Méditerranée - Égypte et Tunisie : la Banque mondiale accorde jusqu'à 6 milliards de dollars d'aide

Le Président du Groupe de la Banque mondiale, Robert B. Zoellick, a annoncé aujourd'hui que la Banque accorderait une nouvelle aide pouvant aller jusqu'à 6 milliards de dollars à l'Égypte et la Tunisie au cours des deux prochaines années.

Cette aide est liée à la réalisation d'avancées sur la voie de la modernisation de l'économie de ces deux pays postrévolutionnaires grâce auxquelles ceux-ci pourront offrir davantage d'opportunités à leur population.

« Les peuples du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord aspirent à la dignité et au respect, ils veulent des emplois et des conditions de vie meilleures. La concrétisation des promesses du printemps arabe passera par la mise en oeuvre de véritables réformes permettant de renforcer l'inclusion, de promouvoir la participation et d'accroître les opportunités », a déclaré M. Zoellick à deux jours de l'ouverture de la réunion du Groupe des Huit en France. « Notre aide et l'appui fourni par d'autres peuvent contribuer à entretenir la dynamique et à accélérer les progrès, mais seulement si ce soutien s'accompagne de réformes réelles ».

M. Zoellick a précisé que 4,5 milliards de dollars seraient mis à la disposition de l'Égypte au cours des 24 prochains mois dans le cadre d'une enveloppe potentielle incluant un programme du Fonds monétaire international visant à pallier le manque de réserves et de ressources budgétaires et à appuyer les réformes destinées à améliorer les perspectives du pays en matière de crédit et d'investissement. L'enveloppe comprend une aide d'un milliard de dollars destinée à soutenir le budget égyptien cette année mais liée à l'amélioration de la gouvernance et à la recherche d'une plus grande ouverture ; une aide supplémentaire d'un milliard de dollars sera disponible l'an prochain en cas de progrès. Le solde se composera de prêts à l'investissement en faveur de projets précis, de garanties et de financements pour les entreprises et la couverture des risques politiques. La Banque travaille déjà à un programme d'aide de 200 millions de dollars à l'appui de travaux à forte intensité de main-d'oeuvre dans le domaine des infrastructures publiques et a entrepris de décaisser un milliard de dollars au cours des 24 prochains mois au titre de prêts existants.

En ce qui concerne la Tunisie, M. Zoellick a précisé qu'un milliard de dollars pourrait être mis à la disposition du pays sous forme de soutien budgétaire et d'appui aux projets d'investissement en plus de l'aide de 500 millions de dollars que la Banque a déjà annoncée dans le cadre du montage de 1,2 milliard de dollars élaboré par la Banque africaine de développement et des bailleurs de fonds européens à l'appui d'un programme destiné à promouvoir la gouvernance et la création d'opportunités et à soutenir les efforts déployés par la Tunisie dans plusieurs domaines : liberté d'association, accès à l'information, transparence de la passation des marchés publics, participation des bénéficiaires à la prestation de services et formation de la main-d'oeuvre au chômage. L'aide que la Société financière internationale (IFC), guichet du Groupe de la Banque mondiale consacré au secteur privé, accordera au secteur privé tunisien pourrait se monter à 400 millions de dollars. L'Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), organisme du Groupe de la Banque mondiale spécialisé dans la couverture des risques politiques, espère fournir des garanties pouvant aller jusqu'à 100 millions de dollars par an.

M. Zoellick a déclaré que la Banque mondiale travaillait étroitement avec le FMI et d'autres banques multilatérales de développement à la formulation d'une démarche commune visant à stabiliser et à moderniser les économies de la région. Le Groupe des Huit examinera les efforts engagés conjointement par ces institutions durant les réunions qu'il tiendra cette semaine à Deauville (France).

« La nouvelle mobilisation citoyenne qui se manifeste dans de nombreux pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord offre aux populations de la région l'occasion de prendre leur destin en main », estime M. Zoellick. « Les pouvoirs publics doivent rompre avec le passé, être plus ouverts, plus transparents, et rendre davantage compte de leurs actions aux citoyens de sorte que ceux-ci puissent jouer le rôle qui leur revient dans le domaine du développement ».

L'annonce de l'aide de la Banque mondiale coïncide avec la publication de nouvelles prévisions de l'institution laissant apparaître un net ralentissement de la croissance économique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

Selon les nouvelles projections de la Banque, la croissance économique de la région sera de 3,6 % en 2011 contre une estimation précédente de 5 %. Cet ajustement est dû principalement à la chute de l'activité économique tunisienne et égyptienne, mais aussi à l'affaiblissement de la croissance des pays en développement exportateurs de pétrole. Les auteurs du rapport ajoutent que le renchérissement des produits de base pourrait entraîner une accélération de l'inflation et qu'une hausse des prix alimentaires pourrait toucher de façon disproportionnée les pauvres de la région.

Dans la perspective de la réunion du G-8, la Banque a publié aujourd'hui un rapport mettant l'accent sur les quatre éléments clés du développement de la région :

Le renforcement du cadre de gouvernance : il faut chercher avant tout à ouvrir la sphère publique aux citoyens, à soutenir la société civile pour promouvoir la responsabilité sociale, à mettre les technologies de l'information et des communications au service de la gouvernance et du développement, à contrôler les prestations de services et à renforcer le gouvernement d'entreprise.

L'inclusion économique et sociale : améliorer les perspectives des régions les moins avancées telles que le centre-ouest de la Tunisie, la basse Égypte et la haute Égypte ; promouvoir la participation des femmes à la vie économique et sociale dans une région où le taux de participation de la population féminine à la vie active est le plus bas du monde ; soutenir la mise en place de filets de protection sociale et d'aide ciblée en faveur des pauvres.

La création d'emplois : surmonter le problème d'un taux de chômage de 10 % (24 % chez les jeunes) en créant les 40 millions d'emplois supplémentaires dont aura besoin la région dans les dix années à venir - et davantage si le taux de participation à la vie active devait atteindre les niveaux observés dans d'autres régions. La population féminine est aux prises avec des défis particulièrement redoutables : le taux de chômage est d'environ 40 % parmi les jeunes femmes d'Égypte et la Jordanie.

L'accélération de la croissance du secteur privé, comme moteur principal de l'emploi et de l'innovation. Cette région est la région la moins intégrée à l'économie mondiale. Les investissements et échanges commerciaux internationaux peuvent apporter des capitaux, des technologies, des compétences, et fournir un accès aux marchés. Les investissements locaux peuvent multiplier les possibilités de croissance dans un nouveau cadre concurrentiel.

M. Zoellick a exposé un vaste programme pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord durant le discours qu'il a prononcé le 6 avril, avant les Réunions de printemps de la Banque mondiale, devant le Peterson Institute de Washington. Durant cette intervention, intitulée « Moyen-Orient et Afrique du Nord : un nouveau contrat social à l'appui du développement », le Président de la Banque mondiale a plaidé en faveur d'une participation citoyenne accrue et du renforcement de la responsabilisation et de l'ouverture des pouvoirs publics pour aider la région à relever les nombreux défis auxquels elle est confrontée.

Source Newspress
http://www.newspress.fr/Communique_FR_241677_1063.aspx

Méditerranée - Le Maroc tiendra les 2e assises de l'énergie

Après les premières assises de l’énergie tenues en mars 2009 à Rabat, la ville d'Oujda, située à 520 km à l'est de Rabat, abritera mardi la 2e édition sous le thème central "Les énergies vertes, un élan pour le Maroc".
Selon Mme Amina Ben khadra, ministre marocaine de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, "cette 2e édition constituera un important événement pour confirmer l'engagement du Maroc dans le développement des énergies vertes comme vecteur essentiel du développement durable et de la préservation de l’environnement.

Tout en dressant un bilan d'étapes de la mise en oeuvre de la stratégie énergétique, les débats de ce forum seront focalisés sur les enjeux cruciaux de l'industrialisation, de la formation des compétences, de la R&D, de l'intégration régionale et du développement local, considérés comme essentiels à la pérennisation du développement des énergies vertes".

La deuxième édition des assises, qui devrait rassembler un millier de participants, sera orientée vers les opérateurs, marocains et internationaux, et servira de catalyseur pour des rencontres et échanges productifs.

Cette grande manifestation intervient au moment où le Maroc a été choisi pour la réalisation du 1er projet pilote du mégaprojet Desertec, projet géant de centrales solaires en Afrique et au Moyen-Orient, va démarrer sa production au Maroc en 2015-2016.

Ce projet, qui entre dans le cadre du plan solaire méditerranéen adopté au sein de l'Union pour la Méditerranée (UPM), vise à créer d'ici 40 ans un vaste réseau d'installations éoliennes et solaires en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, censées fournir à terme jusqu'à 15% de la consommation d'électricité de l'Europe.

L'investissement nécessaire est estimé à quelque 400 milliards d'euros. L'appel d'offres pour ce projet sera lancé en 2013. Il sera doté d'une capacité de production de 500 MW d'énergie solaire (dont 400 MW seront d'origine thermosolaire et 100 MW de photovoltaïque) et son exploitation débutera en 2016.

Ce projet pilote, visant à produire 500 MW d'énergie solaire dont la majeure partie devrait être exportée vers l'Europe, recevra un investissement de 2,1 à 2,3 milliards d'euros.

Oujda, ville située à la frontière avec l'Algérie, accueille un projet énergétique, d'une puissance de 472 MW dont 20 MW en solaire, qui contribuera à hauteur de 8,5% à la production nationale du Maroc et de 10% de la pointe du soir.

Cette centrale thermo-solaire à cycle combiné, la première du genre au monde, est réalisé par le groupe espagnol "Abengoa" et financé conjointement par la BAD, la GEF et l'ONE, pour une enveloppe de l'ordre de 4,6 milliards de dirhams.

Source Afrinquinfos.com
http://www.afriquinfos.com/articles/2011/5/30/brevesdafrique-178985.asp

Méditerranée - Colloque TiceMed à Barcelone

Colloque TiceMed à Barcelone, 8-10 juin 2011
Au rythme de ses colloques annuels (Toulon 2003, Nice 2004, Gênes 2006, Marseille 2007, Sfax 2008, Milan 2009, Beyrouth 2010), l’association internationale TiceMed (www.ticemed.org
) a suivi l’évolution des paradigmes et des pratiques informationnelles et communicationnelles dans des contextes éducatifs et dans leurs rapports avec les Tic pour l’Enseignement (Tice).

