Méditerranée - Maroc et Tunisie : plus de diplômés mais encore trop peu d'emplois, révèle un rapport du FEMISE

Bien que, chaque année, quelque 60 000 étudiants obtiennent un diplôme, ce groupe social connaît de grandes difficultés à trouver un emploi, révèle un récent rapport du Forum euro-méditerranéen des instituts de sciences économiques (FEMISE).
L’étude, intitulée « L’insertion des jeunes diplômés et le rendement des investissements dans l’enseignement supérieur : Cas du Maroc et de la Tunisie », précise que dans les deux pays, le taux de chômage chez les jeunes diplômés s’élève à 30 %.
« Les difficultés patentes du climat des affaires et les déficits d’attractivité de notre économie se sont révélés des facettes négatives "cachées" du "miracle" tunisien », a déclaré Sam Mouley, Professeur de Finances Internationales à l’Université de Tunis, institution membre de FEMISE.« La crise politique en Tunisie a enfin dévoilé des déficiences généralisées de la pratique des affaires, comme d’ailleurs des gouvernances économiques et institutionnelles. »
Néanmoins, au cours de ces dernières années, la part du nombre de diplômés dans la population active a progressé. « Au Maroc, les diplômés de niveau supérieur ont bénéficié de plus du cinquième (22 %) des postes d’emploi créés par an en moyenne, sur la période 2000-2008 (…). En Tunisie, 36 000 opportunités d’emplois ont pu être créées en 2008 », indique le rapport.
L’étude conclut également que l’employabilité est différente selon le niveau d’étude. Le taux d’emploi des maîtrisards et des techniciens supérieurs s’est considérablement apprécié ces dernières années. Les ingénieurs ont 2,4 fois plus de chances d’être intégrés sur le marché du travail que les techniciens, qui restent les diplômés ayant le plus de difficultés d’insertion.
Le chômage touche en priorité les jeunes et les femmes. Elles sont plus nombreuses à rejoindre des cursus universitaires et bien souvent choisissent les filières où les débouchés sont moindres. « Les hommes bénéficient d’une probabilité d’être insérés dans la vie active 1,75 fois supérieure à celle des femmes » explique le rapport.
Le FEMISE est un projet financé par l’UE qui entend contribuer au renforcement du dialogue sur les questions économiques et financières du partenariat euro-méditerranéen, dans le cadre de la politique européenne de voisinage et de l’Union pour la Méditerranée. Plus spécifiquement, le projet cherche à améliorer la connaissance des enjeux prioritaires dans les domaines économiques et sociaux et de leurs répercussions sur leurs partenaires méditerranéens dans le cadre de la mise en œuvre des accords d'associationet des plans d'action avec l'UE.
Par ENPI Info Centre
Source
http://www.femise.org
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