pour la Méditerranée aux préoccupations exprimées par le Conseil de l’Europe. Il faut, sur certains sujets, trouver une articulation entre les actions de l’Union pour la Méditerranée celles du Conseil de l’Europe, ce dernier étant sans doute mieux armé pour les mener à bien.
En second lieu, il faut que l’Union pour la Méditerranée développe des projets sociétaux. Le Centre méditerranéen pour la jeunesse est, à cet égard, emblématique puisqu’il permet la mobilité des étudiants, sur la base accords conclus entre les universités dans le cadre d’une formation diplômante. C’est un peu ce que l’Europe a réalisé voilà quinze ou vingt ans avec le programme Erasmus.
De la même façon, les projets qui ont trait à la formation professionnelle ou à l’égalité entre les hommes et les femmes doivent être renforcés.
Monsieur Badré, il faut en effet fortifier le dialogue des sociétés civiles. Pour ce faire, nous devons soutenir les acteurs impliqués au sein de la famille euro-méditerranéenne, telle la Fondation Anna Lindh, dont le rôle est essentiel. La France l’a aidée à hauteur de 1million d’euros depuis sa création. Si nous voulons qu’elle continue à se développer, nous devons obtenir le soutien de tous nos partenaires.
Il faudra également aider la plateforme Euromed des organisations non gouvernementales. Cet organisme est soutenu par l’Union européenne, mais force est de constater que son budget demeure limité.

Le troisième défi que nous devons relever est en effet, monsieur Bizet, d’ordre financier.
Si nous voulons conduire des politiques communes d’envergure et efficaces dans les secteurs de l’eau, des transports, de l’énergie, de la dépollution, de l’agriculture, il faut diversifier les financements de l’Union pour la Méditerranée, car, compte tenu des contraintes économiques et budgétaires actuelles, on ne peut pas s’appuyer sur les seuls budgets des États.
Le secrétariat de l’Union pour la Méditerranée a un rôle essentiel à jouer pour inspirer la confiance des investisseurs étrangers. Il devra notamment préparer et sélectionner des projets d’intérêt commun, les encadrer dans un maillage institutionnel de grandes signatures et contribuer à la sécurisation juridique et financière des promoteurs et des prêteurs.

Mesdames, messieurs les sénateurs, je considère, comme M.Collin, que l’Union pour la Méditerranée est plus que jamais à l’ordre du jour. Certes, le Processus de Barcelone doit être envisagé sur le long terme. Je suis trop jeune pour me souvenir où en était la construction européenne deux ans après la création de la Communauté économique européenne. Mais si on lui avait demandé tout ce que l’on attend aujourd’hui de l’Union pour la Méditerranée, sans doute aurait-on alors considéré que cette nouvelle institution n’était en fait qu’un fantôme. Regardons ce qu’est devenue l’Union européenne aujourd’hui !
Certes, notre ambition générale ne se réalisera pas en un jour. Pour autant, l’efficacité, le besoin de faire face aux situations implique que nous agissions dès maintenant. C’est la raison pour laquelle la France s’engage de toutes ses forces avec ses partenaires pour faire de l’Union pour la Méditerranée un instrument performant, au service de la paix et de la prospérité des peuples sur les deux rives de la Méditerranée.

Mesdames, messieurs les sénateurs, la Méditerranée mérite mieux que des incantations ou des discours politiciens, réducteurs, aveugles, voire ignorants. Nous devons tous faire preuve de modestie. De nombreuses voix se sont élevées sur ces travées pour déplorer que les gouvernements n’aient pas pressenti l’importance des mouvements qui se produisaient en Tunisie ou en Égypte. Mais je vous le demande, mesdames, messieurs les sénateurs, aviez-vous, vous-mêmes, prévu ces évolutions ?
Dans ce régime, que nous aurions dû critiquer, il y avait un parti dont le président était M.BenAli. Or ce parti était toujours membre de l’Internationale socialiste le jour du départ de M. BenAli ! Il n’en a été exclu que trois jours après le départ du président tunisien !
Si M.BenAli et les responsables de son parti étaient aussi infréquentables, pourquoi n’avoir pas pris l’initiative de l’exclure de l’Internationale socialiste, au motif que le RCD défendait des idées qui ne correspondaient ni à vos valeurs ni à votre conception de la démocratie ? Evitons donc de nous reprocher mutuellement de n’avoir rien vu venir, sinon, nous serons tous perdants.
La Méditerranée mérite mieux que de tels débats. Ce débat a permis l’émergence, sur toutes ces travées, d’idées extrêmement intéressantes : une même volonté de comprendre, d’analyser et d’agir. Si nous parvenons à travailler ensemble, la Méditerranée, grâce à la réunion du Nord et du Sud, peut devenir une véritable référence, non seulement pour la région, mais également pour le monde. Notre histoire, nos intérêts et la nécessaire considération de l’avenir méritent que nous travaillions ensemble.

Bilan et avenir de l’union pour la méditerranée - Débat au Sénat le 16 février 2011
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/europe_828/union-europeenne-monde_13399/relations-exterieures_853/union-pour-mediterranee_17975/index.html
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