L'année 2011 va voir deux évolutions majeures : a) le réseau de la communauté Ticemed va s'associer à plusieurs autres réseaux internationaux et méditerranéens qui sont complémentaires pour donner une plus grande visibilité à l'ensemble de leurs chercheurs –le réseau de Didactique et Tice basé à l'université Antonine de Beyrouth (Liban), le Réseau Méditerranéen des Centres de Formation Multimédia (Rmcfm) basé à l'université du Sud (France) et le réseau des Applications Multimédia Ludiques et Pédagogiques (Ludovia) basé à l'université de Toulouse (France), sans oublier les réseaux de notre hôte, l'université de Catalogne (Espagne); b) pour faire face à l'afflux prévisible de nombreuses communications, toutes les communications retenues feront l'objet d'une publication intégrale en ligne et dans des actes, et seront présentées oralement selon un schéma multitâche centré sur les discussions pointues en complément des échanges généraux.

Problématique

Les profonds changements du monde méditerranéen sont à l’image du rétrécissement de la planète et conduisent des populations aux héritages culturels parfois très éloignés à cohabiter aussi bien dans la vie quotidienne que sur les bancs de l’école ou de l’université. Un défi majeur de notre temps est non seulement de vivre cette cohabitation multiculturelle mais encore d’en faire émerger tout le potentiel de progrès qu’elle recèle, au lieu de se laisser aller à un communautarisme de facilité.

TICEMED 2011 va placer ses réflexions sous le thème général de :
« Tic et construction du lien social dans la multi culturalité »
Lire la suite :
http://www.ticemed.org/colloques/2011-barcelone-espagne.html

Méditerranée - colloque "Médias et migrations dans l'espace euro-méditerranéen"

L’espace euro-méditerranéen est, en tant que ligne de front Nord-Sud, un laboratoire de choix pour cerner, comme voudrait le faire ce colloque, les enjeux suscités par les flux concomitants de médias et de migrations.
Nombreuses sont les recherches menées sur la relation médias et migrations qui portent sur la question de la représentation des populations d’origine immigrée dans les médias des différents pays européens et qui soulignent les logiques de sous représentation et de mal représentation dont sont victimes, dans ces médias, ces populations. D’autres études se penchent depuis le début des années 1990 sur l’analyse de la réception des médias ou les usages des nouveaux médias au sein des foyers issus de l’immigration dans les pays d’Europe occidentale qui mettent en relief la manière dont, au travers de leurs consommations médiatiques, les minorités ethniques articulent leurs différentes appartenances culturelles.
Pour importantes qu’elles soient, ces perspectives ont laissé dans l’ombre d’importants enjeux sur lesquels ce colloque entend revenir. Si des recherches de plus en plus abondantes ont été consacrées au rôle que jouent les médias dans les pays d’immigration, rares sont celles qui s’interrogent à celui qu’ils jouent dans les pays d’émigration.
Nous proposons de cette façon d’explorer de quelle façon, dans les pays du pourtour sud de la Méditerranée, les médias et nouveaux médias, qu’ils soient locaux, nationaux ou internationaux, participent, aux côtés bien entendu d’autres facteurs, à alimenter des désirs d’émigration, ou, au contraire, à dissuader
ceux-ci.
Il s’agit de même, dans ce cadre, de s’interroger sur la manière dont, à travers les moyens de
communication, les États des pays d’origine s’adressent à leurs émigrés tant pour des raisons
économiques — ceux-ci sont d’importants pourvoyeurs de devises — que pour des raisons politiques — l’émigration est un champ politique contesté. Au-delà du rôle joué par les États, ce colloque entend décrypter les stratégies que déploient les acteurs médiatiques du sud de la Méditerranée à l’attention de leurs publics diasporiques en Europe. Ceux-ci constituent-ils, pour ceux-là, des cibles privilégiées ? Se penchant sur les flux conjugués de médias et de migrations, d’un bout à l’autre de l’espace euroméditerranéen, ce colloque s’efforcera d’articuler l’analyse du rôle que jouent les médias et les nouveaux médias en amont de la dynamique migratoire dans les pays du sud avec l’étude de leur rôle en aval de cette dynamique, dans les pays du nord de la Méditerranée. Les politiques publiques mises en place par les pays européens pour accompagner, par des dispositifs médiatiques spécifiques, les flux d’immigration méritent ici d’être appréhendées. Il s’agit de revenir sur l’histoire de ces politiques pour mieux comprendre celles qui ont cours aujourd’hui.
Quelles sont les finalités des politiques de la « diversité » mises en place dans le secteur des médias dans différents pays européens dans le contexte de l’après 11 septembre 2001 ? Recherchent-elles la reconnaissance des différences culturelles, l’intégration des minorités ?
De même, le but est-il de cerner la place qu’occupent les médias créés par et/ou pour les minorités ethniques dans le paysage médiatique des pays de résidence. Souvent dénoncés comme des agents de « communautarisme » ou célébrés, au contraire, pour leur contribution à la « diversité », ils sont rarement envisagés à partir de leur capacité à représenter, pour leurs publics issus de l’immigration, un pont quotidien entre l’ici et le là-bas. Dans quelle mesure produisent-ils un discours en rupture avec les visions dominantes de l’immigration produites par les médias mainstream ?
Il s’agit enfin d’interroger la réception des médias par les minorités ethniques dans les pays européens. Comment celles-ci naviguent-elles entre les contenus médiatiques des pays de résidence et ceux de leurs pays d’origine ? Quel type d’expériences culturelles ces pratiques activent-elles ?

Soumission d’une proposition
Les langues de la conférence seront le français et l’anglais.
Les deux jours de colloque accueilleront une trentaine de communications.
Toute proposition de communication devra être envoyée à l’adresse : mediamigraterra@gmail.com

La proposition comprendra les éléments suivants :
- Sur la première page : le nom du ou des auteur(s), les coordonnées postales et téléphoniques, le courrier électronique, le statut, l’équipe de recherche, le département, l’établissement de rattachement du ou des auteur(s), ainsi que le titre de la communication.
- Sur la deuxième page : le titre de la communication et une proposition d’un maximum de 500 mots qui définira en particulier la problématique de la communication, les méthodes utilisées et les terrains étudiés.

Les propositions de communication feront l’objet d’une évaluation en double aveugle par les membres du comité scientifique.
Calendrier
- Date limite pour l’envoi des propositions : 7 juillet 2011.
- Retour vers les auteurs : 16 août 2011.

Comité scientifique
- Abdel Benchenna, maître de conférences à l’Université Paris XIII, chercheur au LabSic-Maison des Sciences de l’Homme de Paris Nord
- Riadh Ferjani, maître de conférences à l’Université de la Manouba, Tunis
- Alec G. Hargreaves, professeur, directeur du Winthrop-King Institute for Contemporary French and Francophone Studies, Florida State University, Tallahassee
- Olfa Lamloum, chercheuse à l’Institut français du Proche-Orient (Ifpo) de Beyrouth
- Tristan Mattelart, professeur à l’UFR Culture et communication de l’Université Paris VIII, chercheur au Cemti
- Laura Navarro, chercheuse à l’équipe Erasme, Université Paris VIII
- Tarik Sabry, senior lecturer au Communication and Media Research Institute (Camri) de l’Université de Westminster, Londres
- Eugénie Saitta, maître de conférences à l’Université Rennes I, chercheuse au Crape
- Naomi Sakr, professeur au Communication and Media Research Institute (Camri) de l’Université de Westminster, Londres
Au cours du colloque seront projetés des extraits d’émissions issus des collections de l’Institut national de l’audiovisuel (INA)
Le colloque s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche Médiamigraterra, placé sous la direction de Tristan Mattelart, financé, depuis décembre 2008, par l’Agence nationale française de la recherche (ANR) et abrité par le Centre de recherche sur les médias, les technologies et l’internationalisation (Cemti) de l’Université Paris VIII. Ce colloque bénéficie de la participation de l’Institut national de l’audiovisuel et de l’Inathèque, le dépôt légal de la radio-télévision.

Pour toute information, merci d’envoyer un mail à : mediamigraterra@gmail.com
Lieu du colloque : Institut national de l’audiovisuel (INA), Centre Pierre-Sabbagh, 83-85 rue de Patay, 75013 Paris.
Source -
http://replic.blogspot.com/2011/05/appel-communication-colloque-medias-et.html

Méditerranée - Tunisie: le gouvernement projette un plan de développement de 125 milliards de dollars

Le gouvernement tunisien de transition a élaboré un plan de développement économique et social nécessitant des investissements de 125 milliards de dollars sur cinq ans, dont 25 milliards seraient financés par l'aide internationale promise au G8, a indiqué samedi à l'AFP un de ses porte-parole.

"Ce programme chiffre les besoins pendant cinq ans à hauteur de 125 milliards de dollars, dont 100 milliards d'effort national devant être fourni par la Tunisie et 25 milliards qui seront financés par l'aide internationale que nous avons sollicitée" au sommet du G8 en soutien à ce programme, a détaillé le porte-parole du Premier ministère, Moez Sinaoui.

Au G8 à Deauville, le président français Nicolas Sarkozy a annoncé vendredi un paquet financier de 40 milliards de dollars pour soutenir le "printemps arabe", sans détailler la part qui reviendrait à la Tunisie. Son montant doit être décidée en juillet, a rappelé M. Sinaoui.

Ce plan de 125 milliards de dollars "est un projet, il faut encore aller dans le détail, identifier les besoins", notamment en matière d'infrastructures, d'emploi, et de soutien des PME, a-t-il ajouté, en se disant optimiste sur la capacité de la Tunisie à dégager par ses propres moyens 100 milliards de dollars d'investissements sur les cinq prochaines années.

Le gouvernement tunisien de transition compte engager prochainement des concertations sur ce programme avec les forces politiques et sociales du pays.

La Tunisie, qui s'est débarrassée en janvier du régime autoritaire de Zine El Abidine Ben Ali, anticipe cette année un net ralentissement économique cette année avec une croissance de 0% à 1% à peine, en raison notamment de la crise du secteur du tourisme.

