Méditerranée - Appel à l'aide des pays du sud de l'UE face aux flux de migrants

Les pays de l'Union européenne riverains de la Méditerranée ont réclamé mardi le soutien de leurs partenaires de l'UE pour les aider à faire face à l'afflux d'immigrants fuyant les troubles en Afrique du Nord.
"Notre position est que l'UE doit soutenir les pays membres sous pression aujourd'hui", a déclaré le ministre chypriote de l'Intérieur, Neoklis Sylikiotis, qui accueillait à Nicosie une réunion de représentants venus de Grèce, d'Italie, de Malte et d'Espagne. La France était présente en qualité d'observateur.
Cette réunion était la deuxième de ce genre après celle qui s'est tenue en février à Rome, à laquelle la France participait pleinement.
"L'UE est confrontée à une série de défis et doit y faire face collectivement", a déclaré Sylikiotis, en exposant les propositions que les participants veulent voir les ministres de l'Intérieur de l'UE adopter lors de leur réunion prévue le 12 mai.
La France, qui a fermé sa frontière aux immigrants tunisiens venant d'Italie, était représentée mardi par son ambassadeur à Nicosie, présent comme observateur.
Plus de 450.000 personnes ont fui la Libye depuis qu'un soulèvement a éclaté à la mi-février contre le régime de Mouammar Kadhafi. La majeure partie se sont rendus en Tunisie et en Egypte, mais d'autres ont gagné le Niger, l'Algérie, le Tchad, le Soudan, l'Italie et Malte, selon le HCR (Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés).
Des Tunisiens ont également fui leur pays depuis qu'avec la chute du président Zine ben Ali à la mi-janvier, les contrôles aux frontières, jusqu'alors stricts, se sont relâchés. Cela a ouvert la voie à des milliers de candidats à l'émigration vers l'Europe, en quête d'emplois.
Alfredo Mantovano, sous-secrétaire d'Etat au ministère italien de l'Intérieur, a déclaré que 30.000 émigrants étaient arrivés en Italie en provenance de Tunisie au cours des trois derniers mois.
Un bateau parti de Libye avec 760 clandestins venant pour la plupart d'Afrique subsaharienne est arrivé mardi à Lampedusa, île italienne au sud de la Péninsule.
Pour le ministre maltais de la Justice et de l'Intérieur Carmelo Bonnici, l'afflux d'émigrants n'est pas seulement un problème national mais un problème européen, "qui nécessite une solution européenne."
George Psyllides, Eric Faye et Jean-Philippe Lefief pour le service français
Par Reuters & Lexpress.fr - le 19 avril 2011

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