L'Euroméditérranée du savoir à l'université de Perpignan

On le devine, l'esprit du Processus de Barcelone largement plébiscité lors du récent Medfel fruits et légumes, plane à nouveau ces jours-ci sur ces quatrièmes rencontres un iversitaires euroméditerranéennes. En initiant une vague de mobilité entre universités participant au programme Averroès cette opération contribue à la mise en place d'un espace commun de travail, d'échanges, de cultures et de valeurs.
Un espace dont le but avoué est d'oeuvrer pour la stabilité des peuples et le renforcement durable des démocraties. Pour Jean Benkhelil, président de l'Université Perpignan Via Domitia : "Il s'agit d'un défi qui a déjà permis à 269 universitaires d'échanger d'une rive à l'autre de la Méditerranée grâce à des bourses financées par la Commission Européenne.
Sont concernés des étudiants en licence, master, doctorat, ainsi que des post doctorants, enseignants, chercheurs et personnels administratifs d'universités". Ce programme, doté d'un budget annuel de 5,2 millions d'euros et qui permet entre autre de promouvoir l'excellence universitaire et scientifique au sein des pays méditerranéens, est piloté par l'université Montpellier 2.
Ce sont au total 7 pays, Belgique, Espagne, France, Italie, Algérie, Maroc et Tunisie qui adhèrent à cette initiative avec 20 universités participantes. 32 au total ayant postulé pour rejoindre ce mouvement.
Promouvoir culture et compétitivité Les différents intervenants, responsables européens, régionaux et départementaux présents à l'ouverture de ces rencontres qui se déroulent jusqu'au 28 mai, ont insisté sur les liens qu'il fallait tisser entre l'enseignement et les entreprises dans un contexte de mondialisation qui oblige à promouvoir culture et compétitivité.
Et si ces échanges se vérifient pour l'instant principalement du Maghreb vers l'Europe avec 235 mobilités contre 34 dans le sens inverse, ils visent également à favoriser le retour des compétences vers les pays d'origine.
Et ce en favorisant les transferts technologiques et les transferts d'innovation pour fixer une économie et renforcer la professionnalisation dans les régions du sud.
Notons également que ce programme accorde une attention particulière à l'amélioration de la gouvernance des universités afin de mutualiser les bonnes pratiques et le savoir-faire.
Le programme Averroès, du nom d'un philosophe arabo-andalou, répond donc aux attentes géopolitiques et bilatérales visant à tisser un espace méditerranéen conséquent à l'horizon 2015.
Un espace capable de susciter des relations économiques et sociales durables au sein d'une zone dont la population, selon certains prévisionnistes, sera multipliée par quatre en moins de deux décennies.
Par Jean-Paul Pelras - Midilibre.com - le 27 mai 2009

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