Le gouvernement redoute que le chômage, autour de 13% de la population active en 2010, monte aux alentours de 20%.
AFP - Dimanche 29 mai 2011

Méditerranée - Médiatalents: appel à projets

Médiatalents: appel à projets - Atelier Cinéma Transméditerranéen francophone
MEDITALENTS (www.meditalents.net) est un Atelier Cinéma Transméditerranéen francophone à périodicité annuelle ouvert aux réalisateurs/scénaristes :
- porteurs d’un PROJET DE PREMIER LONG METRAGE de fiction qui entre dans le cadre des valeurs et objectifs de MEDITALENTS,

- originaires de l’un des pays appartenant aux rives Sud et Est de la Méditerranée et qui résident dans l’un d’eux (Maroc, Algérie, Tunisie, Liban, Egypte en 2011),

- possédant une parfaite connaissance du français.

MEDITALENTS comprendra, pour chaque annuité, plusieurs sessions d’écriture et de réalisation échelonnées sur 12 mois.
Lieu de tenue des Ateliers MEDITALENTS : Ouarzazate, Maroc.

2011/1ère partie :
• DATE DE CLOTURE DE L’APPEL A CANDIDATURES : 10 juillet 2011
• ECRITURE D’UN COURT-METRAGE PASSEPORT POUR LE LONG METRAGE et
SELECTION DE 4
FINALISTES : du 16 septembre 2011 au 31 janvier 2012 :

Il sera demandé aux lauréats d’arriver à l’Atelier avec un premier traitement d’un film court développant une histoire à partir de certaines situations antérieures à celles du long métrage sélectionné, ou à partir de certains des personnages de ce même long-métrage. Le film devra avoir une durée maximale d’une dizaine de minutes et être réalisable en un maximum de 3 à 4 jours de tournage.

Chaque session de travail sur les scénarios avec les conseillers à l’écriture durera 5 jours pleins. Entre chaque session, les lauréats auront 5 semaines pour avancer sur l’écriture de leur scénario avant la session suivante.

1ère Session : octobre 2011
2ème session : novembre 2011
3ème session : décembre 2011. Cette dernière session se terminera par la sélection des 4 projets/lauréats retenus pour participer aux 2ème et 3ème phases, l’écriture du long métrage et la réalisation du court métrage.

2012/2ème partie :
• REALISATION DU COURT METRAGE : 4 semaines dans le courant de l’écriture du long-métrage
• ECRITURE DU LONG METRAGE : du 15 janvier 2012 au 30 septembre 2012
Les dossiers de candidatures devront être envoyés à l’adresse mail : meditalents@meditalents.net

L'hébergement et la nourriture des lauréats pendant les sessions sera pris en charge par MEDITALENTS. Des bourses de voyages seront attribuées aux lauréats qui ne pourraient assurer leurs frais de transport jusqu'au lieu de tenue des sessions.

Source -
http://www.euromedaudiovisuel.net/newsdetail.aspx?treeID=74&lang=fr&documentID=11174

Méditerranée - Exposition Visions d’un Orient méditerranéen - Fernand Detaille (années 1900) & Michèle Maurin (années 2000)

L’exposition Visions d’un Orient méditerranéen donne à la galerie Detaille l’occasion de présenter deux points de vue photographiques sur l’Egypte et le Maroc, en rapprochant les œuvres de Fernand Detaille réalisées au début du XXe siècle, et celles de Michèle Maurin, photographe contemporaine.
Fernand Detaille eut l’ambition de faire partager ses voyages et ses découvertes en publiant au début du XXe siècle des photographies qui frappent par la justesse du cadrage et la beauté de leur lumière, tout en revêtant pour nous le charme des documents anciens.
Les photographies exposées sont exclusivement des vintages.Michèle Maurin, qui a quelquefois suivi les chemins qu’il avait empruntés avant elle, nous montre une œuvre de photographe-voyageur travaillée à sa manière, détournée, densifiée ou voilée, colorée, poétisée.
La confrontation de leurs œuvres nous permet de ressentir le passage du temps. Les photographies, prises à un siècle d’écart dans les mêmes pays, quelquefois dans les mêmes endroits, nous font toucher l’immuable de la lumière, du vent et du sable, le changement des villes, le déplacement du regard sur l’exotisme.
L’orientalisme photographique : Les Romantiques, multipliant les voyages et les écrits sur les pays du Bassin méditerranéen au début du XIXe siècle, éveillent dans les esprits européens curieux, chez les peintres et les premiers photographes, des rêves où la lumière exalte l’image d’un monde idéalisé. Ces visions s’inscrivent dans une époque avide de conquêtes et de découvertes. Avec les nouveaux procédés qui permettent la reproduction, l’appareil photographique devient l’outil indispensable pour rendre compte d’un voyage à un public élargi, reproduire avec précision les vestiges millénaires, témoigner de modes de vie, nourrir l’imaginaire occidental.
L’attrait du monde oriental persiste aujourd’hui ; il évolue avec l’histoire et se confronte aux réalités. Les rives sud de la Méditerranée exercent toujours une force d’attraction sur les européens qui continuent d’y chercher des sources d’inspiration et manifestent, davantage qu’hier, le besoin d’aller à la rencontre de ses populations.
Lieu:
Galerie Detaille
5-7 rue Marius Jauffret
13008 Marseille
France
Du 1/6/2011 au 29/7/2011
Source -
http://www.actuphoto.com/19072-.html

Baisse des investissements et diminution du nombre de partenariats en Méditerranée au cours du 1er trimestre 2011

Bilan Invest in Med : Baisse des investissements et diminution du nombre de partenariats en Méditerranée au cours du 1er trimestre 2011
Les soulèvements démocratiques et les processus de transition en cours dans le monde arabe ont eu un impact important sur l'évolution des investissements directs étrangers et la création de partenariats dans le Sud de la Méditerranée durant le premier trimestre 2011. Cette tendance est particulièrement marquée en Tunisie, en Égypte, en Syrie, en Libye et en Jordanie. Telles sont les conclusions d’un rapport sur les investissements et les partenariats en Méditerranée réalisé par l’Observatoire ANIMA-MIPO (Mediterranean Investment and Partnership Observatory), financé par le programme euro-méditerranéen Invest in Med.
Un communiqué de presse indique qu’après la reprise des investissements directs étrangers (IDE) observée en 2010, les intentions d’investissement sont reparties à la baisse dans la région méditerranéenne au cours du 1er trimestre 2011, ce qui n'est pas surprenant. Selon le rapport, le nombre d'annonces de projet IDE dans les pays MED a diminué de 13% par rapport à 2010 – avec 184 projets détectés au cours du premier trimestre 2011 contre 845 au total en 2010 – et de 27% par rapport au premier trimestre 2010. Les montants annoncés sont toutefois en hausse: 10 milliards d’euros annoncés contre 33,7 au total en 2010, et 6,8 milliards d’euros pour le premier trimestre 2010. Cette hausse est toutefois presqu’exclusivement attribuable à la Turquie et à Israël, qui enregistrent neuf dixièmes des annonces les plus importantes, en montants nets. Dans presque tous les autres pays MED, les annonces IDE ont diminué, même si les tendances et la situation diffèrent d'un pays à l'autre.

La diminution du nombre d'annonces de projets est importante en Tunisie, en Égypte, en Syrie, en Libye et en Jordanie, revenant au niveau observé au cours du premier trimestre 2009, au début de la crise économique mondiale. Le nombre d'annonces reste stable en Algérie et au Liban, tandis qu'on observe une reprise au Maroc, et plus encore en Turquie et en Israël, qui continuent de creuser l'écart avec les autres pays de la région.

Le rapport montre que les partenariats sont en nette diminution: 76 projets pour les trois premiers mois de l’année, contre 511 au total pour l’année 2010 (-41%).Ils diminuent ainsi de plus de 50% dans tous les pays du Maghreb et du Mashreq (sauf au Maroc : - 35%), la diminution étant moins importante dans les « autres pays MED », à savoir la Turquie, Israël, Chypre et Malte. Ce ralentissement montre l’impact des révolutions et des troubles politiques sur les économies des pays arabes méditerranéens.C’est en effet la première fois depuis 2003 que ANIMA-MIPO enregistre une diminution du nombre de partenariats. Les partenariats avaient attiré chaque année un nombre croissant d'investisseurs étrangers dans la région, même au plus fort de la crise économique, en 2008-2009.

L’Observatoire ANIMA-MIPO, mis en service en 2003 dans le cadre du programme Invest in Med, financé par l’UE, offre au monde des affaires une occasion unique d'appréhender en temps réel tous les projets d'investissement et tous les partenariats dans la région méditerranéenne.

Invest in Med est un réseau euro-méditerranéen d’organisations financé par l’Union européenne à hauteur de 9 millions d’euros et axé sur la promotion des investissements et la facilitation des échanges commerciaux. Il renforce la collaboration des PME et les échanges des meilleures pratiques. Il entend aussi développer les capacités et l’efficacité des agences méditerranéennes de promotion des investissements (IPA) et, par conséquent, permet l’accroissement des investissements directs étrangers dans les pays partenaires méditerranéens.Cette plateforme multinationale a apporté son soutien au développement économique de la région méditerranéenne et elle renforce la coopération entre les agences européennes et méditerranéennes de promotion des investissements.
Par ENPI Info Centre -
Communiqué de presse -
http://campaign.r20.constantcontact.com/render?llr=twk6jxcab&v=001HMNYyGLsDvqFxPv587Enwl0PhrulZgu_wQinyV67OECZaGy6W4FikzJYh8WE85YgWuj1b3jmNPdT7GiKJXgoZW5xKXSuGfRgTWqyZzGrh8yz7HvDotIWUg5H9P-wVUr2QoUmmjWR74s%3D


La BEI accélère ses financements en Méditerranée en soutien à la transition démocratique

La BEI, premier investisseur financier multilatéral en Méditerranée, renforce son soutien rapide, concertée et efficace en faveur de la transition démocratique, économique et sociale en Méditerranée avec l’attribution de moyens supplémentaires atteignant d’ici 2013, 6 milliards d’euros (soit 7,6 milliards de dollars).
Une action que décrit en ces termes Philippe Maystadt, Président de la BEI : " Nous avons suivi avec beaucoup d’attention les aspirations exprimées par les populations durant le Printemps arabe et nous restons plus que jamais convaincus de la pertinence de notre mission : pour s’enraciner durablement dans la société, la démocratie doit s’appuyer sur la croissance économique et sociale et sur une politique de développement capable d’apporter à la jeune génération de nouvelles perspectives d’avenir."
Au lendemain du Printemps arabe, la BEI a ainsi lancé en Tunisie, en accord avec les nouvelles autorités de ce pays, une série de projets en faveur de l’emploi, des petites et moyennes entreprises et du développement du microcrédit, de la modernisation des infrastructures et du transport, de l’extension de la production et de la distribution d’énergie. C’est ainsi que 300 millions (soit 380 millions de dollars) des 600 millions d’euros (soit 760 millions de dollars) de nouveaux financements de la BEI annoncés pour 2011 ont d’ores et déjà été approuvés à ce jour pour répondre aux besoins prioritaires des Tunisiens. Ils seront opérationnels dès juillet 2011.
En Égypte, des projets prioritaires ont également été identifiés par la Banque avec les autorités égyptiennes dans des domaines clefs tels que l’aide aux entreprises et aux auto-entrepreneurs, le développement des infrastructures, le transport, l’énergie, l’eau.
Face aux perspectives et aux défis présents et futurs que soulève le Printemps arabe, la BEI a décidé de concentrer son action d’ici 2013 sur trois axes prioritaires :
- Soutenir des projets créateurs d’emplois, priorité numéro un de ces pays confrontés à un taux de chômage élevé;
- Développer la culture entrepreneuriale en soutenant les PME et en encourageant la recherche-développement et l’innovation;
- Soutenir l’intégration économique et sociale dans l’objectif d’un développement équilibré, plus particulièrement ciblé sur les régions isolées, dépourvues d’infrastructures et de moyens de communication.

