L'UE échafaude son plan pour aider les pays de la Méditerranée

La reconstruction des pays arabes prendra des années, mais les mois qui viennent sont décisifs. Les populations civiles seront les premières juges de l'action de l'UE, qui doit être vigilante dans l'attribution de ses aides. Enquête.
Après la chute des dictateurs en Tunisie et en Egypte, le chantier de la reconstruction s'ouvre. Et les annonces d'aides s'accumulent. La répartition du pactole de 40 milliards de dollars décidé fin mai lors du G8 a été renvoyée à plus tard. Mais les positions des financeurs se dessinent.
Une semaine avant le rendez-vous de Deauville, Washington a dégainé un plan de 2 milliards de dollars incluant un effacement de dette pour l'Egypte.
L'Europe se positionne aussi. Acteur historique dans la région, la Banque européenne d'investissement aidera l'Egypte et la Tunisie à hauteur de 3,5 milliards d'euros. Une somme incluse dans un plan méditerranéen de 6 milliards d'euros que cette institution installée à Luxembourg avait annoncé en février dernier. Réputée peu volontariste, la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a, quant à elle, fini par proposer d'augmenter la voilure du budget de la politique de voisinage (7 milliards d'euros jusqu'en 2013 contre 5,7 milliards aujourd'hui).

Des prêts, mais dans quelles conditions ?
Ces promesses financières doivent se préciser. Pour tenir ses engagements, la BEI doit avant tout augmenter sa capacité de prêts d'un milliard d'euros. Or, les ministres européens des Finances n'ont toujours pas donné leur feu vert.
Au coeur des débats, la répartition de cette nouvelle enveloppe et les conditions de son attribution (ouverture démocratique du pays, retombées positives pour l'économie locale etc).
Le sujet est brûlant. La BEI est actuellement dans le viseur des députés européens qui lui reprochent d'avoir octroyé des centaines de millions d'euros à des projets miniers en Afrique, tout en fermant les yeux sur les questions sanitaires, environnementales ou de gouvernance.
Ce n'est pas un cas isolé. Depuis de nombreuses années, des ONG comme Bankwatch alertent les pouvoirs publics sur l'implication de la BEI dans le projet de pipeline Nabucco, qui pourrait s'appuyer sur le Turkménistan comme source d'approvisionnement en gaz.

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Source : La Tribune.fr
http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20101130trib000577749/l-ue-echafaude-son-plan-pour-aider-les-pays-de-la-mediterranee.html

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