Conférence sur la protection du milieu marin de la Méditerranée

La 16ème conférence sur la protection du milieu marin de la Méditerranée pour un renforcement de la coopération régionale à Marrakech -
Les participants à la 16ème conférence des parties contractantes à la Convention de Barcelone sur la protection du milieu marin et du littoral de la Méditerranée et à ses protocoles ont souligné la nécessité de promouvoir la coopération méditerranéenne en matière de lutte contre les effets du changement climatique et de renforcer les mécanismes institutionnels, notamment pour en faire un système d'échange et de partage d'expériences avec d'autres régions du monde.
Dans une déclaration finale rendue publique mercredi soir à Marrakech, les participants à cette conférence parmi les ministres de l'environnement et les chefs des délégations des parties contractantes à la Convention de Barcelone ont souligné aussi l'impératif de promouvoir les nouvelles technologies d'atténuation dans la région afin de permettre une meilleure évaluation de leurs impacts sur l'écosystème méditerranéen, en tenant compte du principe de précaution.
Ils ont plaidé, en outre, en faveur de la mise en Âœuvre d'une coordination efficace pour assurer l'intégration des questions de changement climatique dans les politiques de développement afin d'atteindre les objectifs du millénaire pour le développement et les objectifs de la Stratégie de la Méditerranée pour le Développement Durable (SMDD) et veilleur au renforcement de la coopération en matière de partage d'expériences dans le domaine de la surveillance (réseaux d'alertes), de l'élaboration et de la mise en Âœuvre des stratégies d'adaptation et de gestion des risques.

Ils ont appelé également à la nécessité de renforcer la mise en Âœuvre du principe de participation et de prendre en compte les préoccupations à long terme, en s'appuyant sur la Commission de la Méditerranée pour le Développement Durable (CMDD) et la diversité de sa composition qui représente toutes les parties prenantes méditerranéennes.

Ils se sont prononcés également en faveur du développement des énergies renouvelables, en s'appuyant sur les initiatives régionales en cours, tel que le plan solaire méditerranéen et l'initiative du Programme Méditerranéen pour les Energies Renouvelables (MEDREP).

Afin de promouvoir une meilleure gouvernance environnementale dans la région de la Méditerranée, les participants ont souligné la nécessité d'adopter une approche intégrée garante de cohérence entre les différentes stratégies sectorielles et tenant compte de leur impact sur les écosystèmes, et de prendre les dispositions nécessaires pour ratifier les instruments juridiques du Plan d'Action pour la Méditerranée (PAM) et en particulier accélérer les procédures de ratification du protocole de Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC).

Ils ont invité les Etats à continuer la création d'aires marines protégées et à poursuivre la protection de la biodiversité afin d'établir à l'horizon 2012, un réseau d'aires marines protégées, y compris en haute mer, conformément au cadre juridique international pertinent et aux objectifs du Sommet Mondial pour le Développement Durable.

Les participants se sont dits aussi en faveur d'une meilleure coordination avec d'autres institutions et initiatives régionales telles que l'initiative Horizon 2020, et l'initiative méditerranéenne (MedWet) de la convention "Ramsar" pour les zones humides, insistant sur la nécessité de renforcer la coordination également avec les organisations internationales et les bailleurs de fonds agissant dans la région pour créer davantage de synergie dans les actions et l'utilisation durable des ressources financières.

Ils se sont en outre prononcés en faveur du raffermissement de la coordination avec les organisations régionales de gestion des pêches et d'autres organisations telles que la Convention sur le Commerce International des Espèces de Faune et de Flore Sauvages Menacées d'Extinction (CITES), en ce qui concerne les questions de conservation et de gestion durable de la mer méditerranéenne et de ses ressources et afin de mieux protéger les espèces les plus menacées et leurs habitats.

Ils ont plaidé en faveur du renforcement de la coordination des activités du PAM au niveau national, notamment entre les points locaux nationaux et les autres institutions sectorielles nationales et régionales respectives, y compris les ONG afin d'assurer une meilleure intégration, l'utilisation durable des ressources et un échange pertinent d'informations pour renforcer le PAM, son impact et sa visibilité au niveau des pays et dans la région.

Les participants ont fait part également de leurs préoccupations concernant les menaces sérieuses à l'environnement auxquelles la Méditerranée est confrontée, parmi lesquelles la destruction de sa biodiversité, les atteintes aux paysages, aux littoraux et aux ressources en eaux, la dégradation des sols, la désertification, l'érosion côtière, l'eutrophisation, la pollution d'origine tellurique, les nuisances liées à la croissance du trafic maritime, la surexploitation des ressources naturelles et l'exploitation non durable des ressources marines.

Initiée sous l'égide du Programme des Nations Unies pour l'Environnement et le PAM, cette conférence connaît la participation de près de 170 personnes représentant les parties contractantes de la convention, des organismes des Nations unies ainsi que des ONG partenaires du Plan d'Action pour la Méditerranée.

Elle a pour objectif principal d'examiner les progrès accomplis par ce Plan au cours de l'exercice biennal 2008-2009 et de décider des dispositions et des actions à entreprendre en vue de renforcer sa gouvernance et de consolider son rôle dans la promotion du développement durable dans la régions méditerranéennes.

Par map.ma - le 5 novembre 2009

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