Pour plus d'informations :
http://www.bei.org/

Par Fenetreeurope.com - 27 mai 2011
http://www.fenetreeurope.com/php/page.php?section=actu&id=21092

Nouvelle impulsion à l'Union pour la Méditerranée pour la sortir de la paralysie

La nomination du Marocain Youssef Amrani comme secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée (UpM) est une nouvelle impulsion à cet organisme pour le sortir de la paralysie, estime jeudi le journal Espagnol "El Pais".
"Avec la nomination du Marocain Youssef Amrani, l'Union pour la Méditerranée (UpM) a connu hier (mercredi) une nouvelle impulsion qui pourrait faire sortir cet organisme de la paralysie dans laquelle il se débat depuis pratiquement sa création en 2008", affirme le journal.
Le poste de secrétaire général de l'UpM était vacant depuis la démission, fin janvier dernier, du Jordanien Ahmed Massa'deh.
"Youssef Amrani, qui a été nommé par consensus entre les représentants des 40 pays des deux rives de la Méditerranée membres de l'UpM, devra prendre ses fonctions le 1er juillet au Palais de Pedralbes à Barcelone (Nord Est de l'Espagne), où siège le secrétariat général de cette institution", selon "El Pais".
"Youssef Amrani est un diplomate de carrière qui a occupé plusieurs fonctions, du numéro deux au ministère marocain des Affaires étrangères à celui d'ambassadeur dans trois pays Latino-américains", relève le journal qui souligne que "des sources diplomatiques mettent en évidence, dans son curriculum vitae, le fait d'avoir présidé le comité de négociation de l'accord bilatéral entre le Maroc et l'Union européenne".
M. Youssef Amrani, actuellement secrétaire général du ministère des affaires étrangères et de la coopération, a été nommé mercredi au poste de Secrétaire général de l'UpM, au cours d'une réunion de hauts responsables de l'Union tenue au siège du secrétariat de l'UpM à Barcelone.
Créée le 13 juillet 2008 sur une idée du président français Nicolas Sarkozy, l'UpM regroupe une quarantaine de pays membres, dont les pays de l'Union européenne, la Turquie, Israel et les pays arabes riverains de la Méditerranée.
En développant des projets concrets dans divers domaines, tels l'énergie, l'environnement, les transports, la culture et l'éducation, l'UpM ambitionne de relancer la coopération euro-méditerranéenne lancée en 1995 à Barcelone.
Au niveau institutionnel, l'Union est toujours co-présidée, depuis sa création, par la France et l'Egypte.
MAP & Aufaitmaroc.com
http://www.aufaitmaroc.com/maroc/societe/2011/5/26/nomination-du-marocain-youssef-amrani--nouvelle-impulsion-a-lupm-pour-la-sortir-de-la-paralysie-selon-el-pais

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Un plan Marshall pour le monde arabe !

Le grand discours d'Obama sur les conséquences du Printemps arabe est un défi pour l'Europe. Pour que l'Occident contribue à la réalisation des espoirs soulevés par les révoltes dans le monde arabe, il est indispensable que le partenariat transatlantique soit aussi efficace qu'il le fut au moment de la Guerre froide ou de la chute du mur de Berlin.
La crise au sud de l'Europe résulte d'une lame de fond qui va avoir des conséquences à très long terme non seulement dans la région, mais aussi en Europe et dans le reste du monde. La Méditerranée est une région clé pour la paix, la stabilité et la croissance économique en Europe. Ses voisins méditerranéens la considèrent comme un partenaire naturel. Les événements qui secouent le monde arabe, notamment le processus de paix israélo-palestinien, ont un impact très large, ce qui exige l'implication forte des grands acteurs mondiaux - à commencer par les USA.

La situation, pas seulement en Libye, mais aussi en Tunisie, en Egypte, au Yémen et à Bahreïn, reflète la complexité politique de ces pays. Les révoltes ont des causes diverses ; on peut citer notamment la hausse des prix des produits alimentaires, la corruption généralisée couplées avec la demande de démocratisation, l'exigence de réduction des inégalités économiques et sociales et d'une baisse du chômage.

La réaction européenne au Printemps arabe doit traduire la volonté d'une transition rapide et dans le calme. Les propositions relatives à une sorte de "partenariat pour la transformation" basé sur des réformes politiques et le respect des droits humains et des libertés fondamentales doivent tenir compte de la volatilité de la situation et des tensions politiques qui vont sûrement persister au cours des prochains mois.

Il n'est pas étonnant que la stabilité politique de la région soit devenue une priorité pour les Européens. Le chaos, une résurgence du terrorisme, la montée de l'islamisme et d'énormes vagues d'immigration vers l'Europe ne sont que quelques-uns des dangers qui pourraient menacer l'UE. De ce fait, elle devrait faire tout ce qui est en son pouvoir pour éviter une détérioration de la sécurité de la région.

Les pays du Printemps arabe ont besoin d'un soutien analogue à ce que fut le plan Marshall, le plan d'aide financière qui a aidé à la reconstruction et au redémarrage de l'Europe occidentale après 1945, pour favoriser une transformation démocratique et la stabilité politique. Nous devons encourager des pays comme l'Egypte, la Tunisie et peut-être une Libye pacifiée à renforcer leur stabilité politique par la démocratisation.

Le plan Marshall s'accompagnait de partenariats pour la reconstruction dans lesquels les USA et les pays européens bénéficiaires traitaient d'égal à égal. Ils ont renforcé leur coopération pour parvenir à une paix durable. Les pays du bassin méditerranéen en sont à un stade plus avancé, l'esquisse d'un partenariat est déjà en place. Il faut donc renforcer l'intégration de l'Europe avec ses voisins du Sud.

C'est pourquoi l'Italie propose la création par l'UE d'un nouveau Plan pour la Méditerranée destiné à soutenir le processus de transition et à renforcer les outils financiers et institutionnels existants pour apporter à la région des ressources supplémentaires. Il faut relancer l'Union pour la Méditerranée créée à l'initiative du président français Sarkozy en 2008 et la réorienter vers des projets de développement allant de la construction d'autoroutes à l'aide aux petites et moyennes entreprises.

Mais il faut une initiative économique plus large pour réunir la masse financière critique d'aide européenne et internationale pour parvenir à attirer vers la région les investissements voulus et pour moderniser ses infrastructures et ses services. De concert avec les USA, supprimons les barrières économiques et commerciales qui étouffent ces pays ! Accordons à quelques pays de la Méditerranée un statut d'association qui leur permettra d'intégrer progressivement le marché intérieur européen et de participer aux programmes européens !

Pour réaliser tout cela il faut des principes clairs. Nous Européens devons agir en faveur de la stabilité, créer un véritable esprit de propriété commune et promouvoir la responsabilité politique. Dans ce nouveau cadre, l'UE doit éviter de poser trop de conditions, notamment durant la période de transition.

Tout au long du processus de réforme des pays arabes, l'Europe doit continuer à donner la priorité à une aide de grande ampleur au développement de la région. Il faudrait aussi créer pour cela une institution financière dédiée. On pourrait envisager de renforcer et d'accroître l'importance de la FEMIP (la Facilité euro-méditerranéenne d'investissement et de partenariat de la Banque européenne d'investissement) qui deviendrait une institution autonome. Les pays de la région, ainsi que d'autres institutions qui le souhaiteraient en détiendraient des parts ; quant à son siège, il pourrait être au Moyen-Orient ou en Afrique du Nord.

La BERD (Banque européenne pour la reconstruction et le développement) pourrait participer à cet effort en étendant son activité à la région et favoriser la création de services dédiés au soutien à la croissance des entreprises créatrices d'emplois. Ayant largement contribué à la transition économique des pays d'Europe de l'Est, elle est bien placée pour aider les pays du sud de la Méditerranée.

En même temps, pour établir la confiance dans la région, l'UE doit lancer un "dialogue entre égaux" sur les questions de politique et de sécurité. Une Conférence sur la sécurité et la coopération en Méditerranée et au Moyen-Orient (CSCM) pourrait devenir rapidement un instrument pour promouvoir cette approche globale de la sécurité et du développement. Autrement dit, il faut faire des pays de la Méditerranée des acteurs plutôt que des consommateurs de la stabilité régionale.

Nous Européens ne pouvons nous permettre de tourner le dos à nos amis arabes de l'autre coté de la Méditerranée. Ils appartiennent à notre histoire collective et méritent un avenir prometteur que nous pouvons les aider à construire.
Par Franco Frattini - LeCercle.lesEchos -
Source - http://lecercle.lesechos.fr/node/35444

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Partenariats public-privé : quel potentiel en Méditerranée ?

"Relever le défi des infrastructures en Méditerranée, le potentiel des partenariats public-privé", tel est l'objet de la 9ème conférence FEMIP organisée le 30 mai à Casablanca. La Banque européenne d'investissement y lancera un vaste programme d'assistance technique envers neuf pays de la région.
En vue de moderniser l’infrastructure publique et les services publics au Sud et à l’Est de la Méditerranée et d'améliorer le bien-être des populations de la région, d'importants investissements, estimés à 300 milliards d'euros d'ici à 2030, sont nécessaires dans les domaines de l'eau, de l'énergie, de l'assainissement, des écoles et universités, des hôpitaux ou encore des transports.

