Paris, Madrid, le Caire confiants dans le "succès" du sommet UPM en novembre

Les chefs de la diplomatie espagnole, française et égyptienne ont affirmé dimanche au Caire que le report du sommet de l'Union pour la Méditerranée ne signifie pas "une réduction des ambitions" de l'UPM, mais visait à assurer le "succès" de cette rencontre. Les chefs de la diplomatie espagnole, française et égyptienne ont affirmé dimanche au Caire que le report du sommet de l'Union pour la Méditerranée ne signifie pas "une réduction des ambitions" de l'UPM, mais visait à assurer le "succès" de cette rencontre.
L'Espagnol Miguel Angel Moratinos a souligné lors d'une conférence de presse que le report à novembre de ce sommet prévu le 7 juin à Barcelone (espagne) allait permettre de "créer des conditions meilleures pour un succès".
"Nous ne réduisons pas nos ambitions", a-t-il ajouté.
Son homologue égyptien Ahmed Aboul Gheit a assuré que cela allait "renforcer le soutien" pour l'UPM. Le Français Bernard Kouchner a déclaré à l'unisson qu'il n'y avait "pas de crise" de l'UPM et que "nous travaillons pour avoir un succès en novembre".
M. Moratinos a ajouté que l'UPM était faite "pour résoudre les crises, pas pour en créer", mais il a aussi reconnu que cette initiative "avait connu des difficultés", notamment face à une "situation difficile au Proche-Orient".
M. Aboul Gheit s'est voulu rassurant sur la participation des Etats arabes en novembre, assurant "ne pas avoir d'indication de boycott de la part d'un quelconque pays arabe".
L'Espagne et l'Egypte ont annoncé jeudi le report à novembre du IIe sommet dans l'espoir de "progrès" dans les "pourparlers indirects" de paix israélo-palestiniens.
La décision a été prise en concertation entre les présidents égyptien Hosni Moubarak et français Nicolas Sarkozy, qui co-président l'UPM, et le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, dont le pays assure la présidence de l'Union européenne.
Des pourparlers israélo-palestiniens indirects ont été lancés le 9 mai sous l'égide des Etats-Unis, dans un climat de scepticisme. Ils doivent durer quatre mois avec l'espoir de relancer le processus de paix, gelé depuis la guerre de Gaza (fin 2008).
Lancée en 2008 à l'initiative du président Sarkozy, l'UPM regroupe 43 pays: les 27 de l'UE, Turquie, Israël, les pays arabes riverains de la Méditerranée. L'UPM veut promouvoir des projets concrets pour aider à surmonter les crises dans le pourtour méditerranéen, singulièrement au Proche-Orient.
En avril, une conférence de l'UPM sur l'eau à Barcelone s'était soldée par un échec en raison d'un différend israélo-arabe sur une référence aux "territoires occupés", illustrant les difficultés de cette organisation naissante à concrétiser ses ambitions de moteur de paix.
De premiers doutes sur la tenue du sommet de Barcelone à la date prévue ont surgi quand le ministre israélien des Affaires étrangères, l'ultranationaliste Avigdor Lieberman, a annoncé le 11 mai qu'il y prendrait part, malgré l'opposition de pays comme l'Egypte et la Syrie qui ont menacé de le boycotter s'il venait.
Source - La Tribune de Genéve - www.tdg.ch - le 23 mai 2010
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