L'Union de Méditerranée parie sur le soleil et le vent

Ils étaient tous là autour de la table du ministère de l'Écologie : les représentants des 43 pays appartenant à l'Union pour la Méditerranée mais également des bailleurs de fonds des représentants d'entreprises… Objectif ? Mettre en musique le plan en faveur des énergies renouvelables, l'un des six engagements pris à Paris le 13 juillet dernier lors du lancement de l'UPM.
La demande énergétique devrait exploser d'ici à 2020 tout particulièrement au sud de la Méditerranée. Dans cette optique, l'idée s'est donc imposée de développer l'usage des deux sources les plus largement répandues, le solaire et l'éolien. Alors que ces pays du Sud bénéficient de conditions d'ensoleillement ex­ceptionnelles, de zones très venteuses et de vastes étendues désertes pouvant accueillir les capacités de production, le re­nouvelable ne représente pour l'heure que 3 % de l'énergie produite dans le Sud, soit environ 1GW. «Les projets tablent sur 20 GW d'ici à 2020. Mais, dans les deux ans, il devrait déjà y avoir 5 ou 6 GW installés»,­ ­explique l'entourage de Jean-Louis Borloo.
Ainsi le fonds pour l'environnement mondial va débloquer une enveloppe de dix millions de dollars pour l'installation d'une ­centrale solaire en Algérie. À Essaouira au Maroc, une ferme éolienne de 60 MW doit être installée. Parallèlement, les interconnexions autour de la Méditerranée vont être multipliées. Une opération gagnante pour tous. En effet, certains pays européens ne pourront pas - le plus souvent faute de place -, répondre aux exigences de Bruxelles d'avoir 20 % de leur consommation énergétique en 2020 qui soit issue du renouvelable.

Marielle Court - leFigaro.fr - novembre 2008


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