A cet effet, le développement de partenariats public-privé (PPP) peut participer à la réalisation de ces objectifs, en mobilisant des financements pour de tels projets et en accélérant le transfert de savoir-faire technique et managérial. Les PPP se sont révélés, dans plusieurs pays et notamment en Europe, un important levier de modernisation, pour autant que l'environnement institutionnel et juridique et soit adapté à leur développement.

C'est pour débattre des conditions nécessaires à la réalisation de tels partenariats en Méditerranée que le Ministère marocain de l’économie et des finances, la Banque européenne d’investissement (BEI) et l’Association des chambres de commerce et d’industrie méditerranéennes (ASCAME) réunissent le 30 mai à Casablanca (Maroc) les acteurs clés issus des deux rives autour du thème "Relever le défi des infrastructures en Méditerranée, le potentiel des partenariats public-privé".

Cette conférence répond à un triple objectif :

* Faire connaître les projets en cours, les réalisations en PPP récentes et les enseignements à en tirer et, au vu des changements récents dans la région méditerranéenne notamment, les perspectives offertes aux partenariats public-privé en termes de rentabilité, de répartition des risques, de cadre juridique et administratif adaptés.

* Inciter les pays partenaires à accroître rapidement leur capacité à mobiliser le secteur privé et à renforcer leur attractivité aux investissements directs étrangers (IDE).

* Poursuivre une action commune de PPP en Méditerranée et mettre à disposition des pays qui en exprimeront le souhait des moyens financiers, opérationnels et techniques adéquats. La BEI a en effet décidé de lancer un ambitieux programme d’assistance technique en Méditerranée sur la période 2011-2013, visant à faire progresser l’utilisation des PPP et accélérer le transfert de savoir-faire et de technologies sur la base de projets pilotes.

Les discussions s'appuieront sur une étude dévoilée le jour même, qui fait état du potentiel légal et financier des PPP dans ces pays, et propose des pistes de recommandations opérationnelles et concrètes pour une mise en œuvre optimale :
- Etablir un cadre légal général à ces contrats (organiser la gouvernance des secteurs concernés et les conditions de la solvabilité des projets, tels que les tarifs des eaux, de l'électricité, des ordures, des transports…) et de lois sectorielles (définir les priorités d'investissements, les limites d'implication du secteur public, les objectifs sociaux à atteindre).

- Former les administrations nationales et décentralisées (villes, régions) qui seront à l'initiative des projets et négocieront les contrats avec les entreprises adjudicataires souvent plus expérimentées.


- Développer le secteur financier local, à même d'orienter l'épargne (locale ou internationale) vers ces projets et d'apporter les solutions d'ingénierie financière adaptées
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La Banque européenne d'investissement (BEI) est l'institution financière de l'Union européenne et le premier investisseur financier en Méditerranée via la Facilité euro-méditerranéenne d'investissement et de partenariat, créée en 2002. La FEMIP soutient de manière très concrète le développement économique et social de la Méditerranée, dans l’objectif d’améliorer les conditions de vie dans les pays partenaires. Cet engagement représentait à la fin de l’année 2010 un investissement global de plus de 12 milliards d’euros.
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Le partenariat public-privé (PPP) est un mode de financement par lequel une autorité publique fait appel à des prestataires privés pour financer, réaliser et gérer un équipement assurant ou contribuant au service public. Le partenaire privé reçoit en contrepartie un loyer du partenaire public et/ou des usagers du service qu'il gère. Au sens large, ce mode inclut à la fois les concessions, les contrats de partenariat (concessions à risques partagés) et les partenariats public-privés (PPP).
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Pays partenaires de la FEMIP : Maroc, Algérie, Tunisie, Égypte, Israël, Jordanie, Territoires Palestiniens, Syrie, Liban.
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Source Touteleurope.eu - 27 mai 2011
http://www.touteleurope.eu/fr/divers/toutes-les-informations/article/afficher/fiche/5314/t/70796/from/2890/breve/partenariats-public-prive-quel-potentiel-en-mediterranee.html?cHash=bbd6b350a2

2011 : le printemps arabe ? Réflexions égyptiennes

2011 : le printemps arabe ? Réflexions égyptiennes par Samir AMIN.

L’année 2011 s’est ouverte par une série d’explosions fracassantes de colère des peuples arabes. Ce printemps arabe amorcera-t-il un second temps de « l’éveil du monde arabe » ?


Ou bien ces révoltes vont-elles piétiner et finalement avorter – comme cela été le cas du premier moment de cet éveil évoqué dans mon livre L’éveil du Sud. Dans la première hypothèse, les avancées du monde arabe s’inscriront nécessairement dans le mouvement de dépassement du capitalisme/impérialisme à l’échelle mondiale. L’échec maintiendrait le monde arabe dans son statut actuel de périphérie dominée, lui interdisant de s’ériger au rang d’acteur actif dans le façonnement du monde.

Il est toujours dangereux de généraliser en parlant du « monde arabe », en ignorant par là même la diversité des conditions objectives qui caractérisent chacun des pays de ce monde. Je centrerai donc les réflexions qui suivent sur l’Égypte, dont on reconnaîtra sans difficulté le rôle majeur qu’elle a toujours rempli dans l’évolution générale de la région.

Egypte : rétrospective
L’Égypte a été le premier pays de la périphérie du capitalisme mondialisé qui a tenté « d’émerger ». Bien avant le Japon et la Chine, dès le début du XIXe siècle Mohammed Ali avait conçu et mis en œuvre un projet de rénovation de l’Égypte et de ses voisins immédiats du Mashreq arabe. Cette expérience forte a occupé les deux tiers du XIXe siècle et ne s’est essoufflée que tardivement dans la seconde moitié du règne du Khédive Ismail, au cours des années 1870. L’analyse de son échec ne peut ignorer la violence de l’agression extérieure de la puissance majeure du capitalisme industriel central de l’époque – la Grande Bretagne. Par deux fois, en 1840, puis dans les années 1870 par la prise du contrôle des finances de l’Égypte khédivale, enfin par l’occupation militaire (en 1882), l’Angleterre a poursuivi avec acharnement son objectif : la mise en échec de l’émergence d’une Égypte moderne. Sans doute le projet égyptien connaissait-il des limites, celles qui définissaient l’époque, puisqu’il s’agissait évidemment d’un projet d’émergence dans et par le capitalisme, à la différence du projet de la seconde tentative égyptienne (1919-1967) sur laquelle je reviendrai. Sans doute, les contradictions sociales propres à ce projet comme les conceptions politiques, idéologiques et culturelles sur la base desquelles il se déployait ont-elles leur part de responsabilité dans cet échec. Il reste que sans l’agression de l’impérialisme ces contradictions auraient probablement pu être surmontées, comme l’exemple japonais le suggère.

.....Lire la suite sur : http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article21675

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Méditerranée - L'UE lance une Politique européenne de voisinage « innovante et ambitieuse »

Catherine Ashton, haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères, et Štefan Füle, commissaire européen chargé de l’élargissement et de la politique de voisinage, ont lancé aujourd’hui une Politique européenne de voisinage (PEV) « innovante et ambitieuse », bénéficiant d’un nouveau financement de plus de 1,2 milliard d’euros. Cette nouvelle enveloppe porte le total à 7 milliards d’euros et renforce l’engagement déterminé de l’UE en faveur de ses voisins.

La proposition faite aujourd'hui par le Service européen pour l'action extérieure et la Commission européenne aux États membres et au Parlement européen présente les principales priorités et les grands axes de la nouvelle stratégie PEV. Celle-ci cherche à renforcer les relations individuelles et régionales entre l'UE et les pays de son voisinage par le biais d’une approche « plus de financement pour plus de réformes » – c’est-à-dire que plus de fonds sont libérés, mais avec une responsabilité mutuelle accrue.

Outre les 5,7 milliards d’euros déjà alloués pour la période 2011-2013, un financement supplémentaire de 1,24 milliard d’euros a été libéré à partir d’autres ressources existantes. Il sera désormais affecté au soutien de la PEV, a déclaré Mme Ashton.

De plus, elle a affirmé que le Conseil européen avait accepté sa proposition qui vise à augmenter de 1 milliard d’euros le mandat de la Banque européenne d’investissement (BEI) pour la région du sud de la Méditerranée, pour la même période. Pour sa part, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a également soutenu la demande de Mme Ashton visant à élargir ses opérations dans les pays du sud de la Méditerranée, en commençant par l’Égypte. Toutes deux s'attendent à ce que les volumes annuels des mandats atteignent environ 2,5 milliards d'euros d'ici 2013.

À l’annonce de la révision de la politique, la haute représentante Catherine Ashton a indiqué combien la région du voisinage était importante pour l’Union européenne, en citant les premières lignes du document : « À l'est et au sud de l'Union européenne (UE) se trouvent seize pays dont les espoirs et les perspectives d'avenir ont des retentissements directs et significatifs pour l'UE. »

« Étant donné le nombre de nos voisins engagés dans un processus de changement démocratique », a-t-elle continué, « cette révision est plus importante que jamais. Il est crucial que l’UE offre une réponse globale à ses voisins et construise avec eux des partenariats durables. »

La haute représentante a décrit la nouvelle approche comme « un partenariat entre des populations qui vise à promouvoir et à soutenir le développement d’une démocratie solide et de la prospérité économique chez nos voisins ». Elle a souligné que la politique ne proposait pas une réponse unique mais bien des solutions sur mesure. Elle a précisé par la même occasion que l'UE libèrerait des fonds pour ses partenaires des pays voisins « afin de soutenir, à leur rythme, les réformes politiques et économiques qu’ils souhaitent entreprendre.»

Le commissaire Štefan Füle a mis l’accent sur le fait que beaucoup de voisins européens s’étaient engagés dans un processus de transformation qui devrait les aider à devenir des sociétés plus démocratiques et prospères. « L’UE doit offrir une réponse déterminée et ambitieuse, au travers d’une nouvelle approche de la PEV. Elle doit tirer les enseignements de ses expériences passées et s’attaquer aux défis d’un voisinage en pleine mutation. »

Il a, lui aussi, insisté sur le degré de différenciation très élevé, qui permet à chaque partenaire de développer des liens avec l'UE « dans la mesure des ses aspirations, de ses besoins et de ses capacités personnelles ».

« Pour bénéficier d’un soutien accru de l’UE, les pays voisins doivent répondre à certaines conditions », a expliqué M. Füle. « Tout dépend des progrès réalisés dans la construction et la consolidation de la démocratie et du respect de l’État de droit. Plus un pays entreprend des réformes internes et avance vite dans cette voie, plus il bénéficie du soutien de l’UE. »

La nouvelle PEV est basée sur les réalisations de la Politique européenne de voisinage depuis son lancement initial en 2004. Elle offre de nouveaux types de soutien à davantage de sections de la société et introduit des mesures supplémentaires incitant à poursuivre les réformes.

La communication d’aujourd’hui est le couronnement d’une révision approfondie et de consultations avec des gouvernements et organisations de la société civile, tant au sein de l'UE que dans les 16 pays partenaires de la PEV, à l'Est et au Sud. Elle participe au développement du « partenariat pour la démocratie et une prospérité partagée avec le Sud de la Méditerranée », conclu en mars 2011, en réponse directe au soulèvement et aux aspirations démocratiques de l'Afrique du Nord. Enfin, elle se fonde également sur le Partenariat oriental lancé en 2009.
Par ENPI Info Centre - le 25 mai 2011
communiqué de presse :
http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/11/643&format=HTML&aged=0&language=EN&guiLanguage=en



Un diplomate marocain nommé secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée

Le diplomate marocain Youssef Amrani a été nommé, mercredi 25 mai, secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée (UPM) lors d'une réunion des hauts responsables de cette organisation, à Barcelone, a annoncé le ministère des affaires étrangères français dans un communiqué.
Je salue très chaleureusement la nomination, par les hauts fonctionnaires de l'Union pour la Méditerranée, réunis à Barcelone, de Youssef Amrani au poste de secrétaire général", a déclaré le ministre des affaires étrangères, Alain Juppé, qui l'a qualifiée d'"excellente nouvelle".

La candidature de M. Amrani, secrétaire général du ministère des affaires étrangères marocain, était soutenue par la France et l'ensemble des pays du Sud membres de l'UPM. L'UPM est sans secrétaire général depuis la démission, en janvier, du Jordanien Ahmed Massa'deh, qui avait expliqué, elliptique, que "les conditions dans lesquelles il avait accepté [ce poste] avaient changé".

Le conflit israelo-palestien comme frein au développement de l'UPM.
"Nous comptons sur M. Amrani pour mettre en œuvre des projets de coopération à même d'accompagner les réformes et les mouvements à l'œuvre au sud de la Méditerranée. Plusieurs secteurs doivent faire l'objet d'une attention particulière: la jeunesse, à travers notamment le projet d'office méditerranéen de la jeunesse, la société civile, le développement économique, les énergies renouvelables ou encore la protection civile", a souligné M. Juppé.

L'UPM, créée le 13 juillet 2008, compte quarante-trois membres dont, outre les pays de l'Union européenne, la Turquie, Israël et les pays arabes riverains de la Méditerranée. Au plan politique, le conflit israélo-palestinien a obéré tout progrès dans son action. L'organisation ambitionne, en développant des projets concrets dans divers domaines (environnement, transports, énergie, culture, éducation...), de donner un nouveau souffle à la coopération euro-méditerranéenne lancée en 1995 à Barcelone et restée lettre morte.
Source AFP & LeMonde.fr
http://www.lemonde.fr/international/article/2011/05/25/un-diplomate-marocain-nomme-secretaire-general-de-l-upm_1527392_3210.html




Les Nuits Méditerranéennes - Concours Méditerranéen du Scénario

Les 5e Nuits méditerranéennes du court métrage se dérouleront du 26 au 30 septembre 2011 à Corte. Cet évènement est organisée par l’association Diffusion KVA.
La Compétition Internationale de Courts Métrages du Festival des Nuits Méditerranéennes est ouverte aux films professionnels comme aux films étudiants, et à tous les genres (fiction, documentaire, animation, expérimental). Une attention toute particulière sera en priorité accordée aux films de contexte Méditerranéen lors des sélections.
Les inscriptions se font en ligne à partir du 15 novembre 2010 sur le site le-court.com (
http://www.le-court.com/). La date limite d’inscription est fixée au 31 mai 2010.
La fiche de renseignements à remplir en ligne devra être envoyée, datée et signée, accompagnée d’un DVD du film, à l’adresse suivante: Ass. Diffusion KVA Résidence Le Bastio, Bât. A1, 20600 Furiani France, le 1er mai 2010 au plus tard.
Les sélections auront lieu entre novembre 2010 et le 31 mai 2011, en Haute-Corse. Elles se feront sur support DVD exclusivement. Toute personne ayant proposé un film à la sélection sera informée par e-mail des décisions du comité à partir de 21 juin 2011.
Contact :
kva.product@orange.fr
Plus d'information sur :
http://diffusionkva.surinternet.com/

Les experts se penchent sur les projets liés à l’eau à mettre en œuvre par l’Union pour la Méditerranée

Soixante experts, représentant officiellement 22 pays, des représentants de la Commission européenne et de la Ligue des États arabes, ainsi que des représentants de 23 organisations internationales, intergouvernementales et non gouvernementales, ont assisté à une réunion de deux jours portant sur la voie à suivre dans le domaine de la gestion de l’eau, en particulier en ce qui concerne l’identification et le développement de projets méditerranéens communs sur l’eau.

Un communiqué de presse indique qu’au cours de la 4ème réunion du Groupe Expert Eau (GEE), les experts ont échangé leurs points de vue sur l’identification et la mise en œuvre de futurs projets régionaux et subrégionaux. Ils ont également discuté des possibilités de collaboration technique entre les membres de l’Union pour la Méditerranée. Le Secrétaire général adjoint à l'Eau et à l'environnement, le Dr Rafiq Husseini, qui présidait cette réunion, a fait une présentation au cours de laquelle il a expliqué le rôle du Secrétariat de l’Union pour la Méditerranée, le programme de travail 2011 de la Division Eau, et les lignes directrices pour le traitement des projets de l’UpM. En outre, les participants ont reçu des informations sur les projets régionaux bénéficiant d’un financement de l’UE dans le domaine de l’eau et sur Horizon 2020. Au cours de cette réunion, les participants ont également élaboré des scénarios potentiels de collaboration technique entre les 43 états membres.

À la fin de la réunion, les participants se sont mis d’accord pour préparer un plan de travail pour le GEE pour le reste de l’année 2011 et pour 2012, conformément à la Déclaration ministérielle jordanienne sur l’eau (décembre 2008), et d’assurer le suivi des autres tâches définies dans cette déclaration. L’un des résultats majeurs obtenus est que les pays membres se conformeront aux lignes directrices pour les projets de l’UpM récemment approuvées lorsqu’ils soumettront leurs projets nationaux respectifs dans le domaine de l’eau. Les participants ont également décidé de continuer à organiser des réunions subrégionales du GEE afin d’aider les pays à élaborer des propositions de projets. En outre, ils ont accepté de partager et d’échanger des bonnes pratiques en matière de gestion des ressources hydriques et de maintenir une étroite collaboration grâce au Secrétariat afin de garantir l’harmonisation et la complémentarité de leurs efforts.

Le Groupe Expert Eau (GEE) a été créé dans le but de mettre en œuvre les déclarations de la conférence ministérielle euro-méditerranéenne sur l’eau qui s’est tenue à la Mer Morte, Jordanie, le 22 décembre 2008.
Par ENPI Info Centre


Méditerranée - La Commission adopte un train de mesures migratoires

La Commission adopte un train de mesures migratoires visant à améliorer la coopération avec l’Afrique du Nord.
La Commission européenne a adopté aujourd’hui un train de mesures afin d’améliorer la gestion des flux migratoires originaires du Sud de la Méditerranée ainsi que des modifications à apporter au règlement relatif aux visas pour éviter que le régime d’exemption des visas ne soit à l’origine d’éventuels abus.


Cecilia Malmström, la commissaire européenne en charge des affaires intérieures, a annoncé à Bruxelles l’introduction de ces mesures et déclaré : « La situation dans le Sud de la Méditerranée appelle à de nouvelles mesures au niveau européen ». Elle a expliqué que l’UE avait déjà pris un certain nombre de mesures à court terme pour aider les pays d’Afrique du Nord à faire face aux pressions migratoires mais que « ce que je propose aujourd’hui va plus loin que ces seules mesures d’urgence. »

L’UE envisage de mettre en place une coopération plus structurée avec les pays d’Afrique du Nord. « Tant l’UE que les pays d’Afrique du Nord ont intérêt à promouvoir la mobilité et des migrations bien gérées. L’Europe dépendra de plus en plus des migrations de main-d’œuvre, et le potentiel qu’offrent les pays d’Afrique du Nord devrait profiter aux uns et aux autres, » a déclaré la commissaire, ajoutant : « Nous devons également permettre aux étudiants, chercheurs et hommes et femmes d’affaires de se rendre plus facilement dans d’autres pays. À cette fin, nous devons offrir davantage de voies légales d'entrée en Europe, en intensifiant la coopération avec nos voisins méridionaux, en établissant des règles claires et des conditions de sécurité telles que cette circulation des personnes satisfera les intérêts de toutes les parties prenantes."

Elle a expliqué qu’il était important de permettre aux personnes de se rendre plus facilement dans l’Union européenne en assouplissant davantage la libéralisation du régime des visas, tout en veillant à empêcher toute application abusive dans ce domaine. « C’est pourquoi je propose aujourd’hui d'insérer une clause de sauvegarde à n'appliquer que dans des circonstances exceptionnelles et des conditions très strictes. J’espère que la confiance des États membres s’en trouvera ainsi renforcée et qu’ils seront disposés à assouplir davantage de régimes des visas à l’avenir, » a déclaré Cecilia Malmström.

Parmi les initiatives présentées aujourd’hui figurent :
Une communication intitulée : « Un dialogue sur les migrations, la mobilité et la sécurité avec les pays du Sud de la Méditerranée »
La Commission propose d’instaurer avec les pays d’Afrique du Nord des dialogues sur les migrations, la mobilité et la sécurité, qui devraient englober tous les volets liés aux migrations des futures relations de l'Union européenne avec la région.

Des partenariats pour la mobilité seront conclus pour mieux gérer les possibilités de mobilité légale entre l’UE et les pays d’Afrique du Nord. Ces partenariats seront conçus sur mesure avec chacun des pays partenaires et en coopération avec les États membres de l’UE. Ils doivent aider les pays concernés à mieux exploiter leur capital de main d’oeuvre, par exemple en les aidant à élaborer des programmes de recrutement, à mettre en place un dispositif de reconnaissance des compétences ou en aidant les migrants qui rentrent dans leur pays et qui désirent contribuer à l’essor de leur pays d’origine. Cette coopération structurée devrait également aider les États membres à résorber leurs pénuries de main-d’œuvre.

Pour assurer qu’il existe des garanties suffisantes pour faciliter la circulation des personnes, les partenaires méditerranéens devront veiller à prendre toute mesure efficace pour prévenir la migration illégale et devront permettre le retour de leurs ressortissants qui n'ont pas le droit de rester en Europe.
La Commission a déjà établi de premiers contacts avec la Tunisie et l’Égypte en vue d’entamer ces dialogues et elle espère en engager d’autres dans un avenir proche.

Cliquez ici pour en savoir plus sur les dialogues sur les migrations, la mobilité et la sécurité.(http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=MEMO/11/330&format=HTML&aged=0&language=EN&guiLanguage=en
)

Le Rapport annuel sur l’immigration et l’asile (2010)
Le Rapport annuel sur l’immigration et l’asile (2010) met en évidence les principaux progrès enregistrés l’année dernière dans le domaine des migrations, au niveau de l’UE et des États membres. Il souligne par exemple les mesures prises pour aider la Grèce à gérer ses frontières extérieures, et notamment le déploiement par FRONTEX de gardes-frontières originaires d’autres pays européens à la frontière terrestre gréco-turque, ainsi que l’assistance de grande envergure à la réforme en cours de l'ensemble de son régime d'asile.
Le rapport formule des recommandations politiques relatives, notamment, au renforcement du contrôle des frontières, à la prévention de la migration illégale, aux mesures visant à faciliter la migration légale, à la mise en place d’un régime d’asile européen commun, à l’intégration des ressortissants de pays tiers et au développement de la dimension extérieure de la politique migratoire de l’Union.

Cliquez ici pour en savoir plus sur le Rapport annuel sur l’immigration et l’asile
(http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=MEMO/11/329&format=HTML&aged=0&language=EN&guiLanguage=en
)

Une proposition de modification du règlement relatif aux visas
La législation actuelle de l’UE en matière de politique des visas ne permet pas une prise de décision rapide. Les modifications proposées prévoient l’introduction d’une clause de sauvegarde qui permettrait, dans certaines circonstances exceptionnelles, de rétablir provisoirement l'obligation de visa à l'égard des ressortissants d'un pays tiers. Grâce à ce mécanisme, l’UE disposerait d’un outil à n’utiliser qu’à titre exceptionnel, pour contrebalancer les éventuels effets néfastes d'une libéralisation du régime des visas, et notamment l'arrivée sur son territoire d'un grand nombre de migrants en situation irrégulière ou de demandeurs d'asile dont les demandes sont insuffisamment fondées.

Cliquez ici pour en savoir plus sur la politique de l’UE en matière de visa
(http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=MEMO/11/328&format=HTML&aged=0&language=EN&guiLanguage=en
)

Ces initiatives seront examinées lors du prochain Conseil « Justice et affaires intérieures » prévu le 9 juin et ouvriront la voie à un débat sur la politique européenne d’asile et de migration entre les chefs d’État et de gouvernement européens, qui sera organisé dans le cadre du Conseil européen, à Bruxelles, le 24 juin 2011.
Par ENPI Info Centre -
Communiqué de presse : http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/11/629&format=HTML&aged=0&language=FR&guiLanguage=en

L'Union pour la Méditerranée doit soutenir le printemps arabe

L'Union pour la Méditerranée (UPM) devrait être le vecteur pour soutenir, y compris financièrement, les pays pionniers du printemps arabe, a plaidé mardi le secrétaire d'Etat français au Commerce extérieur Pierre Lellouche.
A titre personnel, je défends l'idée d'utiliser l'Union pour la Méditerranée, de la changer en Union pour la démocratie en Méditerranée et de la découpler des affaires israélo-palestiniennes pour en faire une cible prioritaire des moyens financiers et commerciaux pour la construction de la démocratie, a-t-il déclaré à l'AFP en marge du forum de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à Paris.
Selon lui, les pays riches doivent préparer, lors du sommet du G8 jeudi et vendredi à Deauville (nord-ouest), un ensemble de propositions, un paquet à la fois finance et commerce, pour gérer cette période de transition démocratique avec en première ligne les deux pays les plus immédiatement concernés, la Tunisie et l'Egypte.
Nous devons mobiliser les institutions financières internationales, essayer de trouver des fonds sur le plan national, même si personne n'en a beaucoup, et nous travaillons à des mécanismes, dans le cadre du Club de Paris, pour soulager un peu la pression de la dette et convertir une partie de celle-ci en investissements, a-t-il ajouté.
Pierre Lellouche, qui s'est entretenu au siège de l'OCDE avec le sous-secrétaire américain aux Affaires économiques et au Commerce Bob Hormats, a souhaité que l'on travaille ensemble, Européens et Américains, à l'ouverture du commerce, qu'on aide ces pays à pouvoir exporter le plus rapidement possible.
Tout ça, ça ressemble un peu à un plan Marshall, a-t-il assuré. Ce n'est pas des énormes sommes d'argent qu'on va afficher mais bien plus des choses concrètes, une boîte à outils de choses peut-être plus efficaces.
Les Etats-Unis et l'Europe doivent travailler ensemble sur ce sujet, a acquiescé Bob Hormats, dans un entretien accordé à l'AFP. Si nous agissons collectivement, avec des efforts parallèles, c'est beaucoup mieux car cela envoie un message politique très fort et permet de mobiliser davantage de ressources, a-t-il ajouté.
Selon lui, Washington et Paris partagent la conviction que le printemps arabe représente une opportunité historique semblable à l'effondrement des régimes communistes en Europe en 1989.
La tragédie de cette période, c'est que cette énorme opportunité intervient alors que les budgets des principaux pays industrialisés sont très serrés et sous pression, a-t-il souligné.
Les principaux pays industrialisés du G8 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Canada, France, Royaume-Uni, Italie et Russie) doivent s'accorder à Deauville sur l'aide financière à apporter à la Tunisie et à l'Egypte afin de les aider à réussir leur transition vers des systèmes démocratiques.
AFP & Romandie.com
Source: http://www.romandie.com/news/n/_L_Union_pour_la_Mediterranee_doit_soutenir_le_printemps_arabe_240520111205.asp



Méditerranée - Egypte et Tunisie: la Banque mondiale promet jusqu'à 6 milliards de dollars

La Banque mondiale a annoncé mardi qu'elle allait promettre lors du sommet du G8 qui s'ouvre jeudi jusqu'à six milliards de dollars de financements pour l'Egypte et la Tunisie, à la condition que ces deux pays poursuivent les réformes de leur système politique et économique.
Ces 4,5 milliards de dollars pour l'Egypte et 1,5 milliard de dollars pour la Tunisie, qui intègrent des financements déjà annoncés, seraient versées sur deux ans, en fonction du rythme et de l'étendue des réformes, a indiqué le président de la Banque mondiale Robert Zoellick dans un communiqué.

Ces deux pays, où des révoltes populaires ont renversé cet hiver les présidents respectifs qui régnaient sans partage depuis environ un quart de siècle, sont l'objet de toute l'attention de la communauté internationale.

Nous travaillons en étroite collaboration avec le FMI [Fonds monétaire international] et les autres banques multilatérales de développement sur une approche intégrée pour essayer de stabiliser puis moderniser les économies de la région, a expliqué M. Zoellick.

Et ces efforts conjoints seront le sujet des discussions que nous aurons avec le Groupe des Huit, dont les chefs d'Etat et de gouvernement doivent se retrouver jeudi à Deauville (France), a poursuivi le président de la Banque mondiale.

J'espère montrer à quel point la croissance dans toute l'Afrique du Nord ainsi qu'au Proche et au Moyen-Orient est liée la réussite économique de la Tunisie et de l'Egypte, a-t-il expliqué.

La Banque mondiale a indiqué avoir abaissé sa prévision de croissance pour la région, à 3,6% en 2011 contre 5% auparavant estimé.

Cela est principalement dû à une forte baisse de l'activité économique tunisienne et égyptienne mais aussi à une croissance moins importante chez les exportateurs de pétrole, a précisé l'institution de Washington.

Interrogé sur ses rapports avec les gouvernements en place à Tunis et au Caire, M. Zoellick a indiqué qu'il comptait collaborer pleinement avec eux jusqu'aux élections prévues dans ces deux pays à l'automne.

Nous reconnaissons qu'il y a un processus de transition, a-t-il expliqué, disant que la Banque mondiale voulait, pour cette raison, travailler avec souplesse dans ces pays.

Les réformes demandées comprennent une démocratisation du système politique, une ouverture de l'appareil d'Etat à plus de transparence, un développement économique qui profite plus largement (régions déshéritées, femmes), des mesures spécifiques pour le marché du travail et l'accélération de la croissance du secteur privé, principal moteur de la création d'emplois et de l'innovation.

Dans le détail, l'Egypte doit recevoir un milliard de dollars par an pour renforcer son budget, 200 millions de dollars pour les infrastructures, un milliard de dollars de plus sur des projets déjà financés par la Banque, en plus des quelques 1,3 milliard de dollars déjà prévus.

La Tunisie recevrait un milliard de dollars en soutien de son budget et de ses projets d'investissements, 400 millions de dollars de la Société financière internationale (qui aide le secteur privé) et des garanties de 100 millions de dollars de l'Agence multilatérale de garantie des investissements.
AFP & Romandie.com - le 24 mai 2011

Diplomatie: "La France ne connaît plus le Maghreb"

Guère étonnant que les révolutions arabes aient tant surpris ambassadeurs et politiques. Mal financée, peu écoutée, la recherche dans le domaine des relations internationales fait, en France, figure de parent pauvre.












Pourquoi la France n'a-t-elle pas vu venir le "printemps arabe"? Le conservatisme inhérent à la diplomatie a sans doute pesé: "Les diplomates, reconnaît l'un d'eux, se méfient naturellement du mouvement." Mais ce n'est pas tout. A Paris, les politiques peinent à prendre en compte des analyses ou des points de vue qui ne "cadrent" pas avec leurs choix et leurs certitudes (voir l'interview d'Olivier Roy en encadré).

"Sans doute avons-nous sous-estimé le degré d'exaspération de l'opinion publique face à un régime policier et dictatorial", reconnaissait il y a quelques semaines Alain Juppé, à propos de la Tunisie. Un troisième facteur touche autant les diplomates que les politiques: leur désintérêt pour le travail de terrain des chercheurs.

Khadija Mohsen-Finan et Pierre Vermeren, deux enseignants chercheurs, spécialistes du Maghreb, dressaient au début de l'année un constat sévère dans une lettre ouverte publiée sur le site Web de L'Express: "La France ne connaît plus le Maghreb ni ne se donne les moyens de le connaître", déploraient-ils. Avant de dénoncer une inertie et un conformisme qui rendent "inaudible" par les plus hautes autorités de l'Etat toute "voix hétérodoxe".

Fondateur et patron de l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), Pascal Boniface partage ce point de vue: "Il y a une méfiance traditionnelle des responsables gouvernementaux et des structures ministérielles à l'égard des think tanks. Tout ce qui n'est pas strictement gouvernemental est considéré le plus souvent comme une source de perturbation."

1000 chercheurs allemands en relations internationales, contre 200 en France...


Le peu d'impact de la recherche, en France, s'explique aussi par la faiblesse de ses moyens et par ses modes de financement parfois discutables. D'une importance pourtant vitale dans un pays qui prétend mener une politique étrangère digne de ce nom, le secteur fait figure de parent pauvre. Selon une étude publiée en 2007 par Notre Europe, un laboratoire d'idées créé par Jacques Delors, le budget d'un centre de recherche allemand serait en moyenne 4 fois supérieur à celui d'un centre français (8,9 millions d'euros, pour 2,3 millions en France).

Il y aurait outre-Rhin plus de 1 000 chercheurs en relations internationales, alors qu'ils sont moins de 200 en France. Aux Etats-Unis, la seule Brookings Institution dispose d'un budget annuel de 60 millions d'euros, soit 10 fois plus que l'Institut français des relations internationales (Ifri), le premier des think tanks français !

Quatre unités s'intéressent en France à la planète et aux équilibres géostratégiques: le Centre d'études et de recherches internationales (Ceri), issu de la Fondation nationale des sciences politiques ; la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), créée à l'initiative du ministère de la Défense ; enfin, déjà cités, l'Ifri et l'Iris, des think tanks indépendants. S'y ajoutent quelques laboratoires universitaires plus spécialisés et, à l'étranger, des centres de recherche dépendant du ministère des Affaires étrangères.

La voie royale: intégrer le CNRS
Des quatre "grands", seul le Ceri relève de la recherche universitaire stricto sensu. Il est placé sous la double tutelle du CNRS et de Sciences po, qui prennent en charge chacun la moitié de son budget de fonctionnement. Une partie de ses chercheurs (40 %) sont issus du CNRS et bénéficient à ce titre d'un statut de fonctionnaire ; les autres sont recrutés directement par Sciences po.

Réussir le concours d'entrée au CNRS puis intégrer le Ceri représente, pour un chercheur, la voie royale. C'est l'assurance de pouvoir mener des enquêtes de terrain en prenant le temps nécessaire, y compris sur des sujets qui ne sont pas sous les feux de l'actualité, en bénéficiant des moyens d'un laboratoire prestigieux qui entretient des relations étroites avec le monde de l'édition. Mais il y a peu d'élus.

"Les chercheurs de ma génération trouvaient du travail sans trop de problème, dit Olivier Roy, né en 1949, l'un des meilleurs spécialistes de l'Asie musulmane. Aujourd'hui, c'est devenu très difficile. En sciences politiques, le CNRS ne recrute, par concours, que 1 doctorant sur 10. Sur le monde musulman, il n'offre qu'un seul poste tous les deux ans.

Résultat: des dizaines de chercheurs vivent toujours, à 35 ou 40 ans, dans la précarité. Il leur reste les bourses réservées aux postdoctorants, qui permettent de continuer leurs recherches et de se faire connaître, mais elles sont peu rémunérées. Les instituts français à l'étranger, eux, sont malheureusement voués à disparaître, car le gouvernement trouve qu'ils coûtent trop cher. Restent les think tanks, avec le risque d'avoir un fil à la patte."

Dans ces derniers, en effet, les chercheurs travaillent "à la commande" sur des sujets définis par des "clients" extérieurs. Il peut s'agir d'appels d'offres lancés par la Délégation aux affaires stratégiques du ministère de la Défense ou par la Direction de la prospective au Quai d'Orsay. D'autres contrats sont négociés de gré à gré avec des institutions, françaises ou étrangères, ou encore de grandes entreprises, telles que Total ou Areva. La FRS travaille essentiellement sur des projets commandités par le ministère de la Défense, parfois par le ministère de l'Intérieur ou le Commissariat à l'énergie atomique. L'Iris vit également pour partie des appels de l'Etat, tout en développant des activités de formation pour équilibrer son budget. "Il faut aussi savoir ne pas tout accepter pour préserver sa crédibilité intellectuelle", souligne Pascal Boniface. Il y a quelques mois, ce dernier opposait ainsi une fin de non-recevoir à la Libye, qui souhaitait que l'Iris organise un colloque consacré à la Jamahiriya...

Les études doivent susciter l'intérêt de sponsors

Créé en 1979 par Thierry de Montbrial, avec le soutien de Raymond Barre, qui était alors Premier ministre, l'Ifri est le plus gros des think tanks français sur les questions internationales et compte une soixantaine de chercheurs. Un peu moins du tiers de ses ressources (28 %) provient d'une subvention accordée par Matignon dans le cadre d'un contrat d'objectif. Le reste vient pour l'essentiel du secteur privé: une soixantaine d'entreprises sont membres de l'Ifri et paient à ce titre une cotisation annuelle.

Parmi celles-ci, un peu plus de la moitié soutiennent des programmes de recherche. Il faut donc, pour exister, qu'une étude suscite l'intérêt d'un ou de plusieurs sponsors. "L'honnêteté intellectuelle des chercheurs n'est pas entamée, affirme le directeur du développement stratégique de l'Ifri, Thomas Gomart, ni l'objectivité de la recherche, mais il est vrai que les sujets qui ne trouvent pas de financement sont abandonnés."

Certains chercheurs, recrutés en CDD, savent qu'ils ne verront leur contrat renouvelé que si leur étude est financée. Sur la Russie, le principal bâilleur de fonds est Total: la compagnie pétrolière fait vivre trois chercheurs. La recherche sur la Turquie est, elle, soutenue par le laboratoire pharmaceutique Sanofi et par la Tusiad, le syndicat patronal turc.

Calqué sur les pratiques en vigueur aux Etats-Unis, ce système peut parfois conduire à des dérapages. Depuis quelques années, l'Office chérifien des phosphates (OCP), une grosse société marocaine, est très présent au sein de l'Ifri. L'institut y trouve une source de financement non négligeable et le directeur de l'OCP, Mostafa Terrab, peaufine ainsi sa stature internationale, notamment à l'égard du Palais. Mais le programme de recherche de l'Ifri sur le Maghreb dépend désormais du financement de ce proche du roi du Maroc, qui en est devenu le maître d'oeuvre.

L'Ifri et son réseau de chefs d'entreprise
"L'Ifri reste la chose de Montbrial, explique un ancien de l'institution. Il l'a fondé, c'est lui qui négocie avec les chefs d'entreprise avec lesquels il entretient des rapports personnalisés. S'il n'était pas là, il n'y aurait pas d'argent et pas de recherche. Mais il est aussi devenu un peu prisonnier de ce réseau, car il ne veut pas prendre le risque d'un conflit avec un sponsor."

Est-il possible qu'il en soit autrement ? Même au Ceri, de plus en plus de programmes de recherche voient le jour à la suite d'appels d'offres qui émanent du ministère de la Défense, du Quai d'Orsay ou de l'Union européenne. "La différence avec les think tanks, assure Christian Lequesne, directeur du Ceri, c'est que nos chercheurs ne sont pas tenus de postuler.

Dans le cas contraire, des pans entiers de la recherche risqueraient de disparaître." Les méthodes du Ceri se rapprochent néanmoins parfois de celles des think tanks. Le centre a ainsi créé l'Observatoire mondial des enjeux et des risques (Omer) dans les pays émergents, à destination des grandes entreprises. Comme à l'Ifri, celles-ci paient un abonnement, en échange de quoi les chercheurs viennent plancher devant leurs dirigeants...

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Olivier ROY, spécialiste de l'Islam - "Les politiques n'entendent rien"


Vous avez rédigé de nombreuses notes pour le Centre d'analyse et de prospective (CAP) du Quai d'Orsay. Avez-vous le sentiment d'avoir été écouté?
Cela dépend des sujets. Certains dossiers sont totalement ignorés des dirigeants politiques, et ils ne savent pas quelle ligne adopter. Dans ce cas - Caucase ou Asie centrale, pour ce qui me concerne - le chercheur a une chance d'être entendu. En revanche, sur les domaines qu'ils sont convaincus de connaître, ils n'entendent rien, ne tiennent compte d'aucune analyse discordante.

C'est ce qui s'est passé avec votre note de février 2005, sur la démocratisation au Moyen-Orient et au Maghreb?
Oui. Le directeur du CAP, Pierre Lévy, l'avait endossée. Mais nous n'avions aucune illusion. On s'est fait plaisir en sachant que cela ne servirait à rien. Sur les dossiers que les politiques gèrent en direct, il suffit que le président ait dîné avec le roi du Maroc, vu un copain qui connaît Kadhafi ou parlé à la femme d'un ministre pour être persuadé qu'il sait.

Quid de l'Union pour la Méditerranée?
J'ai été de ceux qui ont mis en garde, prévenu que cela ne marcherait pas. J'ai participé à quelques-unes des premières réunions préparatoires, puis j'ai arrêté. Les hauts fonctionnaires disaient que rien ne les arrêterait, car Sarkozy était déterminé.

Sur le terrain, les ambassadeurs se donnent-il les moyens d'être informés?
Cela dépend. Dans la Tunisie de Ben Ali, ils avaient pour instruction de ne pas voir l'opposition. C'est évidemment absurde, mais c'est ainsi. Certains ont adhéré à cette politique. D'autres, comme Yves Aubin de La Messuzière, se sont efforcés de la contourner.


Propos recueillis par Dominique LAGARDE - Lexpress.fr publié le 17 mai 2011